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Créé en mars 2007

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Fury Magazine, toujours à la pointe de l'actualité d'il y a cinquante ans en arrière.

Nos garanties :

- Tous nos articles sont écrits sur des ordinateurs à fiches perforées gros comme une camionnette.

- Nos rédacteurs ne communiquent entre eux que par téléphone filaire.

- L'un d'eux est né avant 1960.


"Nous sommes l'avant-garde du passé."

Modern life is rubbish...

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... quoique...
Par Oddjob
  

"Dans des aventures sensationnelles, inédites… Spirou présente… Un type extraordinaire les amis ! Jean VALHARDI ! Un gaillard plein d’allant et de courage que vous aimerez. Comme vous aimez les héros de Spirou…"

Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire ! Précipitez-vous chez votre libraire favori et plongez-vous dans les aventures de VALHARDI, le célèbre détective dont la poignée de main, franche et ferme, était le signe de reconnaissance des membres du Club des Amis de Spirou. Eh oui, les belles éditions DUPUIS, nous proposent, enfin, une magnifique intégrale digne de ce nom, avec un premier tome regroupant les années 1941 à 1946, avec Doisy au scénario et surtout Jijé au dessin. Alors mieux qu’une distribution de cartes de rationnement gratuites… lisez les enquêtes de VALHARDI !

Vous En Voulez Encore ?

Trop chauve pour être une rock star, trop asthmatique pour être footballeur, pas assez alcoolique pour être écrivain, trop Français pour être Anglais, pas assez suicidaire pour être artiste, trop intelligent pour la télé-réalité. Il ne me restait pas grand' chose, et ce pas grand' chose, c'est devenu Fury Magazine. Hong Kong Fou-Fou


Rédaction :
wally gator logo Wally Gator : rugby de village, communion solennelle et charcuterie.
Eleve-Moinet-2.jpg  Elève Moinet : permis B, Première étoile, BEPC (mention Assez bien)
oddjob logo 2 Oddjob : KPM, RKO et Kop Boulogne.
barbidule-logo.jpg Barbidule : contradictions, bals de village et coloriage.
Getcarter logo Getcarter : mod, mod, mod.
hkff logo Hong Kong Fou-Fou : soins capillaires, huile de moteur et kilomètre arrêté.

N'hésitez pas à nous écrire : fury.mag@gmail.com (Pas de compliments, nous sommes modestes. Pas de critiques, nous sommes susceptibles. Pas d'insultes, nous sommes hyper baraqués. Pas de propositions à caractère sexuel, nous sommes fidèles.)
Vous pouvez également devenir fan de Fury Magazine sur Facebook (ici : Fury Magazine sur Facebook).
26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 07:25

goudurix logo Par GoudurixYZ

 

Tout homme a une part féminine en lui, c'est génétique. La femme possède une paire de chromosomes sexuels XX. L'homme possède une paire de chromosomes sexuels XY.

Ne m’appelez plus par mon prénom. Ca, c’est pour l’introduction. Passons directement aux cas particuliers.


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Cary Grant

Question Minitel du jour : qui se cache derrière cette créature renfrogné(e) et galonné(e) ? Montons le son si vous le voulez bien…

- Rame maintenant !

- Je rame.

- Vire de bord !

- Je vire !

- Tu sais pas y faire.

Pourtant, ce ne sera pas faute d’avoir essayé. Voilà ce que c’est que de faire du bateau même pas à voile ou à vapeur une heure plus tôt. C’est donc bien une femme, une F.E.M.M.E à qui nous avons à faire. Alors, vaginale ou clit… Heu, virginale ou adultérienne ? Il faudrait se taper la fin de cette américanerie pour savoir… Mais bon, on n’a pas que ça à foutre pas vrai ? N’empêche, à sa place et avec un scénario qui ne fait pas dans la dentelle, je me serais méfié. Comment le George Clooney des 50s, après une telle séance de travaux pratiques, a-t-il pu se marier cinq fois ensuite ? Les impôts peut-être… Son cloone, heu, son clone aurait dû essayer plutôt que de perdre sa valise et nous infliger chaque soir, un grand moment de solitude. J’aurais dû essayer moi aussi. Je ne prendrai plus jamais de café. Le soir. En capsule.


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Tony Curtis

Que faire pour fuir des hommes au cinéma ? Courir vite ou s’habiller en femme. Que faire si la femme qui joue avec vous est la mieux de toutes les femmes ? Se rhabiller en homme et lui courir après. Que faire si ça a marché et qu’elle raconte tout à son homme qui n’est autre que son mari ? Que faire si en plus vous avez une femme et que cette femme va bientôt avoir un enfant ? Que faire si la femme, l’amante, pas la femme, attend elle aussi un enfant et qu’elle vous dit qu’il est de vous ? Je vais vous le dire : je préfère ne pas y penser. Pas étonnant que cet épisode ne se retrouve pas dans le générique d’un feuilleton dont j’ai oublié le nom et où l’on boit des cocktails avec des olives qui s’entrechoquent mollement. Etonnant que l’un des deux héros du feuilleton dont j’ai oublié le nom et où l’on boit des cocktails avec des olives qui s’entrechoquent mollement passe son temps à courir encore après les filles, des femmes quoi. Et après la fin du générique aussi. Pendant très très très longtemps. Alors que faire ? Ne plus porter de gants de pécari.

