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Créé en mars 2007

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Fury Magazine, toujours à la pointe de l'actualité d'il y a cinquante ans en arrière.

Nos garanties :

- Tous nos articles sont écrits sur des ordinateurs à fiches perforées gros comme une camionnette.

- Nos rédacteurs ne communiquent entre eux que par téléphone filaire.

- L'un d'eux est né avant 1960.


"Nous sommes l'avant-garde du passé."

Modern life is rubbish...

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... quoique...
Par Oddjob
  

"Dans des aventures sensationnelles, inédites… Spirou présente… Un type extraordinaire les amis ! Jean VALHARDI ! Un gaillard plein d’allant et de courage que vous aimerez. Comme vous aimez les héros de Spirou…"

Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire ! Précipitez-vous chez votre libraire favori et plongez-vous dans les aventures de VALHARDI, le célèbre détective dont la poignée de main, franche et ferme, était le signe de reconnaissance des membres du Club des Amis de Spirou. Eh oui, les belles éditions DUPUIS, nous proposent, enfin, une magnifique intégrale digne de ce nom, avec un premier tome regroupant les années 1941 à 1946, avec Doisy au scénario et surtout Jijé au dessin. Alors mieux qu’une distribution de cartes de rationnement gratuites… lisez les enquêtes de VALHARDI !

Vous En Voulez Encore ?

Trop chauve pour être une rock star, trop asthmatique pour être footballeur, pas assez alcoolique pour être écrivain, trop Français pour être Anglais, pas assez suicidaire pour être artiste, trop intelligent pour la télé-réalité. Il ne me restait pas grand' chose, et ce pas grand' chose, c'est devenu Fury Magazine. Hong Kong Fou-Fou


Rédaction :
wally gator logo Wally Gator : rugby de village, communion solennelle et charcuterie.
Eleve-Moinet-2.jpg  Elève Moinet : permis B, Première étoile, BEPC (mention Assez bien)
oddjob logo 2 Oddjob : KPM, RKO et Kop Boulogne.
barbidule-logo.jpg Barbidule : contradictions, bals de village et coloriage.
Getcarter logo Getcarter : mod, mod, mod.
hkff logo Hong Kong Fou-Fou : soins capillaires, huile de moteur et kilomètre arrêté.

N'hésitez pas à nous écrire : fury.mag@gmail.com (Pas de compliments, nous sommes modestes. Pas de critiques, nous sommes susceptibles. Pas d'insultes, nous sommes hyper baraqués. Pas de propositions à caractère sexuel, nous sommes fidèles.)
Vous pouvez également devenir fan de Fury Magazine sur Facebook (ici : Fury Magazine sur Facebook).
16 novembre 2012 5 16 /11 /novembre /2012 07:01

Eleve Moinet 2 Par l'élève Moinet

 

Après avoir passé 6284 heures sur les pages Chaland d'Ebay et être tombé 12256 fois sur "le chaland qui passe", vous l'avez compris plus vite que moi (l'émotion !), me voici enfin vengé. L'heure de la rédemption a sonné. Je suis donc fier de vous présenter le "(Yves) Chaland qui passe". Chaque mois, un collector rien que pour vous. Je viens de faire les comptes, cette rubrique devrait durer 12 ans et 3 mois.
PS : Nous cherchons toujours un volontaire pour "La place du Stanislas (Barthélémy)".
 

  chaland passe 1

 

- C’est bien. Je vois que nous progressons. Vous avez enfin réussi à surmonter l’échec du "Chaland qui passe". Nous allons pouvoir diminuer les doses…

- C'est-à-dire, docteur, jusque-là, j’avais tout réussi dans ma vie.

- Oui, oui. Vous voyez avec ma secrétaire pour votre prochain rendez-vous ?

- C'est-à-dire que…

- Quoi encore ?

- Voilà docteur, je fais toujours le même rêve. Je suis dans mon lit en train de lire le sixième Freddy Lombard, La parabole de la soucoupe et au moment où l’astronef atterri sur la Grand-Place de Bruxelles, soudain je vois les frères Bogdanoff. Ils sont dans ma chambre. Ils cherchent mon 45 tours de Chic planète. Ils fouillent sous mon lit. Je fais semblant de dormir, mais leurs combinaisons font du bruit. "Je crois que je l’ai trouvé." "Tout à fait Igor" répond Grichka. Puis il se met à répéter "Amis terriens, amis terriennes". Chaque fois Igor fait Han Han. J’ai peur. Le rêve tourne au cauchemar. Et là, j’entends Salut les petits clous ! C’est Marc Toesca. La musique du Top 50 résonne dans ma tête. Puis c’est Julie Piétri, Eve lève-toi. Je comprends Elève lève-toi et danse avec le ciel. Tout s’enchaîne. Chic planète, dansons dessus. J’ai la tête à l’envers, je ne contrôle plus rien. Voilà Bernard Minet et Bioman. Non, pas Bernard Minet ! Non, pas Bioman ! Non, non tout mais pas ça.  Les Forbans veulent que je tape tape tape des mains. Je suis Comme une boule de flipper, comme Corinne Charby, pareil.  Et là, c’est le drame. Desireless s’approche, s’approche, s’approche. Je suis terrorisé. Quoi ? "Voyage Voyage !". Ouf ! C’était donc ça. Plus loin que la nuit et le jour. Ben dis donc, je suis pas près de rentrer. Adieu les Bogdanoff, je me retrouve à fond de cale dans "Cargo de nuit". Mais, mais je ne suis pas seul ! Horreur ! Des Partenaires particuliers ! Plein de Partenaires particuliers ! 35 jours sans voir la terre ?  Et deux nuits pour se vider ?  Il faut que ça tombe sur moi. Et quoi ? Nom de dieu ! Je n’ai qu’une feuille de vigne sur moi ! Ce rythme qui t'entraîne jusqu'au bout de la nuit réveille en toi le tourbillon d'un vent de folie. Oh non ! Dès que le vent soufflera, je repartira… Je ne demande que ça. Et dire que ce n’est que le Début de soirée. Les voilà qui reprennent tous en cœur les Démons de la nuit d’Emile et images. Je transpire, je suffoque, je…

- Allons, calmez-vous…

- Enfin, je me ressaisis. Je retrouve mes Paraboot, ma veste croisée Fiorucci, mon pantalon Creeks à pinces et mon tourne-disque. Je mets Cherchez le garçon. Mauvaise pioche! Mon compte est bon. Que me reste-t-il ? Marie et les garçons ? Mouais. Rebop ? A peine mieux. Je cherche Winner d’Electric Callas avec le logo Chaland, mais je ne vais jamais trouver ça ! Arrghh. C’est pas gagné. Tant pis, passons aux Tokow boys, Petite roquette. Puis, j’entends Elli et Jacno. Ils sont Main dans la main. Et moi j’ai les mains moites. La crise économique, c’est fantastique… A l’époque ? Pas possible. Vincent Ferniot des Civils a encore l’estomac vide, mais pas pour longtemps. Il ne va pas tarder à être critique gastronomique sur France 2. Antenne 2, pardon. Ca va un peu mieux. La décadence, c’est la bonne ambiance. Ah non, ça va pas recommencer ! Puis arrivent enfin les Tueurs de la lune de miel. Que l’on soit un, deux, trois, quatre, cinq ou six ou sept, on est heureux nationale 7. Alors je me réveille, j’ouvre les yeux, je vois ma sérigraphie, mon voyage est fini. Je range mon livre qui m’était tombé des mains, puis…

- Puis…

- Puis je travaille comme un forcené à cette rubrique…

- Vous vous endormez en lisant quoi ?

