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Créé en mars 2007

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Fury Magazine, toujours à la pointe de l'actualité d'il y a cinquante ans en arrière.

Nos garanties :

- Tous nos articles sont écrits sur des ordinateurs à fiches perforées gros comme une camionnette.

- Nos rédacteurs ne communiquent entre eux que par téléphone filaire.

- L'un d'eux est né avant 1960.


"Nous sommes l'avant-garde du passé."

Modern life is rubbish...

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... quoique...
Par Oddjob
  

"Dans des aventures sensationnelles, inédites… Spirou présente… Un type extraordinaire les amis ! Jean VALHARDI ! Un gaillard plein d’allant et de courage que vous aimerez. Comme vous aimez les héros de Spirou…"

Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire ! Précipitez-vous chez votre libraire favori et plongez-vous dans les aventures de VALHARDI, le célèbre détective dont la poignée de main, franche et ferme, était le signe de reconnaissance des membres du Club des Amis de Spirou. Eh oui, les belles éditions DUPUIS, nous proposent, enfin, une magnifique intégrale digne de ce nom, avec un premier tome regroupant les années 1941 à 1946, avec Doisy au scénario et surtout Jijé au dessin. Alors mieux qu’une distribution de cartes de rationnement gratuites… lisez les enquêtes de VALHARDI !

Vous En Voulez Encore ?

Trop chauve pour être une rock star, trop asthmatique pour être footballeur, pas assez alcoolique pour être écrivain, trop Français pour être Anglais, pas assez suicidaire pour être artiste, trop intelligent pour la télé-réalité. Il ne me restait pas grand' chose, et ce pas grand' chose, c'est devenu Fury Magazine. Hong Kong Fou-Fou


Rédaction :
wally gator logo Wally Gator : rugby de village, communion solennelle et charcuterie.
Eleve-Moinet-2.jpg  Elève Moinet : permis B, Première étoile, BEPC (mention Assez bien)
oddjob logo 2 Oddjob : KPM, RKO et Kop Boulogne.
barbidule-logo.jpg Barbidule : contradictions, bals de village et coloriage.
Getcarter logo Getcarter : mod, mod, mod.
hkff logo Hong Kong Fou-Fou : soins capillaires, huile de moteur et kilomètre arrêté.

N'hésitez pas à nous écrire : fury.mag@gmail.com (Pas de compliments, nous sommes modestes. Pas de critiques, nous sommes susceptibles. Pas d'insultes, nous sommes hyper baraqués. Pas de propositions à caractère sexuel, nous sommes fidèles.)
Vous pouvez également devenir fan de Fury Magazine sur Facebook (ici : Fury Magazine sur Facebook).
16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 06:48

hkff logo Par Hong Kong Fou-Fou

  6 bond-copie-2

James Bond n'a jamais été beaucoup évoqué dans Fury Magazine (de mémoire, on n'en a vraiment parlé qu'une seule fois, ici :  http://www.furymagazine.fr/article-33405579.html). Même s'il fait partie de la longue liste de personnages de cinéma, de bouquins, de BD, qui nous font rêver. Trop évident. Tout a déjà été dit sur l'agent 007. Mais une petite nouvelle m'a poussé à en parler aujourd'hui : dans le prochain film de la série, Bond va boire de la bière. De la Heineken. Scandale.

Je n'ai rien contre la bière, ceci dit. L'été, en fin de journée, une petite mousse bien fraîche en surveillant les braises du barbecue, c'est plutôt agréable. Mais Bond, sa boisson, c'est le Martini, pas la bière. Qu'est-ce qu'il va dire au barman ? "A la pression, pas en canette" ? Ca a quand même moins d'allure que "Shaken, not stirred"... Et ce qui m'énerve surtout, c'est que ça soit le placement de produit qui détermine le comportement du plus célèbre des agents secrets. Remarquez, en anglais, "placement de produit" se dit undercover marketing. Ca explique peut-être pourquoi cette pratique est tellement présente dans les James Bond...

Alors certes, le dernier Bond a failli ne jamais voir le jour parce que les studios n'avaient pas les fonds nécessaires. On comprend que les producteurs rechignent à s'assoir sur quelques millions de dollars. C'est vrai aussi que transformer un Bond en spot publicitaire, ce n'est pas nouveau. Mais Rolex Submariner, Aston Martin, Dom Perignon, ça a un petit côté exclusif qui sied à ce personnage hors normes. Si c'est pour lui faire boire, manger ou porter la même chose que vous et moi... C'est la porte ouverte au grand n'importe quoi... Si McDonald file du pognon, on verra dans un prochain Bond le héros en train de faire la queue pour avoir son burger ? Son supérieur hiéarchique ne sera plus appelé M, mais Mc ? Si Nintendo crache au bassinet, Bond va délaisser le casino pour jouer à Super Mario ? Si le groupe Accor y va de son petit chèque, l'abonné aux palaces ira dormir dans un Etap Hôtel ?

Il ne faut quand même pas tout se permettre avec James Bond. Il a déjà été suffisamment malmené par certains des acteurs qui ont été choisis pour l'incarner. Regardez la photo ci-dessus, où figurent les 6 Bond. La moitié n'y a pas sa place. Je me suis amusé à faire mon petit classement. Le plus mauvais, à mon avis, c'est Pierce Brosnan. Son Bond à lui, c'est "La vérité si je mens". Chemise ouverte, nuque longue et BMW. Beurk. Un peu au-dessus, Timothy Dalton. Mmouais, plutôt Averell que Timothy. Je lui trouve l'air niais. Pas un mauvais bougre, mais insignifiant. Pour moi, Bond a une aura, une présence. Quand il rentre dans une pièce, il se passe quelque chose. Les hommes regardent le bout de leurs chaussures, les femmes vérifient leur maquillage. Timothy, lui, quand il va boire un verre, le barman doit passer quinze fois devant lui avant de le remarquer et de lui prendre sa commande.

