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Créé en mars 2007

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Fury Magazine, toujours à la pointe de l'actualité d'il y a cinquante ans en arrière.

Nos garanties :

- Tous nos articles sont écrits sur des ordinateurs à fiches perforées gros comme une camionnette.

- Nos rédacteurs ne communiquent entre eux que par téléphone filaire.

- L'un d'eux est né avant 1960.


"Nous sommes l'avant-garde du passé."

Modern life is rubbish...

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... quoique...
Par Oddjob
  

"Dans des aventures sensationnelles, inédites… Spirou présente… Un type extraordinaire les amis ! Jean VALHARDI ! Un gaillard plein d’allant et de courage que vous aimerez. Comme vous aimez les héros de Spirou…"

Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire ! Précipitez-vous chez votre libraire favori et plongez-vous dans les aventures de VALHARDI, le célèbre détective dont la poignée de main, franche et ferme, était le signe de reconnaissance des membres du Club des Amis de Spirou. Eh oui, les belles éditions DUPUIS, nous proposent, enfin, une magnifique intégrale digne de ce nom, avec un premier tome regroupant les années 1941 à 1946, avec Doisy au scénario et surtout Jijé au dessin. Alors mieux qu’une distribution de cartes de rationnement gratuites… lisez les enquêtes de VALHARDI !

Vous En Voulez Encore ?

Trop chauve pour être une rock star, trop asthmatique pour être footballeur, pas assez alcoolique pour être écrivain, trop Français pour être Anglais, pas assez suicidaire pour être artiste, trop intelligent pour la télé-réalité. Il ne me restait pas grand' chose, et ce pas grand' chose, c'est devenu Fury Magazine. Hong Kong Fou-Fou


Rédaction :
wally gator logo Wally Gator : rugby de village, communion solennelle et charcuterie.
Eleve-Moinet-2.jpg  Elève Moinet : permis B, Première étoile, BEPC (mention Assez bien)
oddjob logo 2 Oddjob : KPM, RKO et Kop Boulogne.
barbidule-logo.jpg Barbidule : contradictions, bals de village et coloriage.
Getcarter logo Getcarter : mod, mod, mod.
hkff logo Hong Kong Fou-Fou : soins capillaires, huile de moteur et kilomètre arrêté.

N'hésitez pas à nous écrire : fury.mag@gmail.com (Pas de compliments, nous sommes modestes. Pas de critiques, nous sommes susceptibles. Pas d'insultes, nous sommes hyper baraqués. Pas de propositions à caractère sexuel, nous sommes fidèles.)
Vous pouvez également devenir fan de Fury Magazine sur Facebook (ici : Fury Magazine sur Facebook).
10 juillet 2014 4 10 /07 /juillet /2014 14:01

hkff logo Par Hong Kong Fou-Fou

 

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Le week-end dernier avait lieu Le Mans Classic. Fury Magazine ne pouvait évidemment pas manquer cet événement exceptionnel qui réunit tous les deux ans la crème de la crème de la voiture de course historique. Un plouf-plouf très disputé entre les rédacteurs a désigné Wally Gator et votre serviteur pour se rendre sur place. Getcarter était évidemment aussi de la partie puisque c'est désormais lui qui a en charge la partie animation de l'événement, avec notamment l'organisation d'une soirée "Espions" très réussie, malheureusement réservée aux plénipotentiaires du SPECTRE, du TRUSH, de KAOS, de l'HYDRA, de la BNP, de l'UMP et du PS.


C'est grâce à lui que l'on ne croise plus dans les allées autour du circuit que des gens fringués Barbour, Hackett ou Belstaff, mais aussi des jeunes gens modernes arborant sous leur veste LEvi's un t-shirt où s'étale fièrement en grandes lettres vertes le slogan "Le Mans Classic goes mod". Grâce à lui, toujours, que le niveau musical a sérieusement augmenté, avec le (turtle) nec plus ultra des DJs de la scène mod internationale. Plus des concerts des Italiens de Hip Organ Trio, des Anglais de Derriere et des Français de Dino Farfisa. Merci donc, Mr Carter, pour tout le boulot effectué. Il a plu (du verbe "pleuvoir") tout le weekend, mais le weekend a plu (du verbe "plaire").


Maintenant que nous sommes revenus, j'ai un problème : il faut évidemment montrer à ceux qui n'ont pas eu la chance d'aller au Mans toutes les jolies choses qu'on a vues. Comme j'ai déjà ramené des photos en 2008 et en 2012, je n'en ai pas pris beaucoup cette fois. Et je n'ai pas grand' chose de neuf à raconter. Alors voilà ce qu'on va faire. Vous allez cliquer sur ce lien et, dans la première phrase du texte, remplacer les nombres par 2014 - 110000 - 8500. Dans cet ordre, concentrez-vous. Pour le reste, tout est encore d'actualité. Pour ceux qui ont découvert récemment Fury Magazine, l'illusion sera parfaite. Pour les autres, oui je sais, c'est l'arnaque. Mais la tendance est au recyclage. Vous avez d'autres photos ici aussi.

 

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Getcarter possède une iconographie 60s qui me fait pleurer chaque fois que je vais chez lui. Alors forcément, quand il s'agit de concevoir un panneau pour servir de fond à l'une des scènes de concert, il est à l'aise dans ses baskets (il en a beaucoup aussi, d'ailleurs)

 

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Avant, dans les stations services, on récompensait la fidélité des clients avec des tas de trucs sympas, des BD, des matelas gonflables, des petits personnages en gomme. Aujourd'hui, l'essence est sans plomb, et les pleins sont sans points (à répéter très vite vingt fois d'affilée). On vous propose juste de suivre votre marque d'essence préférée sur Facebook ou Twitter. On va encore se moquer longtemps de nous ?