- Le "Chaland" de chez Champaka. 120 pages, sous jaquette, vous devriez…

- Je vois. Vous faites quoi les 10 prochaines années ?

 

Indice de rareté : 1/5

 

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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 07:20

Eleve Moinet 2 Par l'élève Moinet

 

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Moi, ce que j’aime moi, c’est quand quelqu’un de connu aime les mêmes choses que moi. Ou plutôt moi qui aime les mêmes choses que lui. Tomber sur Gaz Coombes dans Mojo, apprendre qu’il aime Here come the warm jets d’Eno. Apprendre que Graham Coxon l’aimait aussi : "C’est un album cool. Vous êtes des mecs bien" avait dit le Blur qui passait par là aux Supergrass. Ah ah, dis-moi qui tu écoutes, je te dirai qui tu es. En 1999, Mark Lannegan sortait I’ll take care of you. Il ne parlait pas de moi, mais de ses standards, pas téléphonés du tout. Impeccables versions pour un fort en thème, comme l’avaient fait avant lui Bryan Ferry et David Bowie à la même époque qu’Here come the warm jets, le disque qu’écoutait Graham Coxon écouté par Gaz Coombes. Quand on parle de reprises, il faut savoir la boucler. La boucle.

Pourtant moi, ce que j’aime moi, c’est les concerts. Et une bonne reprise, c’est comme une surprise. Kinder®. Ca fait plaisir, ça ne sert à rien et on s’en lasse rapidement. (Je déconseille pourtant l’ingurgitation de l’objet sus-cité à ce moment-là). Ca permet aussi de briller en société pour celui qui la chante. La chanson. Ca permet aussi de briller en société pour celui qui le trouve. Le titre. Ca permet d’apprécier en société pour celui qui la connait. La chanson.

C’est que la reprise, voyons... improbable ou judicieuse ? Il s’agit de ne pas se tromper. Improbablement  judicieuse, qui tape dans le 1000, c’est Morrissey. C’est lui qui la trouve. C’est lui qui la chante. Comme il faut. Où il faut. Quand il faut. Entre Life is a pigsty et You have kill me. Mais pas à côté de Stop me if you think you’ve heard this one before, non. Quoique reprise et stopage fassent bon ménage. Sparks, mais aussi  T.Rex, et New York Dolls, Magazine et David Bowie, Jam et Herman’s Hermits, Buzzcocks, Lou Reed, Timi Yuro et musique de films. Et Roxy Music. 749 concerts obligent (série en cours). Chansons que tout homme de bon goût se doit de (re)connaitre par cœur.

Avant de me faire reprendre, comment finir cette intro laborieuse ? En tant que maniaco-dépressif qui se respecte, par une bonne liste. Une short-list, rassurez-vous. Nous nous contenterons donc de la forme mais pas du fond pour 7 reprises. Comme dans Boxers. Encore que pour être boxeur, il vaut mieux avoir la forme. Mais pas un bon fond. Et un bon short.

 

Human being / New York Dolls

L’album des New York Dolls ? C’est vraiment le genre de disque que j’aurais aimé détester. Raté. Le second album des New York Dolls ? C’est vraiment le genre de disque que j’aurais aimé adorer. Raté. Quoique : Chatterbox,  Babylon, Puss n’ boots, It’s too late, Human being… Human being, dernière chanson désespérée mais pas désespérante du dernier disque. Du deuxième et dernier. Comme Radiguet. Regrets éternels.

- Jouée 17 fois entre avril 2006 et octobre 2007. La dernière à… New York.

http://youtu.be/O1IfbLiL5Qs        

 

Drive in saturday / David Bowie 

Qui n’a pas écouté Drive in saturday, chanson désespérante et très désespérée, n’a jamais rien entendu. Je me suis toujours demandé ce que les gens pouvaient bien avoir à se dire de si important à l’oreille pendant un concert et qui les fasse mourir de rire. Pendant une chanson comme ça (désespérante et très désespérée), les gens doivent se dire des trucs à l’oreille qui les fassent pleurer. Obligé.

- Jouée sans doo wop. Plus glam que l’original. Un comble.

- Chantée : In David Johansen’s eyes à la place de Jagger’s eyes. Ca rajoute des syllabes au vers, mais quand on aime…

http://youtu.be/6dq-ICKWn6Q 

 

A song from under the floorboards / Magazine  

Qui n’a pas écouté A song from under the floorboards, chanson désespérante et très très désespérée, n’a jamais rien vu. J’ai vu John Mc Geoch avec Siouxsie and the banshees au Rockstore. J’ai vu Barry Adamson au Primavera Sound. J’ai vu Howard Devoto dans 24 hours party people, j’ai vu Morrissey au Zénith. Que me reste-t-il à voir ?... Ca y est, je suis désespéré.

- Jouée 14 fois entre avril et mai 2006

- Chantée : Comme la vraie mais avec I don’t know why à la place de My irritably keeps me alive and kicking. Normal après 50 ans, on ne peut plus être irritable sans passer pour un… irrité.  Et un peu de mystère…

http://youtu.be/zTr6DpZS1XA

 

Cosmic Dancer / T. Rex

50 ans ? Le rencard de la dernière chance ? Jusque là tout va bien, mais que glisser entre Life on Mars ? La plus belle chanson du monde de 1973 et Dancing Queen la plus belle chanson du monde de 1976, sans renverser votre champagne ? Cosmic Dancer, la plus belle chanson du monde de 1971. Mille neuf cent soixante-et-onze. Comme le temps passe.

-       - Jouée 19 fois en 91 dont le 29 avril au regretté Elysée-Montmartre.

http://youtu.be/7HWrVeQc6mU   

 

Moon river / Henry Mancini  

Audrey Hepburn avait une bien belle robe, un bien beau collier, de biens beaux gants, une bien belle coupe de cheveux sous son bien beau chapeau, quoique des lunettes un peu disproportionnées qui lui "mangeaient" le visage, dans Breakfast at Tyffany’s, américanerie postérisée pour les années 10 avec sa fin faussement désespérée. Rassurez-vous, à la fin, elle le retrouve, son chat.

- Jouée 18 fois entre le 3 et le 26 février 95. Joué depuis par les impeccables Glasvegas.

http://youtu.be/V9BIHjBrA9Y  

 

Moon over Kentucky  / Sparks 

Ron Mael : I wrote the intro theme after seeing "Death in Venice" the previous day which proves nothing at all. Moi aussi j’ai vu Mort à Venise. Ca ne prouve rien non plus. Par contre exhumer la plus belle chanson américaine des Sparks, cachée sur la deuxième face du second album de 1973, c’est le "Bingo !" à Brighton, le Hat-trick à Old trafford. Le… le… Au fait, chanson désespérante ? Non, plus que ça. Je ne sais pas (encore) comment on dit.