Par ordre d’apparition : Tony Curtis, Marylin Monroe, Arthur Miller, Janet Leigh, Jamie Lee Curtis, Roger Moore.

Et aussi relire Elle se rendent pas compte de Boris Vian. Neuf ans plus tôt, deux hommes habillés en femme, des gangsters, des bateaux, l’Amérique… Tiens donc.


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Divine

Auto-proclamée plus belle femme du monde, pas étonnant que Divine se soit faite violer par un routier qui n’était autre que lui-même (Female trouble – 1975). Auto-violée en l’occurrence. Sans autorisation et sans faire de l’auto-stop. Un comble. Mais pour Divine les avis divergent. Attraction ? Répulsion ? Répulsion ? Attraction ?... Mouais, c’est délicat, je n’arrive pas à me décider… Cette petite surcharge pondérale, dommage. Pourtant elle ferait une bonne nounou pour mes enfants... Faudrait pas qu’elle cumule les défauts des hommes et des femmes quand même… Mais j’oubliais la scène cul-te de Pink Flamingos (1972) ! Ca aide à se décider en faim de compte. Ca y est ! C’est fait, ça va mieux. Divine était surtout l’actrice fétiche de John Waters, son Jean-Pierre Léaud, sa Stéphane Audran. John ou Roger Waters ? Non, Roger c’était Pink Floyd, John c’était… Pink Flamingos. Bon, ça devient trop compliqué… En tous cas, à côté d’elle Beth Ditto est un enfant de cœur. Heu, laissez-moi réfléchir… Oui, c’est ça.


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Candy Darling

Je ne me rappelle plus où je suis né, mais les étoiles, elles, naissent dans les chansons. Et s’éteignent sur une photo. Pas cathodique, Candy Darling fut baptisée en 1973 dans Walk on the wild side de Lou Reed. Candy came from out on the island… Photogénique, elle s’éteint sur une photo de Peter Hujar en guise de couverture d’I’m a Bird Now d’Antony & the Johnsons. Epitaphe argentique. Entre temps elle eut droit à son verbatim dans Candy says du Velvet Underground. East side story. N’en disons pas plus.


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Frank-N-Furter

Si les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus, les transexuels viennent de… Transsexuel, la planète Transsexuel de la galaxie Transylvania. Pas la porte à côté pour aller au cinéma. Surtout pour regarder un singe. Le roi des singes quand même, King Kong. Surtout sa femme, Fay Wray. Celle qui le fit pleurer, lui, pas le singe, parce qu’il voulait être habillé juste comme elle, d’un délicat satin accroché à sa cuisse. A mon avis ce film n’a pas fait le même effet au major Dieter Hellstrom d’Inglorious Basterds, celui qui le trouve, le nom, pas le film, dans la cave. Après, il, lui, pas le major, s’adonna à pleins d’autres choses… Et regarda la pochette de Transformer de Lou Reed un peu trop longtemps (ouf, je me suis arrêté à temps).

Maintenant passons enfin aux choses sérieuses, car le mieux placé pour répondre, c’est lui. Lui, gentil, travesti, bisexuel et docteur de profession (une salope, quoi). Car si nous en sommes arrivés là, c’est bien pour répondre à cette fondamentale question : si l’homme est une femme comme les autres, la femme est-elle un homme comme les autres  sachant qu’elle est l’avenir de l’homme ? En clair, heu ?... C’est pas grave. Voyons donc : si abordé vous aimez être, si du shopping les filles aiment faire avec vous, si Platoon vous aimez voir et revoir, si pour la vaisselle des gants vous mettez, si le rose vous aimez, si au foot des protège-tibias vous portez, si à la CAF la queue pour l’alloc parent isolé vous resquillez, si rassuré vous avez besoin d’être, si rassurer vous aimez… Ahhh, j’y arriverai jamais ! Mais que vois-je ? Charles Gray ! L’éminent Charles Gray. Le criminologist. Lui était un homme, un vrai. Le sacrificateur des Vierges de Satan, le Ernst Stavro (quel prénom, je ne m’y ferai jamais) Blofeld des Diamants sont éternels qui finissait le film ridiculisé en… femme !... Ah non, ça ne va pas recommencer ! Voyons, reprenons : si Desperate Housewives vous ne ratez pas, si faire la poussière vous faites, si d'écrire n’importe quoi vous ne pouvez vous empêcher…

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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 06:39

oddjob logo 2 Par Oddjob

 

Nous sommes injustes avec William Van Cutsem, né en 1935 à Anderlecht, et plus connu sous le nom de William Vance !

Injuste, oui, car si sa série la plus connue, XIII, est aujourd’hui le symbole pathétique d’une industrialisation galopante du 9ème Art, il n’en reste pas moins que les premiers épisodes de cette saga  (disons jusqu’au tome 6, Le Dossier Jason Fly) sont d’excellente facture et continuent d’éveiller en nous de grands moments de lecture…

Injuste, encore, parce que la plupart de ses autres séries ne nous ont pas laissé de grands souvenirs, non pas en raison du graphisme "vancien", mais d’histoires peu excitantes.

Ainsi, les scénarios des aventures maritimes d’un Howard Flynn ou d’un Bruce J. Hawker, manquent cruellement de souffle du large et prennent souvent la tasse !