 

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Une déto(n)nante Daytona

 

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Si vous suivez scrupuleusement la notice de montage et que vous n'êtes pas trop manchot, après quelques heures d'un travail patient et appliqué...

 

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... vous obtiendrez ça ! Succès garanti sur le parking au bureau. Et quand vous direz que vous l'avez construite vous-même...

 

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Dino Farfisa a déchaîné le public. La dizaine de gogo danseuses qui agitaient leurs fermes et juvéniles attributs devant la scène n'est peut-être pas étrangère à ce succès, sans vouloir vous vexer, les gars !

 

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Si l'élève Moinet continue à bien travailler à l'école, plus tard il pourra s'offrir la voiture de ses rêves. La même que Stirling Moss ou Maurice Trintignant

 

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On vous l'a dit et répété, désormais "Le Mans Classic goes mod". Pas étonnant de croiser dans les allées quelques fleurons de la production italienne de scooters.

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 11:31

hkff logo Par Hong Kong Fou-Fou

 

Depuis une dizaine de jours, comme le savent tous ceux d'entre vous qui ne sont pas retenus captifs par des intégristes islamistes au fin fond du Sahara, c'est la Coupe du Monde. Fury Magazine ne pouvait pas passer à côté de cet événement planétaire. Nous avons donc dépêché notre Pierre Ménès à nous, en la personne de l'élève Moinet, pour couvrir la compétition. Nous vous livrons son journal, dans lequel il nous fait partager ses réflexions, analyses et anecdotes. Ses peines, aussi, parce que le Brésil, c'est très loin de ses copains Wally et Oddjob.


"Mardi 17 juin

Cher patron,

Je suis en vue des côtes du Brésil. Comme les billets d'avion étaient trop chers et que vous m'avez fait voyager dans un cargo malais livrant des pièces détachées de moissonneuses-batteuses de Vladivostok à Rio de Janeiro, j'ai pratiquement loupé la première semaine de compétition. La traversée s'est bien passée, à part les trois premiers jours où je suis resté à agoniser, penché au bastingage. Il y a eu aussi l'épisode de la caisse mal arrimée qui m'est tombée dessus mais vous connaissez mon optimisme, ce n'est pas un pied cassé qui va me gâcher mon Mondial. L'équipage est très sympa. Je leur reproche juste de m'avoir l'autre soir tatoué une ancre de marine sur le front, mais ce n'était pas par méchanceté, simplement la manifestation de l'humour potache de gaillards burinés qui s'ennuient à bord.

En tout cas, je ne suis pas resté inactif pendant les douze jours de mer, j'ai bien préparé ma compétition : quand le capitaine (pas celui d'une équipe de foot, hein, celui du bateau) ne me demandait pas de briquer le pont, je potassais la composition des équipes à l'aide de l'album Panini "Fifa 14" que vous avez eu la gentillesse de m'offrir. Bon, vous auriez pu m'acheter un peu plus de paquets de vignettes, il me manque la plupart des joueurs. J'ai quelques doubles aussi, mais faire des échanges en plein océan, ce n'est pas facile. Heureusement, j'ai l'équipe d'Espagne au complet, je suis sûr qu'ils vont aller loin dans la compétition. J'ai eu cinq fois Casillas, je vous en donnerai un au retour si vous voulez.

Je vous laisse, nous allons accoster et les copains ne veulent rien savoir : malgré mon pied, je dois les aider à décharger la cargaison.

A bientôt,

Votre dévoué Moinet"

 

"Jeudi 19 juin

Cher patron,

Tout va bien. Je vous reproche juste de ne pas m'avoir, toujours par souci d'économie, payé une accréditation "Presse". Vous disiez que dans la confusion j'arriverais à rentrer partout. Eh bien les policiers locaux ne rigolent pas avec ça, je me suis fait copieusement matraquer à l'entrée de la Maracana, et comme avec mon pied cassé, je ne pouvais pas courir, ils en ont bien profité, les vaches. Du coup, j'ai loupé Chili-Espagne. En parlant de chili, la bouffe est hyper épicée ici, vous ne sauriez pas comment on appelle le générique de l'Imodium en portugais ? Sinon, j'ai jeté toutes les vignettes de Casillas.

Tant que j'y suis dans les doléances, me faire loger dans une favela, c'est sympa, ça fait couleur locale, mais c'est quand même loin, ça monte tout le temps et avec mon pied, ce n'est pas le pied justement. Et c'est pénible d'être réveillé à 4h du matin par des rafales d'armes automatiques.

Le côté positif, c'est que je suis au contact du peuple. Mais il est un peu remuant, le peuple. Deux gamins de dix-onze ans m'ont braqué avec un flingue gros comme une bombarde Renaissance. J'ai dû leur céder le bel appareil-photo que vous m'aviez offert (grâce à l'argent économisé sur le billet d'avion et la chambre d'hôtel. Si j'avais su...) Du coup, pour illustrer mon article, il a fallu que j'achète des photos prises par des confrères.

Votre dévoué Moinet"

 

"Dimanche 22 juin

Cher patron,

Tout va mal.