Roger Moore, ensuite. Que les choses soient claires : j'adore Roger Moore, son Lord Brett Sinclair restera l'un de mes personnages préférés de la TV. Dans "Le Saint", il mérite aussi son auréole. Mais il est trop policé pour incarner Bond. A sa décharge, c'est lui qui s'est farci le personnage dans les films de la fin des 70s/début des 80s. Pas vraiment la meilleure époque en terme de style... Le tenant du titre, Daniel Craig, est plutôt pas mal. Il a remis 007 dans le droit chemin, même si je frémis d'avance à l'idée de le voir boire une bière dans le prochain, Skyfall. Le ciel va nous tomber sur la tête, effectivement... En continuant vers le sommet, on trouve bien sûr Sean Connery. Rien à ajouter, pour 99% de la population, James Bond, c'est lui. Mais, pour moi, le meilleur des Bond, c'est George Lazenby.

Ce playboy australien émigré en Angleterre n'a incarné James Bond qu'une seule fois, dans "Au service secret de Sa Majesté" (1969), que certains critiques considèrent comme le plus mauvais des Bond. Et pourtant, ce film est excellent. Les scènes d'action sont filmées d'une façon brutale et nerveuse qu'on ne retrouvera dans aucun autre film de la série. Bond ne croûle pas sous les bidules technologiques plus ou moins délirants. Le héros du film, c'est lui, et pas une panoplie digne de l'inspecteur Gadget. Les scènes d'antologie se succèdent : la course de voitures sur glace, les poursuites en ski, l'assaut par hélicoptère du Pitz Gloria. Et il y a bien sûr Diana Rigg, en éphémère Mme Bond, et Telly Savalas en Blofeld des neiges.

Je me permets de reproduire ici les quelques lignes consacrées à George Lazenby sur le site http://www.jamesbond-fr.com :

En 1965, il devient non seulement le mannequin masculin le mieux payé d'Angleterre, mais de l'Europe entière. A l'époque des recherches pour un nouveau James Bond, George Lazenby roulait en Aston Martin et gagnait à peu près 40 000 dollars par an.

Quand Sean Connery abandonne le rôle de 007 en 1967, un ami lui propose d'auditionner. L'idée lui plaît, il est grand fan de James Bond. Il se rend chez le tailleur Anthony Sinclair où Sean Connery s'habillait et se fait faire un costume, il achète une Rolex et se fait couper les cheveux façon "Bond". Une fois prêt, il entre dans le bureau du producteur et demande à rencontrer Harry Saltzman pour un entretien sans rendez-vous. Il aurait dit : "Il paraît que vous cherchez James Bond".

Terminons cet hommage mérité par quelques photos du champion du Bond, dont l'une où, accompagné de Michael Caine, il semble participer à un concours de sosies d'un autre George, George Best.


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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 07:04

oddjob logo 2 Par Oddjob

(Sur une idée de Goudurix)


Ce mois de mars 2012 fut des plus terribles !

Les (maigres) rangs de nos admirations encore de ce monde furent décimés… Une véritable hécatombe !

Côté bandes dessinées, le véréran Jean Giraud s’en alla rejoindre son compère Charlier… Général Tête Jaune, Chihuaha Pearl ou Balade Pour Un Cercueil, autant d’albums qui renvoyèrent, dès mes 11 ans, et pour de nombreuses années, aux oubliettes de mon panthéon bédéphile ce pauvre Tintin ! Cette forte tête de Lieutenant Blueberry, fruit de la complicité improbable d’un dessinateur de génie, adepte d’expériences transcendantales, et d’un scénariste très vieille droite : quel bel exemple pour la jeunesse qu’une telle race d’officier rebelle, pas très droit dans ses bottes, buveur et joueur invétéré, mais valeureux guerrier intrépide.


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Côté 7ème art, par contre, ce furent, coup sur coup, une figure emblématique du second (ou plutôt troisième) rôle de la comédie franchouillarde, Pierre Tornade, et surtout le quasi unique réalisateur du film de guerre à la française, Pierre Schoendoerffer.

Paradoxalement, ces deux Pierre représentaient, chacun dans sa catégorie, les deux seules visions de la guerre dans le cinéma hexagonal : la comédie avec bidasses en goguette et la tragédie hiératique de la geste guerrière.

 

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En effet, le cinéma français fit toujours le grand écart entre, d’un côté, la 7ème Compagnie (Pierre Tornade y jouait le Capitaine Drumont), Les Bidasses en folie, Soldat Duroc ça va être ta fête, et bien sûr l’excellent Arrête ton char… Bidasse ! et, de l’autre, la 317èmeSection (le plus beau film sur la Guerre d’Indochine, redéfinissant de belle manière l’éternel conflit entre le vieux sous-off' aguerri, Bruno Cremer en vétéran du Front de l’Est, et le jeune aspirant novice et idéaliste, tout droit sorti de Saint-Cyr, interprété par Jacques Perrin).

Schoendorffer poursuivit son œuvre avec la guerre d’Algérie, L’Honneur d’un Capitaine, pour revenir à l’Indo, avec Diên Biên Phu, d’une sobriété toute "Eastwoodienne" et proche dans son traitement d’un Flags Of Our Fathers (Mémoires de Nos Pères).

Verneuil et son Week-End à Zuydcoote et Tavernier et son Capitaine Conan nous offriront également de belles histoires de soldats pas très dans le rang !

 

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Mais inutile de rechercher dans vos vieux Cahiers du Cinéma, ou vos Starfix, au choix, ni même dans vos fiches de Monsieur Cinéma, précieusement conservées… Point à l’horizon de films de guerre comme nous l’entendons. Le film de commando, le film de sous-marin, le film d’évasion du stalag, le film couillu qui sent bon la poudre et le sang, au son de la grenade et du "tacata" typique du fusil mitrailleur, bref l’action en battle dress et treillis.. tout ça n’existe pas chez nous.

Pas de Dirty Dozen ou de Wild Geese pour dynamiter The Guns Of Navarone !

Alors oui, ici ou là, quelques exceptions… Toutes plus ou moins affligeantes…

En 1980, La Légion Saute Sur Kolwezi de Raoul Coutard, avec… Bruno Crémer et Jacques Perrin (encore eux !) : c’est mou de la gachette, bien dégagé derrière les oreilles, très propret. Sur le même thème, le sauvetage d’européens dans une Afrique en pleine décolonisation, on lui préférera The Mercenaries (Le Dernier Train du Katanga), violent, sauvage et sans concession et surtout avec des scènes d’action des plus convaincantes (la présence d’un Jim Brown étant toujours aussi efficace).