- Jouée 3 fois à Londres en 2009 dont le 5 novembre à l’Alexandra Palace. Un palace, Mort à Venise, Moon over Kentucky… Le bon endroit à la bonne heure devait être là. Vers 23 heures sûrement.

http://youtu.be/L8PEVz0FNAc   

 

That’s entertainement / The Jam 

Comment oublier celle-là ? Nous sommes à Fury Magazine, le magazine de l’homme mod(erne). Alors, chanson désespérée ? Ouais… Plutôt cynique, comme on dit dans Télérama. Soyons net et précis, nous sommes à Fury Magazine, le patron est un scientifique. CyNick Fury Magazine, le magazine de l’homme mod(erne).

- Jouée 54 fois en 91 dont le 29 avril au toujours regretté Elysée-Montmartre.

http://youtu.be/uBd7QOp3Bws

 

Merci à l’hallucinant http://www.setlist.fm/stats/morrissey-73d6ae15.html 


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1 novembre 2012 4 01 /11 /novembre /2012 06:31

wally gator logo oddjob logo 2 hkff logo Par Wally Gator, Oddjob et Hong Kong Fou-Fou

 

selection-musicale-novembre-2012.jpg

 

Contribution de Hong Kong Fou-Fou

Reverend and the Makers : Noisy neighbour (2012)

Je pensais que le révérend avait tiré sa révérence, après trois ans de silence. Eh bien non, le revoilà avec un nouvel album, un peu plus "dance" mais avec quand même quelques morceaux de choix. Comme ce bruyant voisin, qu'on n'a pour une fois pas envie de réduire au silence.

http://www.youtube.com/watch?v=LE713IN8HKw

Section 60 : Is this our day in the sunshine ? (2012)

Le jour de la fin du monde, ce n'est pas Bugarach qu'il faudra épargner, mais Sheffield, pour nous avoir donné les Arctic Monkeys, Reverend and the Makers et aujourd'hui Section 60. Ah, il semblerait que Saxon vienne aussi de là-bas. Mmm, on ne peut pas gagner à tous les coups.

http://www.section60.info/music.html

The Twang : Mainline (2012)

Je crois que ma sélection musicale tourne en rond. Les Twang doivent y apparaître pour la cinquième ou sixième fois. Mais quand on aime, hein...

http://www.youtube.com/watch?v=PUu1W9PWlq0&feature=channel&list=UL

Barry Stoller : Condition red (1972)

Extrait de l'album que Soul Jazz Records vient de consacrer à la production britannique de 1956 à 1980 en matière de musique pour le cinéma et la télévision. Ce morceau va s'accrocher aux basques de vos oreilles et ne plus les lâcher.

http://www.youtube.com/watch?v=Y1a4_av0tWI

The Maccabees : Ayla (2012)

En ce jour de Toussaint, la présence de ce groupe s'imposait, non ?

http://www.youtube.com/watch?v=MkcnPnY_2Mk

Little Barrie : Tip it over (2012)

La meilleure réponse à la Jim Jones (Vue et) Revue, n'en déplaise à certains de mes camarades.

 

 

 

Contribution de Oddjob

Grizzly Bear : Yet again

D’habitude, je ne suis pas friand de ce genre de groupe, trop souvent pontifiant. Mais j’avoue que ces petits gars de Brooklyn m’ont plutôt fait bonne impression avec leur dernier album Shields.

http://www.youtube.com/watch?v=AuG9i5cwGW0

The Jim Jones Revue: Where da money go

LE groupe qui divise la rédaction de Fury … Getcarter leur casserait bien la gueule ; HKFF brûle leurs CDs en place publique ; l’ami Wally Gator a décidé de garder ses boules Quiès. Et l’élève Moinet, quant à lui, exulte, transpire, se transcende, bref revit ! "Say yeah ?" me crie-t-il. SAY YEAH !!!! (Du coup vous avez droit aux versions album et live)

http://www.youtube.com/watch?v=sncvxkQmVIs

http://www.youtube.com/watch?v=udazopKqnM4

Serge Gainsbourg : Le pacha B.O.F.

Ce mois-ci, l’excellente collection Ecoutez le Cinéma s’enrichit de la partition de Gainsbourg pour Le Pacha. Quand BO et polar étaient à leur sommet !

http://www.youtube.com/watch?v=0OH5v5aGoGA

The Divine Comedy : Absent friends 

Un titre de 2004, certes, mais quel morceau !!! Ou comment décrire le vide depuis la disparition d’un couple inédit mais rêvé, Steve McQueen et Jean Seberg !

http://www.youtube.com/watch?v=r92_t9Qk9LU

 

 

 

Contribution de Wally Gator

Madness : Death of a rude boy

La sortie incontournable de cette fin d’année 2012 : le dixième album studio de Madness. Les Nutty Boys tapent encore très fort. Rien à jeter ! De toute façon, je ne suis pas objectif avec Madness, et si l’album avait été naze (ce qui est inimaginable), je vous aurais tout de même affirmé qu’il était fantastique.

Who Made Who : Inside world

Tout le monde se demande ce que devient Goudurix depuis qu’un jeune impertinent l’a honteusement éjecté et pris sa place. Moi, je sais : il fait passer des auditions…

http://www.youtube.com/watch?v=cLu-eKhV5_0

Pale Saints : Half-life

Black Tambourine : Throw aggi off the bridge

Replongeons-nous dans cette belle décennie 90, avec ces deux petites perles. Quand je trouve ou retrouve des trucs comme cela, je me dis qu’internet est tout de même un bel outil…

http://www.youtube.com/watch?v=O6My41UupLQ

http://www.youtube.com/watch?v=e-3JfK-HRWY

Two Door Cinema Club : What you know

Une dernière tentative pour faire revenir ce bon vieux Goudurix, une vidéo avec de la cuisse ! Après cela, il ne me reste plus grand-chose en restant dans le décent… J’aurai vraiment tout essayé… Ah, non, un dernier truc : reviens Goudurix ! Reviens ! Parce que Fury, il a besoin de toi !

http://www.youtube.com/watch?v=Bzba7TfDINc

 

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25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 06:39

Eleve Moinet 2 Par l'élève Moinet

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Quelle histoire ! Quelle histoire que cette histoire. L’histoire de l’histoire sur l’histoire la plus célèbre de la bande dessinée : le voyage de la bande à 4 en Amérique. Spirou en Amérique, quoi. Et quelle histoire… Qui a fait quoi ? Qui n’a pas fait quoi ? Qui a dit ça ? Qui n’a pas dit ci ? Fiction, frictions, incompréhensions, négociations. La fille, les fils. Les descendants pas contents traités avec condescendance : "Qui sont-ils pour donner leur avis ?". Surtout lorsqu’eux même s’emmêlent les pinceaux. Un comble. A moins que ce ne soient ceux qui trouvent qu’ils, qui eux-mêmes… Quelle histoire ! Pourtant une petite histoire résiste encore et toujours à l’envahisseur Dupuis et ses 45000 albums tirés. En 50 après Jésus Christ (1950), deux 403, modèle XXL, des Hudson Commodore, partent sillonner l’Amérique dans les grandes largeurs. Road story à deux voies. L’aventure, la grande et la petite.

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Juillet 47 : séance d’essais pour la première. Libres, très libres. Lowell / Chicago / Des Moines / Denver / San Francisco et Los Angeles. Ruée vers l’ouest, puis retour à fond la caisse. 170 à l’heure, ça fait un peu moins en miles, mais quand même.