D'abord, je n'ai toujours pas vu un seul match de foot. J'ai passé mon vendredi à l'hôpital. Admis en urgence, complètement déshydraté. La veille, j'avais été dans une pharmacie. Contrairement à ce que prétendait un journaliste russe ivre mort, Hourracaca ne désigne pas l'équivalent de l'Imodium, ça serait plutôt le contraire. Je me suis vidé plus vite qu'une tribune après une défaite. Samedi matin en sortant de l'hosto, j'ai croisé une bande de supporters argentins. Je pense qu'ils ont dû être abusés par la qualité de mon anglais car ils m'ont pris pour un sujet de sa grâcieuse Majesté. Comble de confusion, avec mon ancre de marine tatouée sur le front, ils ont cru que j'appartenais à la Royal Navy et ont entrepris de donner une suite à la guerre des Malouines. Je me laissais poliment rouer de coups quand quelques joyeux lurons du Batalhão de Operações Policiais Especiais (le BOPE pour les intimes, dont j'estime maintenant mériter de faire partie) ont débarqué. Et vas-y que je t'embarque tout le monde. Je vous écris donc depuis une cellule nauséabonde, je suis les matches sur la radio des gardiens mais comme mon portugais est moins fluent que mon anglais, je suis un peu largué. Heureusement, un des gardiens, un grand Noir du nom d'Eusébio (oui, comme le footballeur, c'est un signe, non ?) m'a pris en affection. Il me dit toujours que c'est dommage qu'un joli garçon comme moi croupisse dans un endroit aussi sale que cette geôle. C'est grâce à lui que vous recevez ce message. Le dernier avant mon retour.

Parce que vraisemblablement, la Coupe du Monde 2014, je vais la finir au ballon.

Votre dévoué Moinet."

 

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Un brave confrère puerto-ricain m'a vendu 100 dollars ce cliché de l'équipe du Cameroun à l'entraînement. J'espère, patron, que vous ne retirerez pas cette somme sur mon salaire. L'arrière-plan est intéressant : comme tout le monde le redoutait, le Brésil n'était pas prêt. A la télévision on a l'impression que les stades sont terminés mais c'est juste un décor en papier crépon, il n'en est rien.

 

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Réception au Club des Losers (bizarrement le seul endroit où le nom de "Fury Magazine" m'a ouvert des portes). Le capitaine de l'équipe d'Angleterre félicite celui de l'équipe du Portugal pour sa défaite face à l'Allemagne, mais ne peut s'empêcher de fanfaronner en disant que lui est déjà sûr d'être éliminé.


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Contrairement à ce que l'on peut croire, il ne fait pas si chaud que ça au Brésil. Quelques Cariocas à casquette.

 

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Un brave policier interpelle à lui seul et verbalise une bande de hooligans anglais. Bon, j'ai quelques doutes sur celle-là mais le type qui m'a vendu la photo m'a affirmé avoir assisté à la scène.

 

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Sitôt libérés, les mêmes hooligans agressent verbalement deux transsexuels brésiliens.

 

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Le joueur allemand Hochstetter reconnaît dans le public sa cousine Gretel, qu'il n'avait vue que sur des photos, une branche de la famille ayant quitté l'Allemagne pour le Brésil suite à une "mutation professionnelle" du grand-père en 1945. Un moment d'émotion incroyable, Munich en son genre, comme seule une compétition comme la Coupe du Monde peut offrir.


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Comme nous le savons tous, les pauvres, ça se plaint tout le temps, et les journalistes, ça exagère tout le temps. Certes, quelques familles ont été expatriées. Mais c'était pour être mieux relogées dans de luxueux immeubles avec héliport privé. Il ne leur reste maintenant plus qu'à travailler 10000 ans pour se payer un hélicoptère.

 

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En 2010 en Afrique du Sud, Patrice Evra entretenait la flamme de la révolte en jouant à ses copains de l'équipe de France des chansons de Léo Ferré ou de Joan Baez. Cette fois, tout va beaucoup mieux, l'ambiance n'est plus à la lutte sociale, il les distrait en reprenant pour eux les grands succès de Booba (pas le petit ourson, non, le gros con).

 

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Preuve que pour les Bleus, tout a radicalement changé : on n'appréhende plus les trajets en bus. Ici, l'équipe au grand complet part chez le coiffeur se faire faire des coupes ridicules.

 

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Vexé par le scandale du Canal+ Football Club qui s'était moqué l'an passé de sa tenue vestimentaire, Mathieu Valbuena est maintenant beaucoup plus attentif à son apparence.

 

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De nombreux entraîneurs exigent de leurs joueurs de s'abstenir d'avoir des rapports sexuels pendant la durée de la compétition. Du coup, certains envoient la balle sur la transversale.

 

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Gérard Hernandez, en vrai rebelle, défie la loi. Attends qu'il rencontre le BOPE, tiens, il fera moins le malin.

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10 mars 2014 1 10 /03 /mars /2014 16:21

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Pour cause de vacances, la mise à jour hebdomadaire est reportée à une date ultérieure. Ben oui, si vous, vous lisez Fury Magazine sur votre lieu de travail, moi c'est également de mon lieu de travail que j'effectue la mise en ligne des nouveaux articles. La raison ? Ma femme ne doit jamais savoir que je suis Hong Kong Fou-Fou. Elle pense que je suis l'élève Moinet.

 

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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 06:29

hkff logo Par Hong Kong Fou-Fou

 

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A Fury Magazine, on aime le foot. Certains ont plutôt la science du terrain, d'autres celle des gradins. Il y en a même un qui croit que le foot, ça se joue à quinze, avec un ballon ovale. Etre assis dans une tribune, dans le vent ou la pluie, à regarder vingt-deux types décérébrés (souvent) et surpayés (toujours) se disputer une baballe, ça peut sembler ridicule, et pourtant c'est aussi intense et poignant qu'une tragédie grecque (surtout si l'Olympiakos est sur le terrain, évidemment). Je vais être honnête, moi je n'y connais pas grand-chose en foot. Je confonds Mario Balotelli et Diego Forlan ; pour moi l'équipe de France, c'est toujours Marius Trésor et Rocheteau ; je ne peux dire qui a gagné la Coupe du Monde en 1978 que parce que c'était écrit sur mon sac de sport : Argentina 78. Côté pratique, ce n'est guère mieux, je raterais un pénalty face à un gardien coincé du dos en train de finir pépère sa grille de sudoku. J'ai des circonstances atténuantes, bien sûr : j'habite une ville où le foot n'a pas vraiment droit de cité et, enfant, ma santé fragile me disposait plutôt aux maths qu'aux matches.