Toujours en 1980, Charlie Bravo de Claude Bernard-Aubert est une pitoyable tentative de film "à l’américaine" sur le conflit indochinois… Mal joué, mal réalisé et aussi vite oublié.

Cependant, reconnaissons que, beaucoup plus récemment, un très honnête film de genre pendant la Guerre d’Algérie arriva sur nos écrans, L’Ennemi Intime de Florent Emilio Siri. Heureuse surprise que de voir un film français traiter d’une "sale guerre", sans négliger les scènes d’action pure (au contraire des engagés 20 ans dans les Aurès ou RAS) et autrement plus intelligemment qu’un Platoon, exemple type de ce que ne doit pas être un film de guerre : grandiloquent, granguignolesque et intellectuellement malhonnête !

Alors en attendant qu’advienne le salut du cinéma français, replongez-vous, au hasard, dans Samuel Fueller (Merrill’s MaraudersLes Maraudeurs Attaquent), André de Toht (Play Dirty – Enfants de Salauds) ou Robert Aldrich (Too Late for Heroes – Trop Tard pour les Héros)… ou comment au travers de l’utilisation parfaite des codes du film de genre, proposer un cinéma d’action jouissif, évitant tout manichéisme antimilitariste, et dénonçant subtilement les horreurs de la guerre.

Et puis, avec de telles affiches, comment de pas succomber au charme du sergent recruteur !

 

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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 06:38

goudurix logo Par GoudurixYZ

 

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Alors, en vrac : Bryan Ferry - Antony Price - Island records - Pin up -  Fifties -  Glam rock. If there is something : Rita Hayworth - Kari Ann Muller - Robe sur mesure - Il a couché avec ? Non : Mariée - Deux enfants - Payée ? £ 20 - On her Majesty’s secret service -  2012 : Mariée - Chris Jagger - Le frère - 5 enfants !… For your pleasure : Las Vegas - Amanda Lear -  Follow me - Il a couché avec ? Oui -  Panthère - Valium. Stranded : Rescapée avion écrasé - Tarzan - Marilyn Cole - Bunny Girl - Couché ? Oui. Country life : Scandale Christine Keller -  Echappées party château à la campagne - Portugal - Fans allemandes - Constanze Karoli - Eveline Grunwald - Couché ? Mystère -  En même temps ? Mystère - Traduc Bitter Sweet en allemand ? Oui. Siren : Anglesey - Pays de Galles - South stack phare -  Submariner - Jerry Hall. Il a… Oui - Let’s stick together - Mick Jagger -  Le frère - Miss you.

 

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1 avril 2012 7 01 /04 /avril /2012 06:54

wally gator logo oddjob logo 2 hkff logo Par Wally Gator, Oddjob et Hong Kong Fou-Fou


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Contribution de Hong Kong Fou-Fou

Le thème du mois sera... tatata... "Groupes de rock anglais à guitares" ! Heu, oui, comme le mois dernier... Et les mois d'avant... Bon, alors je rajoute Shirley Bassey pour montrer mon ouverture d'esprit.

Miles Kane : First of my kind (2012)

Je n'ai pas la patience d'attendre la vidéo pour vous proposer la nouvelle livraison du jeune prodige britannique. Yes we Kane !

http://www.youtube.com/watch?v=cOHOtbTSzqA&ob=av2n

Daystar : Off our heads (2011)

Voilà le genre de morceaux que l'on peut entendre en ouverture d'un match de Premier League en Angleterre. Et le groupe a eu droit à un article dans un numéro du magazine officiel de Manchester City. Moi, ça me laisse rêveur. Je viens de "feuilleter en ligne"  OM Mag, je n'ai rien vu de tel. Je viens de jeter un oeil au sommaire du dernier ManC, on y parle des Stone Roses. Tout est dit. Tiens, pour le coup, je vous mets aussi la vidéo de "Slip and dive".

http://www.youtube.com/watch?v=PQz39jhroAc

http://www.youtube.com/watch?v=SskAFBEwnPI

The Twang : We're a crowd (2012)

Je serais le chanteur, je renverrais illico ma camériste. Qu'est-ce que c'est que cette panoplie de Manu Chao qu'elle lui a sortie de l'armoire ? Mais que cet écart stylistique ne diminue pas notre joie à l'idée d'écouter bientôt le 3ème album de The Twang.

http://www.youtube.com/watch?v=sEnkIctM-Eo

All the young : The first time / Welcome home (2011)

Avant, ils s'appelaient New Education et je m'étais un peu moqué du look du chanteur dans une précédente sélection (en février 2010, pour ceux qui veulent tout savoir). Résultat, il essaie aujourd'hui de ressembler à Suggs. Ca m'apprendra à me mêler de mes affaires. Je retire ce que j'ai écrit au-dessus sur le chanteur de Twang et Manu Chao. En tout cas, leur musique me met dans le même état d'excitation qu'un chien famélique qui trouve une entrecôte de yack. Je ne sais pas quel morceau choisir, alors j'en mets deux. C'est la fête, ce mois-ci, vous allez perdre une demi-heure de boulot.

http://www.youtube.com/watch?v=EoLGasV7pIM

http://www.youtube.com/watch?v=dtVg4GIZDcg&feature=relmfu

The Kayas : I have been waiting (2011)

Moi aussi, mais ce n'est jamais venu.

http://www.youtube.com/watch?v=pbTC8si355o

The Queue : Halfway high (2011)

Quel dommage que Goudurix n'intervienne plus dans cette rubrique... Il aurait pu écrire tellement de choses merveilleuses avec un tel nom de groupe...

http://www.youtube.com/watch?v=6_J6L29ObCA

Shirley Bassey & the Propellerheads : History repeating (1997)

Il y a quinze ans, j'étais raide dingue de ce morceau. Mais je ne connaissais pas la vidéo. Par contre, je me rends compte que je suis toujours raide dingue de ce morceau. L'histoire se répète, l'histoire se répète, comme aurait pu dire Yeiwéné Yeiwéné.