Août 48, il fait chaud mais la guerre est froide. Le maître de Marcinelle a choisi son camp. Monde libre, nous voilà ! Le 10, Franquin, Morris, Jijé et sa famille nombreuse débarquent en Amérique. Je crois que désormais tout le monde le sait. Yann les fait passer 2 semaines à New York avant de prendre la route. Tiens tiens, Franquin dans La bande à 4 : "Au départ Gillain avait acheté une voiture d’occasion pour traverser les Etats-Unis, mais il devait passer son permis. Il a été recalé à l’examen oral et nous sommes restés un certain temps à New-York, au moins un mois et demi…" J’imagine la scène… Quant à http://www.jije.org c’est dans une Ford Hudson qu’il les fait rouler. La Ford Hudson, ce doit être une sorte de Peugeot-Renault. Soit c’est une Ford, soit c’est une Hudson. Commodore en l’occurrence. Voilà donc la seconde, qui n’a qu’à bien se tenir. Elle va arriver à destination le 2 septembre, donc avant d’être partie. New York / Tijuana au Mexique, via Los Angeles et San Diego. Bref, l’histoire sur l’histoire n’est pas terminée, mais l’autre peut démarrer.

Janvier 49. La première reprend la route. Assez d’essais ! Une bande à 3. Un hipster déjanté, un "voyou famélique" et une fille sur la banquette arrière, passagers pas sages de ce paquebot du bitume. Cap plein sud avant de repartir vers l’ouest. Direction la Louisiane de William Burroughs via la Virginie, la Caroline et l’Alabama. Une expédition, pas un voyage. Pied au plancher. La Hudson tient la route. Toute la route. Double à droite, à gauche, affole les piétons et les conducteurs du dimanche. Le pilote ? En teeshirt en plein hiver, bouteille à la main pour tout chauffage. Cannonball avant l’heure. Ambiance. Combien de temps lui faut-elle, elle qui peut faire Denver – Chicago en 23 heures ? New York – San Francisco en 3 jours et 3 nuits sur les  two lane black top de service ? Mystère. Pourquoi n’est-elle pas partie plus tôt ? Mystère. Pourquoi "l’ennui urbain" qui ronge le conducteur ne l’a pas gagné plus tôt ? Mystère.

Depuis quelques jours la seconde a déjà repris la route. Le 17 décembre, elle a quitté la Basse Californie où elle était garée depuis trois mois. Tijuana / Arizona / Nouveau Mexique à la vitesse d’un cheval au galop. La Commodore bondée et bridée se traîne. Autre ambiance. Elle arrive à Laredo au Texas huit jours après, le 25 décembre.

La première repart vers l’ouest. "Go west young men !" leur a peut être lancé le vieux beatnik en agitant son chapeau. Mais trop tard. A quelques jours près, elle aurait pu croiser la seconde du côté du Texas de Tex Avery qu’elle traverse par le nord, comme Denis Hopper et Peter Fonda le feront sur deux roues 20 ans plus tard. Ou plutôt aux confins du Nouveau Mexique à El Paso puisque la seconde a préféré suivre la frontière mexicaine, plus au sud. Ou même un peu plus haut, à Roswell, pourquoi pas ? Tant qu'à faire. Rencontre du troisième type pour cinq types en quête d’aventure et de félicité. Dans un nuage de fumée ou sur le parking d’un bar au bord de la route, ou au petit matin après une nuit trop courte - puisque faute d’argent les deux Commodore servent de camping-car et le velours des banquettes d’oreiller de fortune - Jack et Neal auraient pu croiser Joseph, André et Maurice. Kerouac et Cassidy, Gillain, Franquin et Morris. Rencontre corporatiste s’il en est. Un fait d’hiver. Un simple fait de l’hiver 49. Chance ? Malchance ? Les uns étaient-ils faits pour les autres ? Pas gagné. Les uns veulent rencontrer des vagabonds, des routards et des clochards (célestes), les autres Disney. Horizons divergents pour voyage convergent. Que serait-il resté ? Sûrement pas grand' chose. Qu’en est il resté ? Un livre fleuve, une bio de…Don Bosco, une autre de Baden Powell. Même pas de quoi mettre un nom sur le sticker de la couverture de Gringos locos.

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Je fais le malin, mais je n’ai jamais réussi à lire Sur la route. Pas plus que Baden Powell ou Don Bosco d’ailleurs. Les deux sont à la maison. Sagement rangés dans ma bibliothèque au détour d’une étagère. Quant aux Hudson, la première, ou plutôt sa réplique est entreposée au Beat Museum de San Francisco. La seconde a été abandonnée à la frontière mexicaine. Et si la vraie vedette de cette aventure c’était elle ? Fidèle vectrice du "rêve américain".

Pour la peine, nous allons finir sur une citation littéraire. C’est le moment ou jamais. Kerouac en août 48 : "Sur la route, qui m’occupe l’esprit en permanence, est le roman de deux gars qui partent en Californie en auto-stop, à la recherche de quelque chose qu’ils ne trouvent pas vraiment, au bout du compte, qui se perdent sur la route, et reviennent à leur point de départ plein d’espoir dans quelque chose d’autre." En fin de compte, ils auraient peut-être eu des choses à se dire.

24 Hudson

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19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 06:29

oddjob logo 2 Par Oddjob

 

C’est d’abord une (belle) gueule racée en couverture.

Visage carré, impeccablement peigné, la gitane sans filtre au coin des lèvres, on dirait un baroudeur, un soldat perdu, un acteur peut-être. En tout cas, avec son élégance il n’appartient pas (plus) à notre monde d’aujourd’hui.

Puis un titre, Une âme damnée. Paul Gégauff, signé Arnaud Le Guern. Le tout est publié aux éditions Pierre-Guillaume de Roux, le fils du Condottiere des Lettres Françaises, Dominique de Roux.

Il ne nous en fallait pas plus pour nous ruer sur ce bouquin !


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On avait découvert ce Paul Gégauff il y a quelques années dans le vif essai d’Eric Neuhoff, Les Insoumis. Ce dernier y côtoyait son ami Maurice Ronet, Dominique de Roux (encore lui, décidément), Pascal Jardin et Jean-Pierre Rassam (producteur notamment de Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil de Jean Yanne et ex-mari de Carole Bouquet).

Et finalement, il est aisé de considérer Gégauff comme un parfait concentré de ces quatre autres personnages.

En effet, comme Pascal Jardin (Les Félins,  Angélique Marquise des Anges et ses suites, La Horse, …) il sera scénariste. Il signera Plein Soleil pour René Clément et surtout offrira à Chabrol de réaliser ses plus beaux films, tout au moins ses plus efficaces charges contre la bêtise et la pensée petite-bourgeoise : Les Biches avec son duel saphique et tropézien entre Stéphane Audran et Jacqueline Sassard, et Que La bête meure, implacable série-noire sur l’ignominie humaine.

Nous ne nous étalerons pas davantage sur sa participation aux nanards érotico-franchouillards Brigade Mondaine : la secte de Marrakech et Les Folies d’Elodie.

Comme de Roux, il sera écrivain en rupture de combine germanopratine, publiant aux Editions de Minuit (Les Mauvais Plaisants) alors qu’il penchait davantage pour l’esprit hussard et les chevau-légers de la Table Ronde. Et Roger Nimier de considérer ses qualités littéraires : "le cynisme, le sens de la drôlerie, un style vif où la pensée saute d’un mot à l’autre comme une puce". Bref, on est loin de Nathalie Sarraute et de Marguerite Duras.