Mais j'aime le foot. Surtout sa dimension sociale et culturelle. Combien de bonnes chansons ont été écrites en hommage à ce sport ? Combien d'écrivains ou de réalisateurs de cinéma ont été inspirés, directement ou indirectement, par ce sport ? J'aime la culture casual, enfin, avec sa passion immodérée pour les belles fringues.

La réédition du célèbre jeu de football de table, le Subbuteo, c'était une aubaine pour moi. Pas besoin de courir pour de vrai, pas besoin d'enfiler un moche survêtement, on peut jouer en peignoir de soie, en buvant un cognac et en fumant sa pipe, on n'en est pas essoufflé pour autant. Alors comme les enfants, ça se manipule facilement, je n'ai eu aucun mal à convaincre mon fiston d'en commander un à Noël. Après quelques parties, le constat est rassurant : un vrai jeu, c'est quand même autre chose qu'une bête simulation sur console style FIFA.


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Le Subbuteo a été inventé en 1947 par le sujet britannique Peter Adolph. même si le genre existait déjà depuis les années 20, à l'initiative de marins qui ne pouvaient pas jouer pour de vrai sur leur bateau par manque de place ("Un ballon à la mer !", au bout de dix fois, ça ne fait plus rire). Il voulait baptiser son jeu "hobby" mais comme on lui a refusé ce nom, il s'est rabattu sur "subbuteo", qui est le nom latin du faucon hobereau. Bizarre ? C'est simple, en fait : falco subbuteo ou Eurasian hobby, c'est la même bestiole. Et Peter Adolph était ornithologue. Qu'est-ce qu'on élargit ses connaissances en lisant Fury Magazine, on devrait être subventionné par le Ministère de la Culture. Le principe du jeu est simple, chaque protagoniste fait glisser l'un de ses joueurs sur un terrain en feutrine, en lui donnant une pichenette (flick, en anglais. D'où le slogan de la marque : "Flick to kick". Ils sont pénibles, ces gens, les choses sonnent toujours mieux dans leur langue), pour qu'il déplace à son tour le ballon. Le but étant de le propulser dans les buts, justement. La boîte originale contenait deux équipes, chaque joueur étant une vulgaire silhouette en carton fixée sur un socle lesté. Le terrain n'était pas fourni, il était expliqué dans les règles qu'il fallait prendre une couverture de l'armée (c'est vrai qu'en 1947, il devait y avoir des stocks conséquents) et tracer dessus le terrain à l'aide d'une craie, présente dans la boîte. Ce n'est qu'en 1961 que les silhouettes en carton ont été remplacées par des figurines en plastique. Le jeu a alors véritablement explosé, de très sérieuses compétitions ont été organisées et perdurent encore aujourd'hui. Avec de vrais arbitres, parce que ce qui est bien, dans le Subbuteo, c'est qu'on peut faire preuve d'autant de mauvaise foi que dans le vrai foot, on peut déplacer le ballon avant de tirer un coup franc, jouer la montre, tout ça. Le Subbuteo était le jeu N°1 pour les gamins dans les années 60-70, surtout en Angleterre mais aussi en Espagne et en Italie. Outre l'intérêt du jeu lui-même, ce qui a fait son succès, c'est aussi certainement la multitude d'accessoires qu'il était possible de se procurer pour ajouter du réalisme  à la partie : des tribunes, des bancs de touche, des pylônes avec projecteurs. Pour animer ces décors, arbitres, entraîneurs, journalistes et spectateurs étaient disponibles. Même des policiers à cheval pour éviter les débordements. La Reine d'Angleterre a aussi eu droit à sa figurine Subbuteo. Tous les grands clubs, toutes les équipes nationales, existaient à l'échelle OO. Il y avait même des figurines vendues non peintes, pour que le supporter frustré d'une obscure équipe de troisième zone puisse les peindre à ses couleurs et recréer ainsi ses défaites récurrentes.

Par la suite, d'autres sports ont eu droit à leur version Subbuteo, comme le rugby, le cricket, le baseball, la course automobile. Même la pêche à la ligne... qui a évidemment moins bien marché.

Voilà ce qu'est le Subbuteo, que je vous conseille évidemment de pratiquer. Même si, au début, vous risquez d'être perturbés. Ben oui, dans ce jeu, vos pieds, ce sont vos mains. Ce qui ne vous empêche pas de faire des pieds et des mains pour gagner. Mais attention, si vous touchez le ballon avec le pied, il y a main. En fin de partie, n'oubliez pas de serrer celle de votre adversaire. Ou son pied, si vous êtes assez souple. Le Subbuteo, un super jeu d'adresse, qui plaît aux facteurs, donc. Mais aussi aux manucures, puisque vos petits doigts fébriles doivent toujours trouver le bon ongle de tir. Qu'est-ce que je peux écrire comme conneries, moi, les bras m'en tombent... Ce qui va nuire à ma carrière de joueur de Subbuteo.

 

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Les catalogues Subbuteo permettent de suivre l'évolution des modes vestimentaires et des tendances capillaires.

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Un 45t sorti en 1973, indispensable pour recréer l'ambiance du stade.

 

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Plus jeune, Sarkozy jouait au Subbuteo.


sub14.jpgAh, ceux-là, pas sûr qu'ils aient compris le truc...

 

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sub17.jpgQuelques célébrités du foot s'adonnant

Par ordre d'apparition à l'écran : Bobby Moore, Eusebio, le frisoté Kevin Keegan.