Quant aux chevauchées de l’agent de la Wells Fargo, Ringo, il faudra attendre le troisième et dernier tome, Trois Salopards dans la Neige, (avec un titre pareil, on est plus près d’un Peckinpah ou d’un Leone que d’un Ford…) pour flirter avec les canons du genre, Blueberry ou Comanche ! Il donnera cependant deux magnifiques Marshal Blueberry (toujours dans la neige !) avec Giraud au scénario… Collaboration qui tournera, malheureusement pour nous lecteurs, au vinaigre !


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Enfin, on est toujours restés des plus circonspects à la lecture de ses deux séries médiévales, Rodric et Ramiro, joliment gothiques graphiquement mais lourdingues scénaristiquement.

Même "souci" que l’on retrouvera dans ses adaptations de Bob Morane, avec Henri Vernes à l’écriture : des couvertures somptueuses, dignes du grand écran, des planches flirtant par endroit avec le psychédélisme, voire l’abstraction (Druillet n’est pas loin dans L’Empreinte du Crapaud !!), mais des histoires frisant trop souvent avec une certaine niaiserie (Yann et Conrad n’auront pas à pousser beaucoup leur Bob Marone, tant les dialogues entre Morane et Ballantine prêtent trop souvent le flanc à tous les sous-entendus, même les plus graveleux…)

 

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Alors que justice lui soit rendue, ici, avec les aventures de Bruno Brazil  et de ses acolytes du commando Caïman !  Car, avec Greg au scénario (signant Louis Albert), il trouvera l’occasion de nous gratifier de neuf albums essentiels (le tome 10 étant une "compilation" de planches de plusieurs époques, le fameux Dossier Bruno Brazil et le 11, La Fin, composé d’une histoire restée inachevée, complétée d’histoires courtes parues dans Tintin et Super Tintin).

Tout commence en 1969, donc, avec Le Requin qui mourut deux fois. Bruno Brazil est l’un des meilleurs agents des "services", l’organisation la plus secrète de défense internationale, dirigés par le colonel L. Ses cheveux sont déjà blancs (comme Bernard Prince, l’autre grand personnage de Greg…), bien coiffés. Il porte bien le costume élégant (certainement du sur mesure) et pilote une Mustang orange décapotable. Cette première mission le conduira dans un pays d’Amérique latine à la recherche d’un ancien dignitaire du 3ème Reich, que l’on croyait mort. Rien ne manque : gadgets, scènes de plongée sous-marine, jolie agent de liaison,  courses-poursuites efficaces ! Toute référence à un ou des personnages existants est bien évidemment tout à fait fortuite… L’histoire est bonne, classique, et le dessin déjà en place, mais il manque encore le "plus" qui fera de cette série autre chose qu’une version bd d’un célèbre agent britannique.

 

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C’est, en effet, avec le tome 2, Commando Caïman, que la série va prendre son envol, grâce à cette idée géniale d’associer à B.B. une bande de joyeux baroudeurs. Jugez plus tôt :

- Big Boy Lafayette, un ancien jockey,

- Gaucho Morales, un repris de justice,

- Whip Rafale, reine du fouet dans un cirque (et seul fille du groupe),

- Billy Brazil, le petit frère de Bruno (ça ne s’invente pas…),

- Texas Bronco, cowboy de son état.

Trois albums se détacheront du lot, et par leur graphisme et par leur scénario.

La Cité Pétrifiée verra le commando aux prises avec des "pirates du silence". Comme dans l’album de Franquin, une ville est attaquée par des malfaiteurs ayant au préalable endormi toute la population. L’action y est omniprésente et l’ambiance n’est pas sans rappeler New York 1997 et autres classiques du film d’anticipation, mais aussi l’épisode des New Avengers, Sleeper (Le S 95).

Avec La Nuit des Chacals et Sarabande à Sacramento, Greg et Vance vont nous gratifier de deux albums secs et violents, dans une Amérique des 70s qui nous est si chère, et véritables pendants graphiques des polars cinématographiques d’un Don Siegel !

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Une autre "grande" idée sera de ne pas hésiter à tuer l’un ou l’autre des personnages principaux ! Ainsi, Big Boy trouvera la mort en mission dans Des Caïmans dans la Rizière  et sera remplacé, dans l’album suivant, Orages aux Aléoutiennes (histoire assez glauque autour d’un trafic d’êtres et surtout de corps humains…), par un nouveau venu : Tony Nomade, au look hippie mais un as de la gachette !

Mais, en 1977, avec Quitte ou double pour Alak 6, le tome 9, ce sera une véritable hécatombe et surtout le chant du cygne : le petit frère, Billy, y passe l’arme à gauche, Texas Bronco est brûlé vif, Tony Nomade verra ses jambes déchiquetées et Whip Rafale quittera le service action, des suites de ses nombreuses blessures…

Bruno Brazil en sortira "brisé moralement, physiquement, (…) indemne, rassurez-vous !" (comme l’assène le Colonel L.). La série ne s’en relèvera pas, elle, assurant à Brazil un statut à part dans l’histoire des héros franco-belges !

Ainsi sont faits les (vrais) héros…

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 07:06

goudurix logo Par GoudurixYZ

 

cigare.jpgUn cigarillo, amigo ?

Volontiers !

 Ah, comme j’aurais aimé qu’on me parle comme ça. Comme au lieutenant Blueberry période Ballade pour un cercueil (presque la meilleure).  Pour la peine, je crois que je me serais remis à  fumer.