Comme Maurice Ronet, on croisera sa figure altière à l’écran. Dans La Ligne de démarcation, de Chabrol (et aux côtés, justement de Ronet), Week-end de Godard ou Le Vice et la vertu de Vadim.

Mais surtout comme lui, à l’image d’un Drieu La Rochelle, son goût aristocratique de la beauté et sa haine de la vulgarité débouchent inéluctablement sur une morale du mépris.


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Enfin comme Jean-Pierre Rassam, il sera un noctambule chic, pour qui peu importent les contingences matérielles. Sortir chez Castel, s’enivrer avec Antoine Blondin, hiberner à Megève, descendre à Saint-Tropez, conduire une Aston-Martin. Une décadence toute 70s…

Elégance suprême, en 1979, alors que sa jeune épouse, Coco Ducados (tout un programme) tentait de l’assassiner, il lui déclara : "Tue-moi si tu veux, mais arrête de m’emmerder." Quatre ans plus tard, en 1983, le soir de Noël, elle cessera de l’emmerder pour de bon, le poignardant de trois coups de couteau.

De toute façon, aurait-il pu survivre à la vulgarité et au clinquant des années 80 et 90 !

Honneur soit rendu à Le Guern de nous offrir bien plus qu’un magnifique portrait d’une âme forte, une nouvelle figure tutélaire pour jeunes gens forts peu conformistes.


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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 06:47

hkff logo Par Hong Kong Fou-Fou


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Il y a pratiquement deux ans jour pour jour, je parlais ici même du premier recueil des chroniques de Starter qui paraissaient dans le Journal de Spirou lorsque nous étions petits, voire pas encore nés (pour la séance de rattrapage, par ici : 60 voitures des années 60). Le deuxième volume est sorti il y a quelques semaines et je me trouve dans une situation difficile : je viens de relire ce que j'avais écrit à l'époque sur le premier, et j'ai déjà tout dit, ma nostalgie de ces trajets sur d'étroites routes de campagne à bord de vrombissantes petites voitures, mon dédain pour les véhicules modernes et toutes leurs options inutiles, mon regret que les pompistes aient cédé leur place à des automates... Au moment d'écrire quelque chose sur ce nouveau volume, ce n'est pas l'angoisse de la page vide qui m'étreint, mais plutôt celle de la page déjà pleine.
Et pourtant, les voitures de sport des années 60, la bande dessinée belge de la même époque, ça fait quand même partie de notre fonds de commerce, à Fury Magazine. Difficile de passer à côté.
Bon, reste donc à savoir ce que je vais raconter. La couverture est très belle, d'un rouge vif qui se marie parfaitement avec le vert tendre du premier volume. Je propose le bleu roi ou le jaune poussin pour le prochain.


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A l'intérieur, deux pages sont consacrées à certaines des voitures qui ont enflammé la convoitise de nos pères ou leur ont permis de conquérir nos mères. Les illustrations sont signées Jidéhem, les textes Jacques Wauters. Ce qui m'inquiète un peu, c'est qu'il est indiqué au début du livre qu'ils ont été "adaptés" par un certain William Pac. C'est Pac ça m'dérange, mais ça veut dire quoi ? Ils ont été modernisés ? J'ai eu la flemme de sortir mes vieux Spirou pour comparer, mais à une époque où on refait les doublages de certains classiques du cinéma ("La tour infernale", au hasard), où on réécrit les dialogues de certaines BD (les intégrales Spiderman période Romita Sr, par exemple), je crains toujours le pire. Ah, apparemment M. Pac est le rédacteur en chef de la revue "Echappement Classic". Mmouais, mettons qu'il connaisse son affaire. Mais restons vigilants.

Bref, au fil des pages, on retrouve la Ferrari 250 Testa Rossa, les Lotus Seven, Elan et Europe, la MGB, l'Alpine 1600, mais aussi des modèles moins connus (Asardo, Asa 1000) pour finir avec des voitures qui ne détonneraient pas dans un épisode de U.F.O, comme la Bertone Carabo ou la Lamborghini Countach.


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Pour être parfaitement honnête, les chroniques sont un peu pénibles à lire, sauf si vous pensez que vous arriverez à glisser dans votre prochaine conversation mondaine la phrase suivante : "Ses deux blocs de 4 cylindres sont coiffés chacun d'une culasse à 2 arbres à cames en tête, et la turbine de refroidissement par air est placée horizontalement, ce qui permet un abaissement de la ligne de carrosserie". Personnellement, ça fait quinze jours que j'essaie, je me suis à chaque fois fait jeter dehors avant le dessert.

Heureusement, entre deux articles trop techniques, se glissent des papiers sur les 24h du Mans, Indianapolis, la formule 1 en 1966, les dragsters, même, bref autant de sujets qui permettent d'appréhender la vision que l'on avait du sport automobile il y a cinquante ans, à une époque où des amateurs dont le génie compensait le manque de moyens pouvaient espérer réaliser des performances face aux grandes écuries. Les pilotes dirigeaient leur bolide avec un volant en bois et alu, pas avec une espèce de console Nintendo à 30000 euros...

En tout cas, les fabuleux dessins de Jean De Mesmaeker justifient pleinement l'achat de ce bel ouvrage à la couverture rouge vif. Vif comme les voitures qui sont dedans.


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7 octobre 2012 7 07 /10 /octobre /2012 06:55

Eleve Moinet 2 Par l'élève Moinet

 

Après avoir passé 6284 heures sur les pages Chaland d'Ebay et être tombé 12256 fois sur "le chaland qui passe", vous l'avez compris plus vite que moi (l'émotion !), me voici enfin vengé. L'heure de la rédemption a sonné. Je suis donc fier de vous présenter le "(Yves) Chaland qui passe". Chaque mois, un collector rien que pour vous. Je viens de faire les comptes, cette rubrique devrait durer 12 ans et 3 mois.
PS : Nous cherchons toujours un volontaire pour "La place du Stanislas (Barthélémy)".
 

 

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Ah, les questions sans réponses. L’amour, la mort, la vie, traire une vache, sommes-nous seuls dans l’univers ? Sache(z) ami(s) lecteur(s) qu’une chose est sûre, je suis en vie et seul, bien seul pour continuer à me taper cette rubrique tous les mois ou presque. Je ne vous cacherai pas que je me pose bien des questions. Que le doute m’habite et que le découragement me guette. A quoi bon ? A quoi bon me transformer en marathonien épistolaire de la ligne claire ? En chantre du style atome ? A quoi bon révéler chaque mois mes lacunes grammaticales, mes fautes de syntaxe ? De vous prouver qu’inanité rime avec vacuité. Oui, à quoi bon ? 

 

Pourtant, si j’arrivais à regarder tout ça de loin, avec un peu de recul, je suis sûr que ça irait mieux… Pas trop quand même, afin de pouvoir appuyer de mon bras fatigué sur la touche "imprimer". 23 rubriques, ça fait des feuilles. Ca fait du papier. Ca fait des feuilles de papier.