 

sub18.jpgUn numéro du comics "Roy of the Rovers".

 

sub19.jpgUne boutique Subbuteo, sur les ramblas de Barcelone.

 

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Ebay, here I come !

 

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Foot et rock ont toujours fait bon ménage mais certains groupes ont aussi montré leur passion pour le Subbuteo, comme les Undertones (le morceau "My perfect cousin"), Saint Etienne (la réédition en coffret de Foxbase Alpha, avec une figurine Subbuteo de 15 cm de haut arborant le maillot de la grande époque) ou encore Half Man Half Biscuit ("All I want for Christmas is a Dukla Prague away kit").

 

A Fury Magazine, nous aimons les jouets. Nous sommes de grands garçons, mais sommes restés de grands enfants. J'ai consacré le tout premier article de Fury Magazine (publié en mars 2007, quelle émotion ! Les photos n'avaient pas encore les coins ronds, quelle horreur !) au Scalextric. Plus tard, Action Joe a eu droit à l'hommage qu'il méritait. L'élève Moinet nous a parlé de sa collection de robots et des kits Aurora. Oddjob a évoqué les petits soldats Airfix ou Atlantic et les voitures Corgi et Matchbox. Wally Gator, lui, a parlé de sa conscience. Ah. Ses parents n'auraient peut-être pas dû lui acheter, à 6 ans, la panoplie du "Petit psychanaliste". Pour rester dans la philosophie, n'oubliez jamais que, comme l'a dit je ne sais plus qui, "vieillir est inévitable, mais devenir adulte est optionnel".
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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 06:00

hkff logo Par Hong Kong Fou-Fou

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Ne vous méprenez pas en lisant ce titre, je ne vais pas vous raconter mon weekend, même s'il a été très agréable. Non, notre trop rare mais toujours vigilant collaborateur GetCarter vient de m'apprendre que mercredi 22 mai prochain, il fallait être au Festival de Cannes. Que l'on soit bien clair, le Festival de Cannes, cela fait un paquet d'années qu'il ne représente plus grand' chose d'intéressant à mes yeux. Beaucoup de froufrous, de cancans, de blabla et de blingbling. Et ce ne sont pas quelques desperados voleurs de bijoux ou un pistolero solitaire sur le plateau de Canal+ qui vont me faire changer d'opinion.

Pourtant le 22 mai prochain, c'est à Cannes que j'aimerais être. Et si Fury Magazine était reconnu à sa juste valeur, je pourrais même monter les marches avec quelqu'un qui il y a une quarantaine d'années était habitué à gravir lestement celles des podiums (43 fois en tout) des circuits de F1 du monde entier, Sir Jackie Stewart. Il sera au côté de son vieil ami Roman Polanski, pour présenter un nouveau montage du documentaire que celui-ci lui a consacré en 1971 lors du 29ème Grand Prix de Monaco, suivant ses faits et gestes pendant trois jours. Il a eu du bol, Polanski, puisque Stewart a gagné cette édition. Son film serait un peu tombé à l'eau si le pilote avait abandonné au premier tour...


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Jackie Stewart, l'Ecossais volant. Champion du monde de F1 en 1969 avec Matra, puis en 1971 et 1973 sur Tyrell. Une allure inoubliable, des grosses rouflaquettes, une casquette en tweed toujours sur la tête (quand il ne portait pas son célèbre casque, évidemment), des lunettes de soleil de rock star. Ils avaient quand même de la prestance, les pilotes, en ce temps-là. Ceux d'aujourd'hui sont certainement tout aussi talentueux, mais niveau allure et charisme, ils peuvent repasser. Jackie Stewart a couru 99 grands prix. Il comptait arrondir à 100, sa dernière course avant la retraite devait être le Grand Prix des Etats-Unis à Watkins Glen, en octobre 1973. Mais suite à l'accident mortel de son coéquipier François Cevert lors des essais, il a renoncé à participer.

Je n'ai pas encore vu le documentaire, juste l'extrait ci-dessous sur youtube, mais il mérite certainement un Oscar. Peut-être pas la statuette, non, mais au moins le phare longue portée. Quant à Roman Polanski, je ne sais pas ce qu'il mérite, difficile de se prononcer après le viol de 1977. On dira juste pour tenter d'excuser le réalisateur de Rosemary's baby qu'il avait perdu la Tate...


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Le dimanche 23 mai 1971, Jackie Stewart remporte le Grand Prix de Monaco et reçoit les félicitations du couple princier. La couronne de lauriers n'est pas à sa taille.


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Un cliché sympathique pris lors de la soirée donnée le dimanche soir en l'honneur du vainqueur de l'après-midi. On y voit, en partant de la droite : Nino Ferrer, puis Jackie Stewart, François Cevert, Graham Hill et, enfin, le seul à ne pas avoir la ligne pour entrer dans une monoplace, le chanteur Moustache. Qui pourtant a aussi fait de la compétition automobile

 

Et pour terminer un extrait de Weekend of a champion, dans lequel Jackie Stewart donne ses conseils pour gagner à Monaco, et un autre document vidéo où il parle de rouflaquettes et de femmes...


 

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11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 07:36

Eleve Moinet 2 Par l'élève Moinet

 

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Ah l’été, les festivals, les décibels, la bière qui coule, les fringues qui collent, les rappels, les appels, t’es où ? J’t’endends pas, les coups de soleil, les coups de coudes, les chiottes de chantier. Comment faisait-on avant ? Avant les décibels, avant la bière qui coule, avant les  fringues qui collent, avant les rappels, avant les appels, t’es où ? J’t’endends pas, avant les coups de soleil, avant les coups de coudes, avant les chiottes de… Les chiottes de chantier. Dire que tout ce que j’aime dans la vie, c’est faire, comment dirais-je ? ma petite commission dans la nature, le bord d’une route. Fut-elle du tour de France. Fut-elle du tour de France et de montagne. Fut-elle du tour de France et de montagne et en musique. Fut-elle du tour de France et de montagne et en musique et en accordéon. La musique, pas la route. La Route du rock, quoi ! Pour la peine, voyons comment on faisait. Avant.