Il y a des jours, j’aimerais qu’on me parle comme à Bonnie Parker. Comme à Blondin dans Le bon, la brute et le truand, même après son coup de soleil. Comme au Comédien des Watchmen. Comme à Groucho Marx. Pour une fois, j’aurais de la répartie. Comme à Joseph Henry Sherburne. Je pourrais retomber en enfance. Il y a des jours, j’aimerais même qu’on me parle comme à Fortino Samano, un des capitaines d’Emiliano Zapata. Faux monnayeur mais vrai héros pour l’éternité. Regardez-le face au peloton d’exécution. L’image à jamais de la désinvolture. Comme quoi, on peut être désinvolte et avoir l’air de quelque chose.

Si après ça je n’ai pas compris, compris comment, compris comment l’avoir ce petit truc en plus, ce serait à désespérer.

Le quoi ? Le Knack ?  Non, bien sûr. Allez, la réponse me brûle les lèvres. Ne tournons pas plus longtemps autour du pot à tabac. C’est un mot en une, non deux syllabes… qui finit par gare… oh, non c’est pas possible… La gare ? Non, je m’ég… Oui ! Le cigare ! Oui, mais au coin de la bouche. Pour fumeur actif. Pour ceux qui font des actions avec. Comme cet article rédigé au présent de l’indicatif puisqu’il donne des indications.

Le moment idéal pour fumer un cigare est après le dîner, quand on peut prendre le temps de le déguster pendant un long moment en s’offrant une pause méritée qui permet de se ressourcer et de méditer.

Il existe, en dehors de ces moments privés, des endroits conviviaux pour fumer le cigare. Ainsi des "nuits des fumeurs" sont organisées dans certains restaurants qui permettent de déguster des mets délicats, des boissons de grande qualité et de rassembler des…

 Désolé les gars. Nous n’avons rien contre le tabagisme des passifs, des Philippe Noiret, des  Jean-Pierre Coffe dans leurs fauteuils avec leurs barreaux de chaise, mais par les temps qui courent, je ne peux m’empêcher de trouver une certaine classe à ces cigares et à ceux qui sont au bout. Surtout s’ils sont en train de faire des trucs avec. Le Comédien bute JFK au début du générique des Watchmen ? Avouez que le cigare change tout. Le Comédien se fait buter avant le générique des Watchmen ? Avouez que ça change tout. Qu’est-ce qu’il prend ? Des coups. Qu’est-ce qu’il garde ? Son cigare. Sa contenance. Fait divers ? Non, fait et cause. Lorsque "Dog" braque le train de Blueberry dans Le hors-la-loi, cigare au coin des lèvres, reconnaissez que ça calme tout le monde. Même si l’histoire est au milieu de la page, tout le monde comprend qu’il a de la marge et qu’il va réussir son coup. Fumer le cigare, c’est quelque chose qui ne se fait pas à l’intérieur. C’est une activité de plein air qui se pratique debout pour ceux qui réussissent leurs coups. Question de style.

Vous voulez reconnaitre dans un aréopage, pas trop aéré quand même, celui qui ne fait pas du chiqué ? Celui qui n’est pas un fumiste ? Celui qui domine son sujet ? Celui à qui rien ne peut arriver ? Cherchez une petite fumée, prenez la peine de descendre votre regard, vous allez le trouver à coup sûr. Trouver celui qui va réussir son coup. A quand un tireur de pénalty cigare aux lèvres ? Le goal à contre-pied ! Je prends les paris et les pas-rieurs au tiercé !

Blondin tirant sur un pétard sur du Bob Marley  face à Sentenza ? On serait pas près de voir la fin. Quant à ce pauvre Groucho Marx, il avait le choix entre la pince à épiler les sourcils ou le cigare pour trouver un semblant de dignité. On sait ce que notre homme choisit. Quand contenance rime avec élégance, élégance rime avec assurance.

Voilà, pour ne pas s'enflammer, nous allons donc passer à la conclusion... Il y en a deux, au choix, pour le prix d'une. Personnellement, je conseille la première.

- Fumer le cigare, c'est bien.

La deuxième :

- Il y a des choses qu'on fait avec. Il y a des choses qu'on ferait bien avec. Par contre, il y en a peu qu'on puisse faire avec le cigare aux bords des lèvres. Désolé. Je n'ai pas pu me retenir.


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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 06:58

hkff logo Par Hong Kong Fou-Fou

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Comme nos lecteurs fidèles (on a des noms) l'auront remarqué, une bonne partie de la rédaction de Fury Magazine est friante d'un certain cinéma d'une certaine époque. Ca ne veut pas dire grand' chose, je confirme. Je parle de films aux couleurs saturées, dans lesquels les participants de ce qu'on appelait encore "fusillade" et non "gunfight" tenaient leur flingue à la verticale plutôt qu'à l'horizontale. Des films dans lesquels l'héroïne ne couchait pas dès le premier soir, sauf si son prétendant portait un matricule double-0, et encore non sans avoir émis un "Oooh, James..." réprobateur. Bref, des femmes au comportement aussi irréprochable que leur mise en plis. Des films, encore, dans lesquels les personnages se donnaient rendez-vous dans des clubs de jazz enfumés plutôt que dans des fast-food ou des cyber-cafés. Des films, enfin (j'aime bien les introductions à rallonge), dont l'affiche n'était pas réalisée sous Photoshop mais confiée aux pinceaux d'un illustrateur.