 

Vous aussi, vous pouvez en imprimer autant que vous voulez. Parfaitement hygiéniques, vous pourrez les donner à vos enfants la conscience tranquille (rappelez-vous quand le petit poussait).  Mais trêve de commodités, passons aux choses sérieuses. Adroitement retournées voilà une distribution qui ne fera pas de jaloux. Votre petit premier a oublié son cahier à l’école ? Donnez-lui une feuille. Quel plaisir de régulariser un sans-papiers. Du brouillon pour votre petit dernier ? Barbouillage ou gribouillage ? Peu importe, voilà du papier-peint. Vous pourrez y noter tout ce que vous voulez. Même ce qui ne nous regarde pas. Elles feront une parfaite cale pour la chaise branlante sur laquelle vous lisez cette rubrique ou servir de leurre pour une demande de rançon. Un peu de sérieux, leurre est grave. Bien plus efficace pour donner le change que du vulgaire papier journal.  Besoin de  sets de table pour Un dîner presque parfait ?  Le thème ? Je préconise la Bd des années 80. Rien de tel pour garder la ligne (claire). Victimes de leur succès, vous pourrez vous-même assurer le retirage et inviter vos vrais amis. A propos de tirage, n’oubliez pas de les garder pour les longues soirées d’hiver où elles trouveront leur utilité dans la cheminée. Imprimées sur du papier A4 comme une vulgaire Audi, ah quel joli puzzle que voilà ! Un puzzle abstrait en quelque sorte. Satisfaction assurée pour les plus nihilistes d’entre vous. Un trésor dans votre maison ? Un vrai ? Avez-vous pensé à votre testament ? Allez hop, ne vous faites papier, heu pas prier. Toujours plus pratique que de se refiler la bible des Godefroi de Bouillon depuis 1096. Un politicien en herbe sommeille en vous ? Distribuez vos tracts. Profitez-en pour demander une hausse du salaire des fonctionnaires (merci d’avance). Un délateur en herbe sommeille en vous ? (L’un n’empêche pas l’autre). Rédigez des lettres anonymes. N’oubliez pas de ne pas les signer. Votre voisin regarde Confessions intimes sur TF 1 ? Dénoncez-le ! Les boites aux lettres sont là pour ça. Quant à votre alibi pour votre prochain 5 à 7, le voilà tout trouvé : "Chérie je retourne au bureau, le travail m’attends !". Adeptes du travail manuel, vous pouvez en un tour de main en faire une cocotte ou un joli chapeau ou un avion ou une fusée. Je déconseille le port du chapeau en papier avant votre rendez-vous galant. Faire rire une femme, c’est bien mais il faut savoir s’arrêter à temps. A ce propos, je crois qu’il est temps d’arrêter. D’arrêter de ramer comme une rame de... bateau. Ouf, j’ai failli dire de papier. D’ailleurs, quand on n’a pas pied, il vaut mieux savoir nager.  Et si ces feuilles me servaient pour écrire une bonne chronique ? Oui, il est vraiment temps d’arrêter.

 

Indice de rareté : 0/5  

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1 octobre 2012 1 01 /10 /octobre /2012 06:48

wally gator logo oddjob logo 2 hkff logo Par Wally Gator, Oddjob et Hong Kong Fou-Fou


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Contribution de Oddjob

The Vaccines : Teenage icon

Nouvelle dose de cet antidote d’une efficacité redoutable en ces temps incertains. A quand Fury, icône incontournable, d’une jeunesse revenue de ses égarements ?

http://www.youtube.com/watch?v=bFUKrsDDChE

Lescop : La forêt

New wave frenchy rigoureuse qui n’empêche pas, loin de là, de se trémousser sur la piste de danse. On reste plus dubitatif à l’écoute des paroles, un peu trop "chanson à texte". Mais ne gâchons pas notre plaisir et promenons-nous dans les bois…

http://www.youtube.com/watch?v=Njpw2PVb1c0

Les Liminanas : Belmondo

Hommage élégant à une figure éminemment "furyenne", en même temps qu’une relecture des scores de Morricone, Colombier ou Sarde… fidèles compagnons des J.P.B. !

http://www.dailymotion.com/video/xtm7jp_the-liminanas-belmondo_music

Cucumber : Les tics érotiques

Score parfait pour les mises en scène décalées autant que sophistiquées de notre collaborateur GetCarter…

http://www.youtube.com/watch?v=XTzs_PT40EM

 

 


Contribution de Wally Gator

The Liminanas : Salvation

Décidément, c’est vachement bien ce qu’ils font, ces locaux !! Allez jeter une oreille vers Crystal Anis.

http://www.youtube.com/watch?v=MZlvNPQWoX0

The Joy Formidable : Cholla

Espérons que les grands gourous se soient trompés, le mois qui suivra la fin du monde le nouvel album de The Joy Formidable sortir. En voici un extrait.

http://www.youtube.com/watch?v=-xsFhE9PzT8

Phamtogram : Mouthful of diamonds

A mi-chemin entre Metronomy et The Metrics, minimaliste, sombre et un tantinet planant (je n’aime pas ce mot), sans rire, assez chouette. Bon, ceci dit, HKFF, mon bon patron, ne perdez pas de temps à écouter, vous allez nous faire une syncope.

http://www.youtube.com/watch?v=KHo5S93cEi0

The Bots : Northern lights

J’ai hésité à les citer, sachant que notre bon patron, HKFF, allait certainement en parler. Mais bon, je ne peux pas me résoudre à les passer sous silence. Ces deux gamins sont impressionnants… Merci à l’élégant Laughing Boy !

http://www.youtube.com/watch?v=wb5P4cqsLj0c

Cucumber : Chris Clubber

Parce que je n’aime les concombres qu’à la sauce Cosmic Groove et parce que, les clubbers, je ne les supporte que si c’est un concombre qui me raconte leur histoire.

http://www.youtube.com/watch?v=cIbgGziO2Rg

Telekinesis : Calling all doctors

On termine sur une touche de fraîcheur qui n’est pas sans rappeler Belle et Sebastian.

 

 

 

Contribution de Hong Kong Fou-Fou

The Bots : No one knows (2010)

The Bots, ce sont deux frères, qui n'avaient que 15 et 12 ans quand ils ont sorti leur premier album en 2009. Ils sont d'origine chinoise et caribéenne - s'ils avaient été Allemands, ils se seraient probablement appelés U-Bots. A deux, ils arrivent à faire beaucoup de bruit. Ils ont quitté la Californie pour une tournée européenne - ils ont chaussé leurs Bots de sept lieues. Voilà. Et comme l'a dit Wally, merci à Laughing Boy pour cette trouvaille.

http://youtu.be/EdHksDyLysQ

Jake Bugg : Two fingers (2012)

J'ai déjà dit le mois dernier tout le bien que je pensais de ce gars-là. Il n'y a que les Anglais pour nous sortir de temps en temps de tels miracles. C'est simple, sans fioritures, et ça prend aux tripes.    

http://youtu.be/J9XwFecNXyU

The Fleshtones : Llavo un tigre en mi guitarra (2012)

Grâce à cette nouvelle livraison sonore des Fleshtones, nous excitons non seulement nos tympans mais également nos papilles gustatives, puisque la vidéo qui l'accompagne nous guide dans la préparation d'un délicieux guacamole. Ay Zaremba !

http://youtu.be/_YpoGdr2rbQ

Antibalas : Dirty money (2012)