Avant d’être ringardisée par un complaisant couturier, la petite Yvette (Horner) a été jeune. Pas très longtemps. A 10 ans, c’est du piano dont elle appuie les touches noires et blanches de ses petits doigts déliés. Tu joueras du piano debout ma fille ! Et un piano à bretelles, un ! Sur les épaules de la petite Yvette. Encore heureux qu’il y en ait deux, de bretelles : 5 kilos l’accordéon chromatique. Ah, l’accordéon,  le piano du pauvre, la boîte à frisson. Il manquait quelque chose entre l’harmonica et l’orgue de Barbarie. Un cliquetis saugrenu à vous déprimer un congrès de médecins légistes en voyage organisé à Verdun. Mais, il y a un mais. Juillet 52, il fait chaud sur la France. La société Calor te la colle sur un podium. Pas pour vanter les épilateurs électriques qui n’existent pas encore, mais pour animer les arrivées du Tour. Equation parfaite : Accordéon et petite reine sont faits l’un pour l’autre. Ay qué calor ! Yvette Horner devient l’accordéoniste officielle du Tour de France. C’est dans la caravane qu’elle va désormais sévir. Pas celle de ses parents, non, la vraie, la grande.La championne (du monde d’accordéon 1948) avant les champions ! Et c’est parti pour 11 tours. Un vrai festival. Yvette sait y faire. Vevette, comme elle est surnommée dans l’Aubisque et le Toumalet. Vevette, mais pas Vevette Underground. Voilà la  vedette qui dépasse d’une Ford Vedette. La voilà en plein vent qui dépasse d’une Traction Avant. "Mes plus beaux moments de ma vie d’accordéoniste."

Ah les souvenirs… Moi ce dont je me rappelle, c’est toujours les mauvais. Faut dire que ça commence fort. Sans son grand sombrero, Vevette est écarlate. Le sponsor, les vins de France, n’en demande pas tant. Allez, demain on mettra de la crème. Problème, la voilà reconvertie en attrape-moucherons ambulant. Yvette rechange de couleur. Le rouge et le noir, comme dans Stendhal. Mésaventure prémonitoire. Dans le nord, "les gueules noires" la prennent en otage. Elle n’a pas joué son grand succès, "La marche des mineurs". Fatale erreur. C’est comme si on oubliait les Corons de Pierre Bachelet au stade Bollaert. Elle ne doit son salut qu’à l’intervention de la police*. Ah la vie au grand air ! Qu’il vente, qu’il pleuve, Vevette assure la romance avant de donner l’aubade au valeureux vainqueur après l’arrivée. Un CDD sans ARTT. Pour ménager ses bronches, les apéritifs Suze arriment un mannequin sur le toit de la traction. Nouvelle erreur. En haut d’un col, elle est prise à partie au fond de la Citroën par la foule qui crie à l’imposture. C’est sous les "Remboursez !" qu’elle manque d’être jetée au fond du ravin*. Un comble pour un spectacle gratuit. C’est à se demander si la marque ne teste pas son futur slogan "Méfiez-vous des contrefaçons".

Mais les spectateurs aboient et la caravane passe. La voilà ! Vevette, c’est elle ! Derrière le bus Pernod ? Non, la Simca Aspro ! Et le savon Le chat, la Vache qui rit, les glaces Miko, ça fait envie ! Les aspirateurs Paris Rhône ! On n’arrête pas le progrès. Ah, Y’a bon Banania ! Et pour Louison Bobet Pschitt Pschitt Pschitt hurrah ! Les casquettes sont jetées, les porte-clefs déballés, les fanions distribués, les gendarmes déployés, les barrières alignées,  les pliants dépliés et toujours Yvette. Yvette ! Yvette ! Yvette ! Plaisirs périssables, souvenirs fugaces, impressions surannées. Vacuité rime avec assiduité. Inanité avec dextérité.

 Je ne sais pas pourquoi, mais derrière mon ordinateur, j’ai l’impression d’être Yvette Horner derrière son accordéon, tout d’un coup. Sans personne et sans musique et sans souvenirs et sans succès. Bah, encore un mauvais moment à passer. C’est quand le prochain festival ?


yvette-horner1.jpg

* Merci à Cyclisme nostalgie éditions Hors collection.

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17 mars 2011 4 17 /03 /mars /2011 07:34

Par Hong Kong Fou-Fou

 

david niven-copie-1Je rentre d'une petite semaine au ski. C'était très bien, je vous remercie. Beau soleil, neige parfaite. Remarquez, mes connaissances en matière de neige sont limitées. Je ne vais pas vous analyser la poudreuse comme Zitrone analysait le terrain d'un champ de courses. En tout cas, ce séjour à la montagne m'a fait prendre conscience d'une chose : je ne suis vraiment pas en phase avec mon époque (oui, vous l'aviez compris avant moi), je vois la vie à travers un prisme déformant qui me plonge 50 ans en arrière, mon cerveau est rempli d'images tirées de films, de BD, de bouquins, qui faussent un peu ma perception du réel.

Par exemple, pour moi, les sports d'hiver, c'est la rencontre entre Audrey Hepburn et Cary Grant au début de Charade, c'est Georges Lazenby dévalant à ski les pentes vertigineuses du Pitz Gloria, poursuivi par les sbires de Blofeld dans Au service secret de Sa Majesté, c'est encore David Niven pourchassant en traîneau l'agresseur de Claudia Cardinale dans les rues de Cortina d'Ampezzo dans La panthère rose.