 

 

Contribution de Oddjob 

Electric Guest : This head hold

LA nouvelle sensation pop yankee du moment, de vraies têtes à claques mais d'une efficacité à toute épreuve... Alors ne gâchons pas notre plaisir.

http://www.youtube.com/watch?v=tcfPzvayZ7M

Mark Lanegan Band : Ode to sad disco

Le type même de titre qui vous chope et ne vous quitte plus…Hypnothique, sensuel, classieux. L’espoir renait !

http://www.youtube.com/watch?v=Gqhkx-3WyJs

The Like : He’s not a boy

Des clones de Twiggy, d’Edie Sedgwick et de Françoise Dorléac, qui nous offrent une pop charmante, énergique et sans prétention, on en redemande.

http://www.youtube.com/watch?v=42p2nERiNFk

Last Shadow Pupetts : Meeting place

Petit retour en arrière…Avec ce titre élégant, mélancolique et tout simplement beau, notre duo Kane / Turner a définitivement mis la barre (très) haut !

http://www.youtube.com/watch?v=p8nqYBVM-yo

  

 

 

Contribution de Wally Gator

Bad Lieutenant : Sink or swim

Il n’y a aucune allusion à un lieutenant orphelin depuis peu… Il s’agit d’un groupe de Manchester avec des ex-New Order dedans et aussi un ex-Marion (qui était aussi ex-New Order) Donc, un ex-Marion-New Order et deux ex-New Order, soit au final trois ex-New Order et un ex-Marion, mais je ne parle que de trois des cinq membres de Bad Lieutenant, vous me suivez ?

http://www.youtube.com/watch?v=LR_pvVUw58M

The Third Degree : Mercy

Avec une cover pareille, je ne sais pas s’il faut préférer l’original de cette brave Duffy.

The House of Love : Feel

Comme on le lit souvent sur Ioutioube, "an unrated song of an unrated band", une façon de dire "Moi, j’aime !".

http://www.youtube.com/watch?v=lemEZ93uHNo

Madness : Embarrassment

Je sais, ce n’est pas nouveau nouveau, mais de temps en temps il faut se rappeler d’où l’on vient pour savoir où l’on va.

http://www.youtube.com/watch?v=KpN_TOP9hg8

Ennio Morricone : Death of a soldier

Monsieur Giraud, vous avez créé un des plus grands personnages de la bande dessinée : un lieutenant bagarreur, joueur, capable d’échafauder les plans les plus alambiqués, le lieutenant Mike Steve Blueberry. Et pour cela, je vous remercie. Merci aussi pour les "gosh", les "bloody hell", les "blood’n guts", les "rascal", les "hijo de puerco", les "parole", merci pour Chihuahua Pearl et pour Chini, merci pour les mexicains pouilleux, sans oublier les outlaws sans foi ni loi, les apaches et les sioux, les cheyennes et les navajos. Puissiez-vous chevaucher un appaloosa, éternellement.

http://www.youtube.com/watch?v=TZbhnXCvY_o

 

 

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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 07:13

hkff logo Par Hong Kong Fou-Fou

 

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Ce n'est pas toujours facile d'aller à contre-courant. Tenez, comment vous parler des ordinateurs d'antan, quand l'article correspondant est écrit sur un ordinateur 1000 fois plus petit, 1000 fois plus léger mais 1000 fois plus puissant qu'eux ?

J'aime beaucoup mon Mac, remarquez. Je le surnomme "Pimp". J'aime beaucoup les romans d'Iceberg Slim, aussi.

Mais comme pour tout le reste, mon credo c'est "Avant, c'était mieux" - je fais bien attention à l'ordre des mots, je ne voudrais pas passer pour un fan de Cabrel -. Avant, les ordinateurs n'étaient pas dangereux. Il leur fallait l'après-midi pour additionner deux chiffres, le commun des mortels trouvait ça extraordinaire mais ne voyait vraiment pas à quoi ça pourrait bien servir. Il y en a quand même un, d'ordinateur, qui aurait dû nous mettre la puce (en silicium ?) à l'oreille : Hal, non pas Capone, mais 9000. Celui de "2001, l'odyssée de l'espace". Aujourd'hui, ses rejetons sont devenus surpuissants et omniprésents, ils nous fabriquent des réalités virtuelles dans lesquelles viennent se perdre les esprits les plus faibles. Forcément, qui n'aurait pas envie d'endosser l'armure étincelante de Zarton l'Invincible le soir en rentrant à la maison, après avoir subi toute la journée les brimades du chef de rayon ? Qui n'aurait pas envie, après avoir sans succès essayé pendant 6 mois de jouer "Jeux interdits" à la guitare, de devenir David Guetta en samplant la musique de la dernière pub de yaourt allégé ? Derrière un écran, on peut devenir ce que l'on désire : un séducteur irrésistible, un héros musclé, un génie du mal ou le rédac' chef d'un magazine électronique désuet. Mais j'ai peur qu'à la longue, cette accumulation de bits nous transforme en têtes de noeud.

Moi j'aime bien les ordinateurs qu'on voit dans les films d'espionnage des années 60. Après moult clignotements de diodes et cliquettements d'engrenages, ils livrent le nom du traître à la solde du communisme sur une carte perforée, devant une assistance fébrile généralement composée du savant en blouse blanche qui a conçu le calculateur (et qui n'est pas peu fier, le bougre), de sa jeune et charmante assistante (qui le bade, pleine d'admiration) et de l'agent à la mâchoire carrée (qui ne comprend rien à la technologie et qui attend patiemment de savoir qui il doit aller trucider en jetant des oeillades à ladite assistante).

Dans l'épisode du Prisonnier "Le Général", le N°6 confronte son esprit acéré à celui d'un ordinateur. Comme j'ai revu l'épisode hier, je vous livre un extrait d'un dialogue entre deux sacrés numéros, le N°6 et le N°2. Mais on pourrait aisément remplacer le N°2 par le patron de Google ou d'Apple.

