Par Wally Gator
Il y a quelques jours je suis allé voir Kingsman avec un ami, fan de BD et de métal. Oui, de métal, le bruit fait par des chevelus, moches et beuglards. J’ai un ami comme ça, oui oui, je t’assure, cher lecteur. Mais je m’égare.
Alors, soyons honnêtes : ce n’est pas la huitième merveille du monde et probablement pas un film qui laissera une trace indélébile dans l’histoire du cinéma, mais franchement, j’ai passé un excellent moment. Adapté d’une BD de Mark Millar (Kick-Ass), Dave Gibbons (Watchmen) et Matthew Vaughn, le film, réalisé par le dernier cité (j’espère, lecteur, que tu me suis…), nous plonge dans un monde où les agents secrets sont un mélange de James Bond, d’Austin Power et de James West. Ils ont des super gadgets comme des lunettes incroyables, un parapluie pare-balle ou des lames qui sortent de leurs Oxford. Ces agents se battent d’une façon à faire pâlir Bruce Lee, Aragorn et Légolas réunis. Le méchant est très méchant, très cruel, très riche et mégalomane. En un mot, il est parfait. Le chef des agents est parfaitement britannique, le tailleur est riche, les filles bien en formes et parfaitement à leur place : tueuse froide et sexy ou princesse en détresse prête à tout pour remercier leur sauveur. Voilà, le décor est planté, rien ne manque pour faire un parfait divertissement sur fond de "Mission : Impossible" sans le scientologue de service, heureusement.
Cependant, j’ai quelques regrets, je ne te le cache pas, cher lecteur. Concernant la jeune recrue en particulier. J’aurais tellement aimé voir un supporter d’une équipe de foot de 5ème division, bas du front et au poil ras… Mais bon, rien n’est vraiment parfait. Dommage ! Ah si, notons quand même cette bagarre fantastique dans le pub ! Et puis, toutes ces superbes pubs Guinness, et puis cette pinte, puis ces leçons sur l’élégance et la noblesse, et puis c’est tout. Faut aller le voir. Juste parce que c’est bien fait, sans prétention, et surtout d’une outrance complètement assumée et du coup absolument savoureuse.