Un mélange de sport et de classe. La classe de neige, quoi.

Imaginez alors qu'elle a été ma surprise quand je me suis trouvé immergé dans une station de ski en 2011. Pour le sport, je ne dis pas. Ca commence pour trouver une place sur le parking, d'ailleurs. Mais pour la classe, ça sent le redoublement. Déjà, l'arrivée au pied des pistes m'a laissé dans le désarroi le plus total : des hauts parleurs diffusaient de la musique à tue-tête, on se serait cru dans un grand magasin, il ne manquait que les annonces pour inviter le client à acheter deux tubes de dentifrice pour le prix d'un seul. Et quelle musique... Un florilège des tubes des années 70 et 80. Je suis désolé mais "Alexandrie Alexandra", ça me tétanise, même le chasse-neige je n'y arrive plus. Sinon, proximité de l'Espagne oblige, on a aussi eu droit à du rap espagnol. Autant je peux apprécier du hip hop British, façon The Streets ou Dan the Sac, autant du rap espagnol, non. Pourquoi pas du flamenco suédois, tiens ?

Après mon ouïe, c'est ma vue qui a été agressée. Par le look des skieurs. Certains ont un équipement d'une technicité telle qu'on les imaginerait s'embarquer dans une navette pour Mars plutôt qu'aller prendre le tire-fesses. D'autres ressemblent à des personnages sortis d'un jeu vidéo à la SWAT. Ils ne sont pas là pour skier, impossible. Ils sont là pour abattre les terroristes qui ont tenté de détourner le télésiège.

D'autres encore ont opté pour des tenues dont les couleurs ficheraient la nausée à un cacatoès. Pourquoi coordonner sa tenue quand le spectre chromatique est si riche ? Il y en a même qui se déguisent. Si vous croisez le Yéti, attendez un peu avant d'alerter la gendarmerie de montagne. Vers midi, vous risquez de le retrouver en train de siffler un demi en terrasse, en compagnie de Dark Vador ou Spiderman. Les capes, les bonnets à pointes façon virus du sida, les bandanas ont aussi la cote. J'ai vu un gars avec des branches de sapin accrochées à son casque. Je crois malheureusement que c'était volontaire, et pas la conséquence d'un flirt poussé avec un arbre lors d'une descente hasardeuse.

Je ne parle même pas des surfeurs. Moi qui suis un adepte des coupes ajustées, je ne peux pas comprendre lazenby skides types avec des falzars dans lesquels on peut habiter à plusieurs. En plus, ils ne glissent pas, ils rident. Je suis sûr qu'à 17h à la fermeture de la station, ils ne vont pas boire un vin chaud, mais un hot wine.

J'ai aussi une question. Pourquoi, lorsqu'on est tranquillement installé sur la banquette du télésiège, surplombant les sapins enneigés dans un silence quasi total, juste troublé par le crissement des skis en contrebas, il y a toujours un crétin devant ou derrière qui se met à chanter à tue-tête "Quand te reverrai-je, pays merveilleux..." ? Pfff, pour moi le ski, c'est James Bond, lui me sert du Jean-Claude Dusse...

Hein, pardon, qu'est-ce que vous dites ? Ne sois pas bégueule, tout ça, c'est pour le fun ? Mmmouais, je sais bien que le fun justifie les moyens, mais tout de même... Oubliez les tenues de ski à coutures thermosoudées et qui se gonflent pour améliorer l'isolation, les vestes avec navigation GPS intégrée avec écran sur la manche (c'est bon pour se casser la gueule et ça ne sert à rien, vous ne risquez pas de vous perdre, y a qu'à suivre la pente), les casques avec caméra intégrée (tout le monde s'en fiche, de la diffusion de vos exploits sur youtube), les sacs-à-dos sur lesquels vous pouvez brancher votre Ipod (c'est inutile, on vous dit qu'on passe "Alexandrie Alexandra" en bas des pistes et en haut il y a le couillon qui chante "Quand te reverrai-je"). Ressortez votre anorak Killy, votre fuseau Fusalp ou votre knicker Mossant. Troquez vos skis en polyéthylène contre des Allais 60, votre masque Scott contre des lunettes Vuarnet. D'accord, vous aurez froid, vous vous casserez peut-être même quelque chose. Mais honnêtement, ça ne vaut pas le coup de sacrifier un peu de confort pour un peu d'élégance ? Ne serait-ce que pour sortir du lot ?

Vivement cet été, mes prochaines vacances, j'irai les passer dans un camp naturiste, là au moins, pas de mauvaises surprises à redouter. Ca n'a pas dû trop changer depuis que Cruchot les pourchassait du côté de Saint-Tropez. Pour ce qui est de sortir du lot, par contre, je n'aurais pas l'outrecuidance de m'avancer...

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13 mai 2010 4 13 /05 /mai /2010 06:50

Par GoudurixYZ

 

anderson-wiggins.jpg- La première fois que tu t'es acheté un disque ?

- J'avais 12 ans quand je me suis acheté mon premier CD. C'était Meat is murder des Smiths.

- Que tu as voté ?

- Je ne vote jamais.

- La dernière fois que tu as assisté à un concert ?

- Cet hiver, j'ai été voir un groupe qui s'appelle The Rifles.

- Que tu as fait chauffer ta carte bleue ?

- Cet hiver j'ai dépensé un bon paquet d'argent pour m'offrir un magnifique scooter Lambretta de 1964.

- Que tu as assisté à un match de football ?