Robert McGinnis est l'un de ces illustrateurs. L'un des plus illustres de ces illustrateurs, même. Pour être parfaitement honnête avec vous - ça va faire cinq ans qu'on se connaît, je vous dois bien ça (je parle aux lecteurs fidèles) -, il y a quinze jours j'ignorais qui était Robert McGinnis. Disons plutôt que je le connaissais sans le savoir. Les affiches de Thunderball, Casino Royale, Barbarella, Our man Flint, Il était une fois la révolution, Diamants sur canapé, Matt Helm, c'est lui. Il a croqué Raquel Welch, Sophia Loren, Audrey Hepburn. Il les a croquées sans craquer. Que le grand cric me croque. Il devait travailler sur photos. Ou les mains attachées dans le dos, comme Ulysse à son mât. Pas possible autrement. Il a dessiné également Sean Connery, James Coburn, Woody Allen, même. C'est notre trop rare mais néanmoins vigilant collaborateur Getcarter qui m'a récemment fait découvrir l'univers de cet artiste. Et depuis je développe une addiction inquiétante à ses pin-ups de papier.

 

Je ne sais pas grand' chose sur Robert McGinnis, si ce n'est qu'il est né en 1926 et qu'il a fait ses premières armes chez Walt Disney. Heureusement pour nous, il en est vite parti. Ils n'aimaient peut-être pas là-bas la façon qu'il avait de dessiner Minnie et Daisy en bas couture, alanguies aux pieds de Mickey qui dégustait un scotch. McGinnis a réalisé dans les années 50-60 plus de 1400 couvertures de romans, notamment plusieurs "Modesty Blaise", "James Bond" et "Parker", le héros cynique et vengeur de Donald Westlake (sous le pseudonyme de Richard Stark). Un personnage qu'on aime bien, ce Parker, pas seulement en bouquins, mais aussi en BD (la sublime adaptation de Darwynn Cooke) et au cinéma (Point Blank, Mise à sac ou, plus récemment, Payback). Il a également réalisé au début des 60s quelques dessins plus osés pour le magazine de charme "Cavalier". Non signés, ce qui lui a permis de ne pas y aller avec le dos de l'écuyère en matière d'érotisme...


Je vous parlais il y a peu de Pierre Joubert, qui est certainement mon illustrateur favori. Les dessins de McGinnis ne remettent pas en cause l'admiration que je porte à Joubert, mais entre les chevaliers en armure, les scouts en short, les aventuriers en saharienne de l'un, et les bikinis, les robes fourreau, les chevelures étalées sur un oreiller de l'autre, j'ai vite choisi. J'ai honte de vous l'avouer, mais je n'en ai pas honte. Vous voyez à quel point je suis troublé.


Aujourd'hui, l'oeuvre de McGinnis serait vouée aux gémonies. Les féministes diraient que les femmes y sont réduites au rang d'accessoire de plaisir des mâles dominants. Les psychologues du dimanche diraient que l'arme que tiennent la plupart des hommes est révélatrice d'une impuissance larvée. Les moralisateurs diraient qu'on y fait l'apologie du tabac et de l'alcool. Foutaises. Il faut surtout voir dans ces peintures le témoignage d'une époque pas si lointaine et pourtant révolue où les hommes étaient (un peu plus) virils et élégants, et les femmes (un peu plus) féminines et sûres de leur charme. Et ce que j'apprécie par dessus tout : où leur peau dénudée n'était pas entachée de disgracieux tatouages. Regardez les dessins ci-dessous, et que celui qui n'est pas émoustillé me jette le premier escarpin...


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Pour terminer, quelques extraits d'un DVD sur ce talentueux illustrateur, "Painting the last rose of summer" : 

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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 07:20

goudurix logo Par GoudurixYZ


Après avoir passé 6284 heures sur les pages Chaland d'Ebay et être tombé 12256 fois sur "le chaland qui passe", vous l'avez compris plus vite que moi (l'émotion !), me voici enfin vengé. L'heure de la rédemption a sonné. Je suis donc fier de vous présenter le "(Yves) Chaland qui passe". Chaque mois, un collector rien que pour vous. Je viens de faire les comptes, cette rubrique devrait durer 12 ans et 3 mois.
PS : Nous cherchons toujours un volontaire pour "La place du Stanislas (Barthélémy)".
 