L'argent est sale, c'est sûr. Heureusement, le gouvernement Hollande est là pour nous nettoyer. Ce morceau est très bon, mais le clip est un peu cheap, même quand on aime "Sesame street". Problème de budget, sûrement. Antibalas, tu perds ton sang-froid.

http://youtu.be/KMXlEqlnAIg

3 Titans : Life of a scholar (2010)

Après les Bots, on reste dans l'école des fans. Ces gamins doivent faire un malheur dans la chorale.

http://youtu.be/PjJf2ZnMUtY

Black Market Karma : Adrone (2012)

Voilà que je mets dans ma sélection un groupe qui se revendique "psychédélique". Leur label s'appelle même Flower Power Records. Heu, qu'est-ce qui m'arrive ? Je vais bientôt acheter mes courgettes au Biocoop ?

http://youtu.be/zZl0pSmAHqA

 

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26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 07:09

Eleve Moinet 2 Par l'élève Moinet

 

Ah, les questions qui tuent. C’est quoi votre définition du bonheur ? C’est quoi la première chose que vous regardez chez une fille ? Je lirai ça toute ma vie. Ma définition du bonheur ? Un illustré.  La première chose que je regarde chez lui ? Son dos, collec oblige. Son plat verso, son quatrième de couverture, son quatrième plat comme dit le BDM, son backcover comme dit le Jeune Albert. Désolé, mais pour moi le derrière du devant, c’est le dos, comme chez une fille. Le dos, c’est le côté et l’autre côté c’est la tranche. J’espère que vous me suivez. Alors, belges, cartonnés et disparus, il ne reste plus qu’à aller les voir de plus près ces dos-là. Ces dos-ci aussi. Après une telle introduction laborieuse, je vous les dois. Des dos dus. Deux paires dos dus ? Non, trois. Ceux de Michel, Ric et Dan, tiercé dans l’ordre, comme disait Guy Lux, entre 64 et 72. Dos qui chaque fois me font le même effet, jusqu’au fatidique : c’est combien ?


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Commençons par celui du champion, notre Michel Vaillant national. Analysons-le scrupuleusement si vous le voulez bien. Que voyons-nous ? Les personnages récurrents de la série, harmonieusement disposés de droite à gauche et de haut en bas, réunis dans une ambiance internationale et estivale. Une petite brise bien agréable refroidit les têtes et fait flotter les drapeaux.

- Monsieur Vaillant dit "le père". Il est fier. Il est responsable. Il est élégant. Il est habillé sportwear. Dommage qu’il ait "tombé" la cravate. Cravate et blouson sont un bon compromis. Friday wear peut-être. Le voilà dans son rôle - oh combien en a-t-il ? - de panneauteur, son pouce de la main droite enserrant,  tel une pince inflexible, le prestigieux panneau siglé. A cœur Vaillant, rien d’impossible ! Le défi est grand. Le pilote, sans visage, le circuit de la peur,  le père vert. Bon pied, bon œil.  Les casse-cou…? Le père sévère.

- Jean Pierre Vaillant dit "la tête". Il est concentré. Il est soucieux. Nous sommes en pleine guerre froide. Son regard est fixé sur le bout de la ligne droite. Il la scrute. "Bon sang, mais que font-ils ?"  Il tient un objet dans sa main droite. Ce n’est pas une grenade à main, ou un macaron de chez Ladurée. C’est un chronomètre avec lequel il va chronométrer des performances au dixième de seconde près ! La cheville est souple, le pied droit est fléchi, il est en appui. Prêt à bondir dans l’action.

- Agnès est souriante, elle est proche de son roturier de mari. Elle semble perdue dans ses pensées. Chiffons sans doute. Elle porte une petite robe très fifties, toute simple et des lunettes de soleil qu’elle vient de retirer, par simplicité. Pas de bijoux, toute simple, Agnès. C’est l’atout charme de la série.

- Michel dit "le champion". Avec Steve, ils sont inséparables ces deux là ! Les deux garçons posent dans une attitude gay friendly. Les ventres sont plats, les muscles saillants (les biceps !), les épaules larges, les mâchoires prognathes, les regards francs. Ils sont déterminés. La force tranquille, quoi. Les cheveux sont courts et les nuques hautes. Deux mèches rebelles et un sourire en coin font de Michel notre complice. Tous portent un signe distinctif. Qui un brassard, qui un insigne. Sauf Steve, bien sûr, rebelle au grand cœur.

- Joseph dit "le fidèle". L’homme de l’ombre, le bouffeur de radis*. Il est bougon. Il sait que ses pages sont comptées, Il est en retrait. la retraite du retraité approche. "Place aux jeunes !" se dit-il. Il est soucieux. "Ai-je bien cotisé 37 ans et demi ?"


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Passons si vous le voulez bien à celui du célèbre reporter à mèche du journal Tintin. Pas le héros éponyme, mais le journaliste-investigateur, Ric Hochet. Analysons-le sans concessions si vous le voulez bien. Que voyons-nous ?  Un Alix, période "La griffe noire", heureusement rhabillé pour l’occasion. Pas très discret de mener une enquête en toge en 1962. Regardez-le, goguenard, dans sa veste de sergé écossais moucheté, appelé plus communément tweed, dans son polo et dans son pantalon ton sur ton taille haute et dans une attitude à la Claude François, (le chanteur yéyé) lançant à la cantonade "Belles belles belles comme le jour, belles belles belles comme l’amour". A croire que l’aventure commence enfin pour lui, parce qu’il n’en a pas trouvé beaucoup des belles belles belles comme l’amour, belles belles belles comme le jour au Havre ou à Porquerolles. Ah non. La grosse trace de doigts derrière lui ? Il s’en fout. Le photograveur n’avait qu’à pas être un gros dégueulasse. A moins que… et si c’était un indice ?


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Finissons par celui du gonfleur d’hélices, du Buck Danny du journal Tintin, du Tanguy sans son Laverdure (mais avec son petit Coquin), le major Cooper, l’héroïque major Cooper, pilote d’art et d’essai de la RACF, bien avant que le regretté Major (Dale) Cooper de Twin Peaks ne se perde chez une Desperate housewife. Les desperate housewives, Dan ? Il n’en a que foutre. Regardez-le, dans une attitude à la Y’a bon Banania prêt à partir en mission dans un état second. Mais qu’est-ce que c’est que cette familiarité, ce ton péremptoire ? Depuis quand tutoie-t-on tout le monde ? Et ce rencard fallacieux, "je t’attends la-haut", sans accent sur le "a" (il faudra attendre la première édition chez Dargaud en 76 pour le voir arriver)  Hum, à croire qu’un facétieux mécano lui a déréglé son arrivée d’oxygène. "Achète vite l’album". Comme par hasard. Non, monsieur Cooper, les conseilleurs ne sont pas les payeurs. Pas étonnant que tout le monde se soit ruiné en Pifises (Artemia salina) et Pifitos (pois sauteurs) à l’époque. Pour nous quitter, avant de prendre de mauvaises manières, notons que l’album doublement conseillé est entouré d’un joli rond, très pop’art, très Liechtenstein, très Courrèges. Un peu comme dans ce site, tiens. Mais ici ça ne vole pas très haut et tout est gratuit et personne ne nous lit. A propos de lit, il est temps de faire dodo. Dos dos, pardon. Hum, c’est pas près de s’arranger.