N°2 : Voici l'oeuvre du Professeur ! C'est lui qui l'a mise au monde et il éprouve pour elle un amour passionné... Mais, probablement une haine encore plus grande... (...) Grâce à lui, plus de temps perdu à l'école. Plus de leçons fastidieuses à apprendre par coeur ! A la place, un cours brillamment conçu, transmis par un professeur de premier ordre, appris d'une façon subliminale, vérifié et corrigé par une autorité infaillible... Et qui nous donne quoi ?

N°6 : Un troupeau de bêtes !

N°2 : Oui, c'est exact. Mais des bêtes riches de connaissances.

N°6 : Mais quel genre de connaissances ?

N°2 : Jusqu'à présent l'histoire du passé... Mais nous allons sous peu faire la nôtre...

N°6 : Hitler aurait dû l'utiliser !

Le Prisonnier viendra à bout de l'ordinateur en lui posant une question à laquelle il ne peut répondre, "Quoi ?" La pauvre machine y laissera ses circuits. Parce qu'il ne faut pas l'oublier, un ordinateur restera à jamais un crétin qui sait compter vite et bien. Mais pour l'émotion et la réflexion, il repassera. Même les futurs ordinateurs quantiques, qui d'après les spécialistes atteindront des capacités de calcul phénoménales, et qui se baseront sur l'élément d'information élémentaire encore plus élémentaire que le bit, le qubit. Le qubit ? De rouge ou de rosé ? Ahah, voilà quelque chose que l'ordinateur ne nous enlèvera jamais : l'humour (même douteux). Désolé mais aux ordinateurs quantiques, je préfère les ordinateurs antiques.

Puisque que l'on parle d'antique et de quantique, savez-vous que l'origine du mot "ordinateur" est divine ? C'est un prof de la Sorbonne qui l'a suggéré aux pontes d'IBM France en 1955, et ça signifie en gros "Dieu qui met de l'ordre dans le monde". Terme tristement prémonitoire, puisque de nos jours on ne sait plus rien faire sans ordinateur. Y a qu'à voir la tête des collègues au boulot quand "ça plante" ou que "ça rame". Ils n'ont qu'à faire une partie de morpion sur un bout de papier, en attendant de retrouver leur Démineur.

Alors, avant qu'on se retrouve tous avec un microordinateur implanté dans l'avant-bras, je vous invite à un saut dans le temps de quelques décennies en arrière, à une époque où un ordinateur ne serait rentré dans votre salon que si vous aviez sacrifié le canapé, la table et le buffet. En fait, pour avoir un ordinateur chez soi, il fallait habiter dans l'ordinateur. Voici quelques photos prises dans les 60s et les 70s, témoins de la lente évolution de ces envahissantes mais incontournables machines. Après tout, la ROM ne s'est pas faite en un jour...

 

PS : Afin de rester en cohérence avec le thème de cet article, je vous serais reconnaissant de ne pas le lire sur un écran.


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Vous vous rappelez de 3615 Ulla ?

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Au bonheur des RAM

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Avant, les informaticiens portaient des lunettes, des fringues ringardes et avaient les cheveux filasses et/ou gras. Tiens, enfin quelque chose qui n'a pas changé...


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ordinateur-9.jpgAh mais avant, ils portaient aussi des rouflaquettes...

(Sur la photo du bas, ne vous méprenez pas : il s'agit bien d'un informaticien, et non du gars de la cantine qui range les assiettes sales dans le lave-vaisselle)

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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 06:29

hkff logo Par Hong Kong Fou-Fou

 

fleshtones.jpgComment terminer agréablement la dernière journée de sa 44ème année ? Pourquoi pas en allant voir les Fleshtones à Montpellier, accompagné de deux élégants bipèdes ? C'était ça ou la télé, j'ai choisi sans hésitation de me mettre sur la voie du garage. Direction le "Secret Place", donc, une salle de concert installée dans un hangar dans une zone industrielle. Pas très excitant, certes, mais ça a le mérite d'exister.

Le public est clairsemé (numériquement et d'un point de vue capillaire, aussi : la moyenne d'âge est plutôt élevée). Il y a de tout : des gamins curieux qui s'intéressent à la paléontologie, des vieux qui assument, d'autres qui assument moins et se déguisent en "teenage zombies". On pourrait se croire à l'enregistrement d'une spéciale rock de "La chance aux chansons" de Pascal Sevran.

En première partie, nous écoutons poliment les Grigris, un groupe de petits jeunes en chemises à pois et vestes en velours, qui veulent transformer le "Secret Place" en "Marquee", à grand renfort de reprises de R'n'B plutôt bien exécutées. Puis en deuxième première partie (le trou normand ?), les All Stars City Rockers, un nom un peu pompeux pour des petits jeunes un peu moins jeunes qui eux veulent faire revivre l'année 1979. "Jah War" des Ruts, du Clash et des Specials à gogo, même un morceau des Dead 60s. Pas mal, même si porter sa basse en position basse (hmm, mon prof de français en 6ème me recommandait pourtant d'éviter les répétitions) ne suffit pas pour jouer comme Paul Simonon.

Enfin, enfin, ENFIN, c'est le tour de petits jeunes plus très jeunes, les Fleshtones. Mais plus jeunes que certains jeunes qui mériteraient d'être vieux. Ils étaient dans la salle depuis le début de la soirée, Keith Streng assis sagement sur un tabouret au bar, tout calme et souriant timidement. Il n'aurait pas porté des boots pointues à paillettes, on aurait pu croire qu'il attendait qu'on vienne le chercher pour le reconduire à la pension Michel Dénériaz. Peter Zaremba, habillé comme votre voisin de palier, tapait gentiment dans ses mains à la fin des morceaux de ceux qui ouvraient pour lui. Pourtant, dès qu'ils arrivent sur scène, la métamorphose est totale. Les années n'ont pas eu de prise sur eux, ils ont toujours la fièvre, la rage et tout un tas d'autres maladies. Des derviches tourneurs punks. Ils ont joué au CBGB ou au Palace, ils sont ce soir dans une salle minable devant 150 personnes, mais qu'importe, le plaisir et l'envie sont toujours les mêmes.