 
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Désolé pour le retard, j’étais allé boire un coup. Ah les plaisirs simples, le petit rosé bien frais, l’été pendant la partie de pétanque à l’ombre des platanes, au chant des cigales. J’ai jamais essayé,  je ne joue qu’au Jokari.  Ah, les plaisirs compliqués, le verre de rouge qu’on lève d’un air entendu en lui trouvant du corps, des jambes et une robe. J’ai jamais essayé, ça me saoule, je ne bois que du Pschitt orange. Rechercher, compulser, étudier, estimer, supputer. Trouver. Comprendre. Mériter. Goethe dans le texte, Bergman en V.O, le Krautrock en 33 tours, Confessions intimes sur TF1.
Que choisir ? Prenons un exemple au hasard si vous le voulez bien. Passons sous silence l’exhaustive analyse de la Comète de Carthage (www.furymagazine.fr/article-le-petit-coin-des-collectionneurs-le-yves-chaland-qui-passe-n-4-37645977.html) pour nous arrêter au carrefour. Non pas le supermarché, mais un vrai carrefour, belge, avec une femme au volant et en 12 couleurs de chez Anagraphis. Sérigraphie que tout homme de bon goût se doit de posséder (nous sommes 190). Peu de temps avant, le carrefour était français de chez Lettrachrome. D’ailleurs, l’auteur (Phil) perfectionniste a glissé non pas 7 mais 13 erreurs d’un dessin à l’autre. Dans un moment de déprime, je les ai même comptées. Un peu plus peu de temps avant, le carrefour était campagnard de chez Rossignol et sur le tableau noir d’une école communale. Cela s’appelait un tableau d’élocution. "Tu peux retourner à ta place. C’est bien compris les enfants ? Ne laissez jamais maman conduire la voiture de papa !" Ambiance, ambiance dans la salle de classe sauf pour l’élève Chaland en l’occurrence, j’imagine sage comme une image.
Alors, plaisir simple ? Plaisir compliqué ? Ah la la, je ne voudrais pas m’engager à la légère, c’est une drôle de responsabilité. Profitez-en pour noter la présence de cette meule de foin où se trouve l’aiguille du succès de cette rubrique. Alors ?... Mais que vois-je en bas à droite ? Le jeune Hong Kong Fou-Fou prenant connaissance des chiffres de fréquentation de Fury Magazine ?! Plaisir compliqué. Très compliqué en fin de compte.
 En 1985, Van Halen reprenait You really got me des K… Heu, qu’est-ce que je raconte ?  Soft Cell reprenait Tainted love. Une reprise supérieure à l’original. J’imagine le maître en train de redessiner le carrefour après avoir posé le disque sur sa platine et rangé ses cahiers d’écolier.
Voir les choses c’est bien, les comprendre c’est mieux. Tant mieux, vous n’êtes pas des enfants gâtés. Vous méritez vos plaisirs. Acceptez la prochaine invitation de vos amis. Pendant le repas, au moment de la discussion sur la dette publique, posez vos couverts, regardez le Carrefour accroché au mur du salon. Repensez au F 52 de Science et vie et toutes ces sortes de choses. Vous ne le regretterez pas.
La semaine prochaine nous méditerons sur le syndrome de l’indifférence en milieu urbain.
 
Indice de rareté : 3 / 5

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31 janvier 2012 2 31 /01 /janvier /2012 07:13

wally gator logo oddjob logo 2 hkff logo Par Wally Gator, Oddjob et Hong Kong Fou-Fou

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Contribution de Wally Gator

C’est toujours pareil. On traîne sur le web, et puis on tombe sur des trucs pas forcément de première jeunesse, mais qui flattent le tympan. Voici un exemple, il s’agit d’une paire de rosbeefs proposant une soul-funk-jazz très sympa.

The Limp Twins : Another day in the life of Mr Jones

Et hop ! Une série de vieilleries juste pour ne pas oublier qu’entre 77 et 81, pour faire de la musique, un grand studio d’enregistrement n’était pas forcément nécessaire :

The Cravats : Gordon

The Panic Parade : Little games

Un vide-grenier cet hiver et je l’ai enfin trouvé ! Le bleu de Mr Bloe !

Mr Bloe : Curried soul

Pour finir, une vraie nouveauté ! Le deuxième album devrait sortir en Europe le 27 février 2012 et le 31 janvier pour les US… Je trouvais que l’esprit "B-52’s" était vraiment présent dans cette formation. Il me semble bien, à l’écoute des deux premiers extraits, "Major" et "Heart attack", que cela se confirme.

The Asteroids Galaxy Tour : Heart attack

 

 

 

Contribution de Hong Kong Fou-Fou

Jimmy Castor : Troglodyte (1972)

J'avais le choix entre Etta James, Winston Riley et Jimmy Castor, mais je ne veux quand même pas transformer cette sélection en rubrique nécrologique.

http://www.youtube.com/watch?v=JNS42Na2mpc&feature=related

The Red Inspectors : 13948 Overture (2012)

Leur nom me fait penser au KGB, aux Trabant, au goulag, à "Mes funérailles à Berlin", à "L'espion qui venait du froid". Leur musique est plus enjouée.

http://www.deezer.com/fr/search/red%20inspectors

The View : Happy (2011)

Exactement ce que je ressens quand j'écoute ce groupe. C'est pour ça qu'il occupe si souvent ma sélection.

http://www.youtube.com/watch?v=z8RuaZgsOAM

Arctic Monkeys et Richard Hawley : You and I (2012)

La vidéo me plaît beaucoup. On y voit une Jaguar Type E. A l'arrêt. En train de rouler. De près. De loin. C'est très beau, une Type E. Dommage, la vidéo ne dure que 3mn45.

The Chase : You (2011)

Après "You and I" au-dessus, on reste dans les pronoms. Sinon, toujours la même rengaine : de jeunes Anglais lassés de jouer à la PS3 ou de regarder les Misfits qui se sont achetés des instruments de musique, et qui ont bien fait.

http://www.youtube.com/watch?v=hsth3NjnMxA

Janice Graham Band : Murder (2011)

Sony a du souci à se faire. Les jeunes ne veulent plus jouer à la PS3 ? Ceux-là, ce sont les nouveaux protégés du label Acid Jazz.

http://www.youtube.com/watch?v=K4izS87G5g4&feature=fvst

 

 

 