- En novembre dernier. J'ai été voir Manchester City contre Hull. *

Eh ben dis donc ! Tout ça c’est… Bradley Wiggins ?! Inconnu au peloton. Quoi ? Quatrième du tour de France 2009 ? Ahlala. Tout fout le camp. On m’aurait dit un jour que je ne connaîtrais pas le quatrième du tour de France, je ne l’aurais pas cru. On m’aurait dit il y a 30 ans "Je vois… Je vois que vous allez écrire des articles débiles sur un ordinateur", j’aurais dit "Oui madame" (à condition que ce soit une dame). On m’aurait dit  "Vous allez lire tout Dostoïevski le weekend end prochain", j’aurais dit : sans problème (combien y’a de livres, 2 ou 3 ?).  Mais si on m'avait dit que je ne connaîtrais pas le nom du quatrième du tour de France 2009, j’aurais dit : impossible ! Et pourtant…Que s’est-il passé ? Ou plutôt combien m’a-t-il fallu de Lance Armstrong, de Richard Virenque, de Floyd Landis et de Jean René Godard (quel prénom génial) pour que j’en arrive là, dans un tel degré d’ignorance à l’insu de mon plein gré.

C’est sûr qu’à Fury Magazine, la petite reine n’en mène pas plus large qu’une bande de royalistes à la fête de l’Huma. Et sur le bord de la route des classiques ardennaises, on ne les a pas beaucoup vu nos lecteurs. Dans le mur de Grammont et la tranchée d’Aremberg, comme ils auraient eu fier allure en Molteni ou en Ti-Raleigh, fièrement casquettés…Tsss. Hé les gars, la petite reine, c’est pas la Vespa, c’est la bicyclette.

Pourtant qu’y a-t-il de plus beau qu’un suceur de roue, qu’un coureur qui gicle, qu’un coéquipier en chasse patate, qu’un grupetto à le ramasse ou qu’un gregario bariolé, je vous le demande. Qu’y a-t-il de mieux que deux ou trois plateaux, une poignée de pignons et une bonne chaîne entre les deux, le tout dans une généreuse couche de graisse, pour faire fondre la vôtre. Effort solitaire, courage, abnégation.

Bradley ! Bradley ! Bradley, here we are. Sûr  que quelqu’un qui achète  Meat is Murder des Smiths à 12 ans ne gagnera jamais le tour. Déjà pas mal d’avoir réussi à  échapper à l’équipe de cette végétarienne de Linda Mc Cartney. Voyons… En octobre 2008, il publie son autobiographie, In Pursuit of Glory (il est champion olympique de poursuite). Bonne nouvelle, Bradley, tu ne le sais pas, mais ça y est. Enfin presque. Hum. Nous allons donc finir cette étape, heu, cet article de transition et passer à la chute comme il se doit. Ah non, pas cette fois-ci.

   

*L’équipe du 19 avril

 

http://www.guardian.co.uk/sport/2008/oct/26/cycling-bradley-wiggins

http://paulwellernews.blogspot.com/2008/08/olympic-cyclist-bradley-wiggins-listens.html

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19 janvier 2010 2 19 /01 /janvier /2010 11:18
Par Hong Kong Fou-Fou
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Nous sommes d'accord avec vous, c'est injuste !
Vous ne pouvez pas être Bullit, mais vous pouvez jouer à être Bullit. Tout homme a le droit, après une longue journée au bureau, passée à essuyer les brimades du patron et les refus de l'accompagner prendre un verre de la nouvelle secrétaire (à moins que ce ne soit l'inverse...), à un peu de détente, d'évasion. Pour se changer les idées, il n'y a pas mieux que revivre la mythique poursuite entre la Dodge Charger des truands et la Ford Mustang du lieutenant Bullit. C'est aujourd'hui possible, grâce au fabriquant de voitures de slot Pioneer, qui sort ces deux modèles, tout simplement superbes. Vous n'avez plus qu'à chercher un copain que vous avez envie d'envoyer dans le décor (Gouduriiiiiiiiiiix !), à concevoir un circuit aussi pentu que les rues de San Francisco dans votre salle à manger, et à vous offrir un bon quart d'heure de régression, manette en main, à quatre pattes sur la moquette. Le plus dur, ça sera évidemment de décider qui prendra la voiture du flic le plus cool des USA et qui prendra celle des méchants, comme quand vous étiez gosse... Mais une chose est sûre, après la partie, vous trouverez à votre conjointe un petit air de Jacqueline Bisset qui ne sera pas pour vous déplaire...

mustang-slot.jpg dodge-slot.jpg

http://www.inaslot.com/proddetail.php?prod=P001
http://www.inaslot.com/proddetail.php?prod=P003

Merci pour cette excitante information à notre ami, the Man from B.R.U.S.S.E.L.S.

Je me permets de rappeler que ça fait bien longtemps qu'à Fury Magazine, nous sommes fans de slot racing. C'était même le sujet de notre tout premier article, en mars 2007 (pour les nostalgiques, c'est par ici : Slot racing).
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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 08:30
Par GoudurixYZ

C'est lundi, comme dirait Jesse Garon. Si vous êtes footballeur ou coiffeur ou bien footballeur et coiffeur, pourquoi pas, aujourd'hui c'est dimanche. Pourquoi ne pas en profiter pour jouer. Oui, mais à quoi ? Au hairfootball ! Saurez-vous reconnaître qui est qui ? Juste comme ça, pour la beauté du geste ? Les réponses sont cachées dans les commentaires. Si vous avez 9/9, il y a du Pierre Ménès en vous. 8/9, vous pourrez dire qu'il s'en est fallu d'un... rien. Ah ah ah  vous croyiez que j'allais dire d'un cheveu ! Attention à ne pas tricher.
Hairfootball, un jeu : www.restezvivants.com

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