On a droit à un concert en grandes pompes, et je ne parle pas de chaussures, puisqu'au milieu d'une chanson, des Grigris grisés sont invités à tenir guitare et basse tandis que Keith part en faire, des pompes, dans le public. Un bel athlète de 57 ans. J'ai presque honte, avec mon mal au dos. Sinon, c'est le show classique, rodé par trente-cinq années de tournées. Zaremba maltraite son Farfisa et souffle dans son harmonica comme si sa vie en dépendait, Ken Fox le bassiste (petit nouveau dans la bande, puisqu'il n'a intégré le groupe qu'en... 1992) et Keith Streng jouent avec leur instrument à la verticale, comme des gitans dans une caravane, le concert commence et se termine à l'extérieur, on a droit à des rappels à la pelle, à la pyramide humaine (voir illustration ci-dessus. N'essayez pas de faire la même chose chez vous sans la présence d'un adulte), etc. Seule la posture bras croisés a semble-t-il disparu. 

La dernière fois que j'avais vu les Fleshtones, c'était au Rockstore à Montpellier. En... 1986. J'étais avec mes copains, on avait l'impression que le monde était à nos pieds, une jolie blonde m'attendait à l'extérieur. 26 ans plus tard, je suis avec mes amis, une jolie brune m'attend à la maison. Plus deux enfants. J'ai 45 ans depuis quelques minutes, mais ce n'est pas si grave.


fleshtones the brooklyn sound solution

 

Trois suggestions pour rester on the right side of a good thing :

Ecouter le dernier album des Fleshtones, "Brooklyn Sound Solution". C'est le 22ème, quand même.

Lire la biographie forcément passionnante qui vient d'être consacrée au groupe, aux Editions Camion Blanc. 678 pages, ça doit être plutôt complet.

Regarder le documentaire Pardon us for living but the graveyard is full.

http://www.snagfilms.com/films/title/pardon_us_for_living_but_the_graveyard_is_full

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17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 06:32

oddjob logo 2 Par Oddjob

 

Il n’y a pas que les affiches de comédies d’espionnage ou de films d’anticipation, les couvertures de romans d’aventure, de polars ou de veillées scoutes, ou bien encore les pochettes de disques en import, qui ont eu les honneurs de se voir gratifier d’illustrations géniales, dues à des illustrateurs non moins géniaux.

Ainsi, les chères petites têtes blondes (et brunes…) des 60s et 70s ont-elles eu, elles aussi, la chance de découvrir de bien jolis dessins dans les collections qui leur étaient destinées.

Et cela de la main d’illustrateurs à mille lieues de toute infantilisation !

Deux exemples emblématiques et quasi inégalés en la matière…

A ma gauche, un Français, Alain Grée, père notamment de deux charmants personnages, Achille et Bergamote, dans la mythique collection Cadet-Rama de chez Casterman. Son trait simple et naïf excellera à nous expliquer doctement les malices de la marée, l’exploration sous-marine, comment construire un radeau, ou encore les secrets d’un bon potager et les bons outils pour être un bon jardinier… Tous les thèmes seront abordés : la mer, la ville, les trains, les avions, la forêt, le pétrole, le jardin, l’automobile… bref tout ce ce qu’il était de bon ton de connaître lorsque l’on était un gamin d'avant le culte de l’écran-roi !

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A ma droite, un Thèque, Miroslav Sasek, architecte de formation.

Ce dernier, au contraire du didactisme de bon aloi de notre compatriote, saura insuffler, avec sa célèbre série This is - ou comment faire découvrir les plus belles villes du monde à ses enfants - un humour très second degré, gentiment impertinent, donnant à ses dessins un goût "tatiesque" malicieusement suranné…

La plupart de ses albums ont été réédités récemment chez son éditeur original, Casterman, en fac-similé. A une différence près, et non des moindres, l’ajout d’un texte replaçant la ville ou le pays dans notre (triste) postmodernité (eh oui, Hong Kong n’est plus ce joyau envié de la couronne britannique… hélas !).

Mais qu’importe que le Monde ait changé, c’est l’essence même de ces villes, Rome, Paris, New York, Londres, Venise ou encore San Francisco, qui demeure … et leur élégance éternelle !


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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 07:21

goudurix logo Par GoudurixYZ

 

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J’aurais tant aimé. J’aurais tant aimé raconter une histoire. Une histoire avec une vraie histoire. Une vraie histoire avec de vrais rebondissements. De vrais rebondissements avec de vrais effets. Des vrais de vrais. Une histoire avec des personnages. De vrais personnages. Bien campés. Antagonistes. Avec des situations incongrues. Pour mettre les uns dans les autres. Avec une chute finale. Une histoire. Une vraie. Sans répétitions. Une histoire à découvrir de toute urgence. Une histoire de toute beauté. Une histoire belle comme un coucher de soleil un soir d’hiver. Tant qu’à faire. Une histoire à consommer sans modération. Une histoire finement ciselée, écrite par une plume acérée.  Bon, pour cela il faudrait que je range mon Bic 4 couleurs. A moins que je rajoute deux ou trois vannes ? Pour que ça devienne une histoire hilarante. Une histoire jubilatoire. A hurler de rire. A condition que je les trouve… C’est l’histoire de Pifou qui rencontre Hercule et il lui fait glop glop… Hum. Ou alors, je pourrais y mettre des sentiments. Raconter tout haut ce qu’ils pensent tout bas. Les personnages. Leurs joies, leurs peines. Une histoire gorgée de mélancolie. Un concentré d’émotion pure. Il faudrait que j’en mette beaucoup alors. Pourquoi pas les deux ? Sentiments et bonne rigolade. Une histoire qui se joue des étiquettes. Un feu d’artifice tour à tour grave et léger. Avec un peu d’exotisme. Un aller simple pour la rêverie avec embarquement immédiat. Ouais, mais je serais pas sûr de revenir. Plutôt une histoire qui se passe dans l’ouest américain  il y a quelque temps. Un western. Oui, mais joliment troussé. Un western moderne. Crépusculaire. C’est pas ça qui me réveillerait. Ou un thriller. Palpitant. Haletant ou rien. A flux tendu à la limite. Avec un compte à rebours insoutenable avec les personnages qui doivent s’en sortir. Mais je crois que je me stresserais moi-même. Ca me rappellerait trop France/Bulgarie et Kostadinov en 93. Pourquoi pas une histoire en prise directe avec l’actualité ? Pour ouvrir des réflexions à partir de thématiques ultra contemporaines. Réflexion ? Faudrait que je réfléchisse. Pourquoi pas plutôt une histoire qui se joue à merveille des conventions sociales ? Pour payer mon loyer, tiens… Mais le tapé dans le mille, la haute couture de la littérature, c’est une histoire ne cédant jamais à un nihilisme surfait. Un nihilisme surfait… C’est mon truc, ça. A moins que ce ne soit un nihilisme sulfureux ? Pas facile de se décider. Ou bien de l’ironie tranchante ? Ou de l’ironie mordante ? Pourquoi pas les deux, pour être sûr. Ecrite dans un millénaire déclinant. Ah, il aurait fallu que je m’y mette il y a quinze ans, du moins j’espère, parce que sinon, ça va être un peu long. Un récit, heu, une histoire, pardon, hypnotique, addictive, suave et toxique comme une fleur carnivore. Ouais ! Une histoire où je brouille les pistes à merveille entre le réel et la représentation et parviens à entretenir l’ambigüité propre à l’adolescence, âge trouble par excellence. Brouiller à merveille l’âge trouble. C’est pas très clair. Non, ce que je veux vraiment, je voudrais vraiment, pardon c’est plonger le lecteur dans un abîme d’adoration et de perplexité.  Plonger dans un abîme… Comme dans "Par où t'es rentré on t’a pas vu sortir". Je me bouche le nez et je prends mon souffle… Pour être… Pour être visionnaire malgré lui. Heu, malgré moi. Victime de ses qualités, de mes qualités. Ca doit être vraiment bien. "Chéri, je suis vraiment désolé…"