Contribution de Oddjob

Portugal The Man : So American

Alors là… C’est la révélation de ce début d’année (et peut-être la dernière ?). Vous ne savez comment aborder votre nouvelle (et fort séduisante) voisine de pallier ; vous n’osez demander une augmentation à votre patron ! Après une cure de l’album “In the Mountain in the Cloud”, vous verrez définitivement la vie autrement… et alors là !

http://www.youtube.com/watch?v=Iww-l4UtygE&ob=av2e

Trailer Trash Tracys :You wish you were red

La presse branchée les qualifie de "lynchéens". Et c’est vrai (nous avons un peu honte de le reconnaître !) que cette partition ferait presque pâlir Badalamenti et son thème pour Twin Peaks… Quoique, elle n’aurait pas déparaillé non plus dans Drive !

http://www.youtube.com/watch?v=Zztx7FBMr04&ob=av2e

David Lindup : The Zodiac http://www.youtube.com/watch?v=wUDVBVRh0UE

Testing time http://www.youtube.com/watch?v=mRVHF5xybbQ

French kick http://www.youtube.com/watch?v=zYbrXU8SjiE&feature=related

Pas moyen de choisir entre les titres de ce génie méconnu, exhumé grâce aux bons soins du non moins génial label KPM (et aussi de notre cher patron, grâce lui soit rendue…) : jerks imparables, BO savantes et endiablées de nos fantasmes de (jeunes) hommes post mod(ernes).

 

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 07:09

goudurix logo Par GoudurixYZ


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Quand je me vois dans la glace
Et que je lis mon extrait de naissance,
J’ai parfois envie de pleurer.
Je me dis que j’aimerais avoir…

 

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10 ans de plus.

 

Pour la peine, 5 photos pour tous ceux qui ont un jour eu envie de rentrer dans une Norev, dans une Dinky toys, dans une Solido. Mais pas dans une Matchbox, c’est trop difficile.
Pour ne pas mourir idiot, sachez que ces bolides automobiles Jeudi (le mercredi de l’époque) -  étaient actionnés par une pédale unique qui servait successivement d’accélérateur et de frein. Nous recherchons le témoignage d’un bambin ayant rencontré un obstacle imprévu pendant qu’il accélérait… Un baby boomer ?

Roulez jeunesse.

 

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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 07:12

oddjob logo 2 Par Oddjob

  poppins.jpg

 

J’ai bien cru que cette année, les fêtes de Noël ne seraient pas tout à fait comme avant (mis à part le fait de trinquer en tête-à-tête avec soi-même et de s’ouvrir ses propres cadeaux…)
Un fait bien plus gravissime faillit perturber les festivités !
Décortiquant pieusement mon programme télé favori (qui, je tiens à le répéter, n’est toujours pas Télérama…), je ne trouvai nulle trace, dans la grille des grandes chaînes, du film de circonstance en cette période : Mary Poppins !
Je fus néanmoins sauvé lorsque je découvris qu’heureusement une sombre chaîne de la TNT avait eu l’idée salvatrice de programmer ce chef d’œuvre, le soir du 25 décembre.
Car comment imaginer une seule seconde de pouvoir se priver du visionnage (le… énième) de ce monument de la pop culture ?
Oui, cher lecteur, vous avez bien lu : POP !
Comment ça, pop ? me rétorque déjà notre fameux dandy sparkien, Goudurix.
Car ici, pas de petits bolides made in England, pas de belles carrosseries romaines, pas de jerks endiablés, pas d’agents double zéro, pas de robes Courrège, pas de costumes Cardin non plus…
Non en effet, rien de tout cela.

  poppins-2.jpg

 

En effet, pour une production Disney, point de niaiserie ou d’infantilisation typiquement yankee, l’on y retrouve davantage, toute la fraîcheur, les couleurs, la fausse naïveté, la légèreté et la folie douce toute britannique.
Oui, cette Angleterre du début du XXème siècle a déjà des faux airs du Swinging London… : les costumes élégants de Bert, la chorégraphie rageuse des ramoneurs sur les toits de la City (on n'est pas loin de West Side Story), un amiral Boom (le bien nommé) à la retraite "voguant" sur sa maison-bateau, un fringant et débonnaire tonton-gâteau, pour ne rien dire des personnages animés (animaux et humains) au graphisme des plus modernes !

Et vision après vision, nous continuons à savourer le charme canaille de la pétulante Julie Andrews, mélange étonnant et détonnant de Diana Rigg et de Françoise Hardy (et devenue quelques années plus tard la compagne du chantre de la comédie pop acide par excellence : Blake Edwards !)
Dick Van Dyke, dans le rôle de Bert, n’est pas non plus sans panache, surtout lorsque l’on apprend que Richard Harris, Terry-Thomas, Georges Sanders, James Mason ou encore Donald Sutherland (rien que ça) furent pressentis pour interpréter le plus célèbre des ramoneurs.
Enfin, le plaisir reste toujours intact de retrouver le si british David Tomlinson dans le rôle de l’ineffable Mister Banks ! Quatre plus tard, en 1968, il sera l’affreux Peter Thorndyke, au volant d’une Type E jaune, dans The Love Bug (Un Amour de Coccinelle)… Autre comédie made in Disney sympathique, mais (bien) moins gracieuse !

 

Alors, pour ceux qui croyaient que nous n’avions "d’émotions" que pour la violence sublimée d’un Peckinpah ou la terreur anarchisante d’un Carpenter… sachez que nous continuerons longtemps, à nous émoustiller devant une nounou aussi gracieuse ! 