* voir "La trahison de Steve Warson".


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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 06:31

igorParce qu'on ne peut pas aller tous les soirs boire un cocktail au Mocambo, et que les programmes télé risquent de nuire gravement à votre santé, chaque mois (ou presque...), une petite sélection de DVD qui peuvent sauver votre soirée.


Au programme cette fois-ci, quatre films qui, après les avoir visionnés, vont vous donner envie d'enfiler votre vieil imper élimé, d'enfoncer un chapeau mou sur votre tête et d'y aller, au Mocambo, boire de l'alcool frelâté jusqu'à la fermeture, en compagnie d'entraîneuses ménopausées. Vous sortirez en titubant, et comme Frank Sinatra est l'interprète principal de trois de ces quatre films, vous aurez le droit de siffloter "Strangers in the night" avant de vous effondrer contre un réverbère. Autre point commun à ces trois films, c'est qu'ils sont réalisés par Gordon Douglas, à qui on doit pas mal d'oeuvres plutôt symathiques ("F comme Flint", "Appelez-moi Monsieur Tibbs !", des films de guerre, des westerns. Et même "Tiens bon la rampe Jerry"). 


Tony Rome est dangeureux (Tony Rome, Gordon Douglas, 1967)

Le film démarre dans une ambiance de carte postale, un bateau de plaisance rentre au port sous un ciel sans nuage. A son bord, un marin en blazer et casquette s'ouvre une canette de bière. L'action est accompagnée par une chanson qui nous explique que "Tony Rome is dangerous" (les distributeurs français du film ont donc regardé au moins les premières minutes). L'acteur, c'est Frank Sinatra. La chanteuse, c'est Nancy qui, en tant que fille de "The Voice", a forcément une belle voix. Une fois rentré au port, Tony est appelé par son ancien partenaire, devenu détective dans un hôtel louche, pour raccompagner discrètement chez elle une richissime fille à papa, qu'il a trouvée saoule comme un régiment de Polonais dans une des chambres dudit hôtel. Problème : la broche qu'elle portait a disparu, et ça semble poser des problèmes à beaucoup de monde. A partir de là, les morts s'enchaînent, comme dans un moteur à transmission directe, ainsi que les bonnes répliques. Pour exemple : "Les flics arriveront à faire coucher Tony le jour où les Etats-Unis auront à leur tête un président noir". Tous les ingrédients du genre sont là : le copain flic que le détective fait tourner en bourrique mais qui continue malgré tout à l'aider, la beauté fatale qui s'amourache du héros (Jill St John est parfaite de sensualité dans ce rôle), les hommes de main que le héros flingue aujourd'hui, etc. En regardant ce film, je me suis fait une réflexion : avant, le téléphone, c'était un sacré ressort pour les scénaristes.  Tony Rome passe son temps à demander "Où est le téléphone ?", "Je peux me servir de votre téléphone ?" Comment font-ils aujourd'hui ? "Je peux me loguer sur votre Ipad ?", ça a quand même moins d'allure.


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La femme en ciment (Lady in cement, Gordon Douglas, 1968)

Tony Rome est de retour dans un second film qui démarre comme le premier, en mer. La casquette de marin est toujours là mais pas Nancy, sans doute partie traîner ailleurs ses bottes faites pour marcher... La musique est quand même signée Hugo Montenegro, on ne perd pas au change. Tony Rome s'adonne à la chasse au trésor englouti avec un ami. En fait de coffre rempli de doublons, il trouve au fond de l'eau une jeune femme qui a oublié d'enlever ses escarpins en ciment avant de se baigner. "Couler les pieds de quelqu'un dans le ciment, c'est démodé comme les mitraillettes dans une boîte à violon" dira avec raison Tony. On ne la lui fait pas, à Tony. C'est un privé exprimenté. Tony Rome ne s'est pas fait en un jour... Il est embauché par un colosse nommé Waldo Gronsky pour retrouver une certaine Sandra Lomax, qui s'avèrera être la femme noyée. L'enquête l'emmène dans un club de gogo danseuses, puis chez la riche et séduisante Kit Forest, incarnée (quel joli mot) par Raaaahquel Welch. Comme dans le précédent opus, les cadavres s'entassent, les verres d'alcool se vident, les bons mots dignes de "Si elle est dedans..." fusent.

 

Le détective (The detective, Gordon Douglas, 1968)

La même année que le second épisode des aventures de Tony Rome, le "serial crooner" endosse encore une fois le pardessus d'un détective, dans un film nettement moins drôle. Plus gay, mais moins gai, en fait. L'intrigue implique en effet des homosexuels, à une époque où un homo, c'était un sale pédé. Au début du film, au rythme d'un morceau jazzy en diable signé Jerry Goldsmith, on voit arriver le détective Joe Leland sur les lieux d'un crime sordide, la victime, un jeune homosexuel fils d'un gros banquier de la ville, ayant le crâne défoncé, le pénis tranché et les doigts coupés. Vous reprendrez du cervelas ? Le rythme du film est lent, les scènes d'action inexistantes, mais on s'attache très vite à ce flic intègre que l'on presse de résoudre l'enquête et qui se démène en même temps avec ses problèmes personnels, sa femme Karen étant nymphomane. Elle est incarnée par l'élégante Lee Remick ("La grande menace", "Autopsie d'un meurtre"). Au niveau présence féminine, le spectateur est gâté puisqu'on retrouve également Jacqueline Bisset au générique, dans le rôle d'une épouse dont le mari s'est suicidé et qui demande à Joe Leland d'enquêter sur cette mort qu'elle juge suspecte. On aperçoit aussi Sugar Ray Robinson au début du film, mais son apparition est aussi fulgurante que l'un de ses directs.


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Détective privé (Harper, Jack Smight, 1966)

Délaissons un Frank Sinatra vieillissant pour finir avec Paul Newman, qui joue ici le rôle de Lew Harper, un détective privé d'un nouveau genre, sans chapeau ni imperméable, mais aussi fauché que les autres. Il est engagé par l'épouse infirme d'un riche homme d'affaires (Lauren Bacall, aussi froide qu'une dalle de marbre) pour enquêter sur la disparition de son mari. Ils sont décidément pénibles, ces maris, à disparaître pour un oui, pour un non. Très vite, le détective comprend que le bonhomme n'est pas parti en galante compagnie, mais a plutôt été kidnappé. Les suspects ne manquent pas, entre les starlettes alcooliques sur le retour, les gourous illuminés vivant reclus dans leur temple solaire, les trafiquants de travailleurs clandestins, le pilote personnel du mari que sa fille Miranda poursuit de ses assiduités (Robert Wagner est cet homme qui résiste aux bikinis à pois de la demoiselle). De nombreuses scènes du film se déroulent dans des clubs de Los Angeles, ce qui permet au spectateur d'apprécier les qualités des figurants en matière de jerk. Ma réplique préférée du film, c'est Harper qui l'a dit à une Miranda lassée de poursuivre de ses assiduités son pilote, et qui décide de changer de cible. Harper l'éconduit de cette phrase lapidaire : "Vous avez un genre de conversation qui tue la conversation". Paul Newman retrouvera deux ans plus tard le réalisateur du film, Jack Smight, dans "Evasion sur commande", dont nous avons déjà parlé ici-même.

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