Je ne sais pas pourquoi mais j’ai envie de regarder la télé tout d’un coup. "N’oubliez pas les paroles" sur la deux. Ou alors "Une famille en or" sur la une. C’est à quelle heure ? Où il est mon Télérama ? Ah, c’est vrai, j’avais pas assez d’argent. Tant mieux, je vais acheter Télé star. En tout cas, c’est promis, je ne lirai plus jamais les catalogues de la FNAC, ni les Inrockuptibles.

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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 06:48

hkff logo Par Hong Kong Fou-Fou

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Ce mois-ci, Fury Magazine a cinq ans. En me retournant sur tout le chemin parcouru, je distingue avec peine le petit garçon que j'étais en ce jour de mars 2007 où ce site est né. Qu'est-ce que je raconte, j'avais déjà 40 ans... Damned, je réalise que Fury Magazine a toujours été un journal de vieux, et ça n'est pas près de s'arranger. Je réalise aussi que j'ai perdu pas mal de temps. Livrons-nous à quelques considérations mathématiques simples. Nous avons publié à ce jour 344 articles. Sans vouloir me lancer dans un décompte fastidieux dont certains ne sortiraient pas grandis (sans vouloir citer personne, il y en a un dont l'initiale du prénom rapporte 10 points au Scrabble), je dois en avoir écrit le tiers. Comptons une heure par article, mise en forme comprise (je parle de la mise en forme de l'article, pas de la mienne. Je ne fais pas 20 pompes avant de m'assoir devant mon clavier). Ce qui nous fait plus d'une centaine d'heures. Comme c'est moi qui me charge aussi de la mise en ligne des articles de mes camarades, disons quinze minutes chacun, ça nous fait cinquante heures de plus. A la louche donc, 150 heures. J'ai consacré 150 heures à Fury Magazine. 150 heures que j'aurais pu consacrer à autre chose. Je ne sais pas, moi, me repasser 13500 fois la sortie de l'eau d'Ursula Andress dans "Dr. No". Ou écouter 3000 fois "Green onions". Ou regarder 6 fois l'intégrale des épisodes des Avengers avec Diana Rigg. Ou terminer deux faces d'un Rubik's Cube. Ou faire une maquette grandeur nature d'un Vespa GS en allumettes. Ou... Bref, n'importe quoi d'autre plutôt que d'écrire pour 71235 lecteurs en 5 ans. Ah non, 71236. 71237. Bon, arrêtez un peu de lire, je n'ai pas terminé mes calculs. Ce qui fait 39 lecteurs quotidiens. Quand je vois que le blog le plus lu au monde est celui de Han Han, un jeune Chinois qui a eu 300 millions de lecteurs en quatre ans... En plus son truc est illisible (tenez, vérifiez vous-même, tant pis si je lui amène 39 lecteurs supplémentaires : http://blog.sina.com.cn/twocold). Et moi qui avais pris Hong Kong Fou-Fou comme pseudo pour m'attirer le lectorat chinois...

Alors, qu'est-ce qui peut bien me motiver ? Vous vous le demandez, moi aussi. Peut-être tout simplement la volonté de cultiver une certaine différence. La télé nous rend cons, Facebook nous rend cons, les téléphones portables nous rendent cons, Twitter nous rend cons, la Wii nous rend cons, les cons nous rendent cons. Pourquoi Fury Magazine n'aurait-il pas le droit, lui aussi, d'essayer de vous rendre cons ? Mais différemment. Nous vivons dans une société uniformisée, les gens consomment tous la même chose, il n'est pas bon de sortir du lot, sous peine de subir railleries et moqueries. Il n'y a pourtant pas de honte à collectionner les robots en tôle, à rouler dans des voitures sans climatisation avec des volants en bois ou en alu, à préférer Département S aux Experts ou les Supremes à Beyoncé. Alors voilà, Fury Magazine ne sert qu'à ça : rassurer le collectionneur d'affiches de cinéma mexicain perdu dans la Creuse qui n'a personne à qui les montrer, consoler le type qui vit à la Courneuve et qui se prend des tartes chaque fois qu'il sort dans la rue en hipster à carreaux, venger celui qu'on regarde de travers lorsqu'il va demander au DJ "Tin soldiers" le samedi soir au Macumba, rendre sa fierté au monomaniaque du pouêt pouêt Astérix ou du soldat Starlux. N'oubliez pas cette belle phrase du philosophe urbain du XXème siècle Jimmy Pursey : if the kids are united, they will never be divided. Même les kids de plus de 40 ans.

Merci de votre fidélité. Merci surtout à Goudurix, Oddjob, Wally Gator, GetCarter et Barbidule de partager avec moi cette aventure...

 

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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 06:53

wally gator logo oddjob logo 2 hkff logo Par Wally Gator, Oddjob et Hong Kong Fou-Fou

 

  selection musicale mars 2012

 

Contribution de Oddjob

Ewert And The Two Dragons : (In the end) there’s only love

Oui d’accord, c’est le type même de la pop cool (trop) bien façonnée pour être honnête… Mais ne gâchons pas notre plaisir en cette période de disette. Et si l’Estonie était une nouvelle patrie "popesque" ?

http://www.youtube.com/watch?v=w5W_JYI-BgM

Michael Kiwanuka : Tell me a tale

Rien de nouveau, certes, mais c’est plutôt (très) bien fait. Ambiance soul, et sutout petit tempo  "schifrien" très classieux…

http://www.youtube.com/watch?v=D1tKdhXELdM&feature=related

Raquel Welch : Bang Bang (My baby shot me down)

Géniale reprise sensuelle de ce classique par l’irrésistible Raquel Welch (dans une tenue tout aussi irrésistible…) Et puis, comment résister à un tel déhanché ravageur !

http://www.youtube.com/watch?v=H8HntFX5ST8

Shout Out Louds : Fall hard

Sympathique groupe suédois, avec ce petit côté Belle and Sebastian qui n’est pas pour nous déplaire.

http://www.youtube.com/watch?v=d_UvT7FlsBQ&ob=av2e

 

 

 

Contribution de Wally Gator

Blur : Crazy beat

Avec le patron HKFF, on a beaucoup parlé de Blur ces derniers temps. Et du coup, fatalement, j’ai réécouté tout ce que j’avais d’eux. Il est vrai que je préfère grandement leurs débuts avec l’énorme "Leisure", le grand "Parklife", le monumental "Modern life is rubbish" et le splendide "The great escape" mais dans le même esprit que Song2, il y a Crazy beat. Quand Blur veut faire du bruit, eh bien, j’aime bien !

http://www.youtube.com/watch?v=zFwjRLuPNq4

Metronomy : You could easly have me

Devise d’Austin Power ou de notre vénérable Goudurix ? Entre l’électro et le rock bruyant, Metronomy réussit à poser ses valises en équilibre.

http://www.youtube.com/watch?v=e2lXPVuhv64

Blood Red Shoes : Cold

Il s’agit du single, qui sortira le 19 mars, extrait de leur nouvel album qui lui sera dans les bacs la semaine suivante. A priori, c’est du même tonneau que les deux premiers : énergique et sans concession ! A écouter très fort !

http://www.youtube.com/watch?v=jNIdZFKxFLM

The Drums : Down by the water

Après tout ce bruit, écoutons une petite ballade qui n’est pas sans rappeler, même si ce n’est que rappeler, les Housemartins.

http://www.youtube.com/watch?v=jvW9E2606Oc

San Cisco : Awkward

En Australie, il y a des kangourous, des aborigènes, Crocodile Dundee, il y a aussi des jeunes qui n’en veulent ! Pas compliqué et frais, San Cisco s’écoute sans réfléchir, parfait pour l’été… Bon, ce n’est pas l’été mais je m’en fiche.

 

 

 

Contribution de Hong Kong Fou-Fou

Skint & Demoralised : Hogmanay heroes (2011)

Après une journée passée à essayer d'inculquer les bases de la conversion numérique/analogique à des étudiants qui s'en fichent et qui écrivent des SMS en cours, je rentre chez moi en essayant d'éviter que mon scooter ne soit coupé en deux par des automobilistes qui écrivent des SMS au volant. Je ramasse les BD et les pochettes de disques déchirées par ma petite fille avant de me disputer avec mon fiston qui ne veut pas apprendre la table de 9. Ma femme me reproche d'avoir oublié de laver la voiture. Je m'installe sur le canapé pour écouter de la musique. Si la chanson est bonne, j'ai l'impression d'avoir de nouveau 18 ans. Hogmanay heroes est une très bonne chanson.

http://www.youtube.com/watch?v=GtyBsINs9rM
Blur : Parklife (Hyde Park, 2009)

Voir Wally Gator ci-dessus. Cette vidéo permet à Goudurix d'être présent dans cette rubrique, qu'il a pourtant honteusement abandonnée, puisque c'est lui qui m'a envoyé le lien. Bref. Blur à Hyde Park en 2009. Des dizaines de milliers de gens qui chantent et dansent sur votre musique, ça doit quand même flatter l'ego. Déjà que j'ai du mal à maîtriser le mien en imaginant les 50 lecteurs quotidiens de Fury Magazine sauter sur leur chaise et malmener leur souris en lisant mes articles... Bref, encore. Phil Daniels en guest star. Plus bedonnant mais plus jovial et moins dépressif que dans Quadrophenia. Ce n'est peut-être pas si mal de ne plus avoir 18 ans.

Phil Daniels & The Cross : Welcome to the party (1979)

Je trouvais qu'il chantait bien pour un acteur de cinéma. En fait, l'année où il a incarné Jimmy, Phil Daniels a enfilé un bomber jacket trop grand et a enregistré un album plutôt écoutable dont voici un extrait.

http://www.youtube.com/watch?v=wCZEHy8Oc-c&feature=channel

Beatnic Prestige : String 'em up (2009)

Des pubs, de la bière, des Fred Perry, du football. Des fléchettes. Même du slot car, tiens. Une petite vie tranquille d'Anglais moyen. Plus belle la vie.

http://www.youtube.com/watch?v=zxkyxgTFEtQ&feature=related

Lalo Schifrin : Harry in your pocket (1973)

Extrait de la B.O. du film "La loi selon Harry", un film que je n'ai jamais vu. Pas de risque que ça passe un jour à la télé. Pourtant, James Coburn en pickpocket, ça changerait de Samy Naceri en chauffeur de taxi ou de Richard Gere en playboy sur le déclin.

http://www.youtube.com/watch?v=I9hOz1Z3iAQ&feature=channel_video_title

 

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