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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 06:32

hkff logo Par Hong Kong Fou-Fou

  pierre-joubert-1.jpg

 

Quand vous tapez "Joubert" sur Google, vous obtenez des réponses sur Craig Joubert (l'arbitre controversé de la finale France-All Blacks). Aucun intérêt. Brian Joubert, un patineur artistique. Pfff, ça me laisse de glace. La société Joubert, qui fabrique du contreplaqué. Vincent Joubert, un infographiste, qui fait vraiment des trucs pas terribles. Etc. Pierre Joubert n'apparaît que très loin dans les recherches. L'article qui suit va contribuer à réparer cette injustice.

Ceux de nos lecteurs qui ont été scouts le connaissent forcément. Les autres, peut-être pas. Moi, j'ai été scout. Ben oui. Pas dans la patrouille des Castors de Mitacq et Charlier, mais dans la patrouille des Chamois. "Chamois agiles et malins", c'était notre cri de patrouille. J'en vois qui ricanent derrière leur écran. Evidemment, Pine d'huître et "Scout toujours" de Jugnot, ça a fait un peu de tort à ce mouvement de jeunesse. L'uniforme, le côté religieux et paramilitaire, aussi. Pourtant, le scoutisme, c'est une super école de la vie. A l'école, on m'a appris à lire, écrire et compter. Chez les scouts, j'ai appris tout le reste (oui, tout. Il y avait des guides, aussi. Les guides, c'étaient les filles). En même temps, mon totem, c'était Souris Déglinguée. La grande époque du "Dernier pogo à Paris" de Taï-Luc et LSD. Comme quoi quand on est ado, on se construit en mélangeant des influences très diverses. La semaine en Doc Martens au collège ou au lycée, des badges de Clash ou des Specials sur mon harrington, le week-end en rangers à crapahuter dans les Pyrénées, des badges "Secourisme" ou "Cuisine" sur ma chemise Carrick.

Bref. Laissons les chamois et revenons à nos moutons. Pierre Joubert était illustrateur, "le" dessinateur des scouts. Tous les ans au mois de décembre, on partait dans nos culottes courtes faire du porte à porte et déranger les gens à l'heure de la soupe pour vendre nos calendriers, et 9 fois sur 10 ils nous refusaient les quelques francs qu'on demandait en échange de ce superbe fascicule de 12 pages ornées chacune d'un dessin de Joubert. Tant pis pour eux.

Pierre Joubert est né en 1910 à Paris. Dommage qu'il ne soit pas né à Bayonne ou Biarritz, j'aurais pu faire un chouette jeu de mots : Joubert est basque. Il fréquente l'Ecole des arts appliqués et devient scout à 15 ans. Très vite, Joubert dessine pour ce mouvement. Il a collaboré au fil des ans à de nombreuses revues comme "Le scout de France", "Ma patrouille" ou "Scout" et dessiné la couverture de dizaines de volumes de la collection "Signe de Piste".

Mais Joubert n'a pas dessiné que pour les scouts. En plus de 70 années de carrière (il a travaillé de 14 à 90 ans), il a réalisé 15000 dessins et a touché à tout. L'Histoire, d'abord, sa grande passion. Il a notamment illustré des livres sur l'héraldique, ainsi que la série "La vie privée de Goudurix". Non pardon, il a refusé, c'est Aslan qui s'en est chargé, je voulais dire "La vie privée des hommes", consacrée aux hommes préhistoriques, aux Vikings, aux Aztèques, etc. Il a également peint pour le Musée de la Marine. Il a abordé la publicité (Suchard, Lanvin). Et puis l'aventure, avec plus de 400 couvertures chez Marabout. Des biographies de personnages célèbres (Jean Mermoz, Surcouf, Charles de Foucauld, etc.), des récits historiques ou tirés d'histoires vraies ("La R.A.F tient bon", "Arrachés à la montagne", "Le drame de l'Andrea Doria", etc.). Et, surtout, les couvertures des aventures de Bob Morane (Bob Morane contre tout chacal, l'aventurier contre tout guerrier, celui-là, oui). Des titres évocateurs comme "Le mystérieux Dr. Xhatan", "Le Samouraï aux mille soleils" ou "Les sortilèges de l'Ombre Jaune" sur un dessin de Pierre Joubert, un texte d'Henri Vernes, des illustrations intérieures de Dino Attanasio... Que pouvait demander de plus un gamin avide d'exploits et d'évasion ?

Joubert pouvait vous dessiner un gallion espagnol, une pyramide inca, un guerrier peul, un avion de chasse anglais, une moissonneuse-batteuse tchétchène d'un réalisme à couper le souffle. A couper la chique, dans le cas du gallion.

Par contre, contrairement à d'autres illustrateurs férus d'Histoire comme par exemple Fred et Lilian Funcken, il n'a pratiquement jamais touché à la BD. Il disait qu'il n'arrivait pas à s'exprimer sur une surface aussi petite qu'une case de BD.

Alors pourquoi Pierre Joubert ne jouit-il pas de la reconnaissance qu'il mérite ? Parce qu'il était catho et souvent associé (à tort) à une droite musclée ? Je ne veux pas croire ça. L'art transcende les étiquette politiques. Y en a marre des étiquettes. C'est collant, les étiquettes (remarquez, c'est un peu ce qu'on leur demande). Pour être honnête, il y a quand même eu en 2010 une rétrospective de l'oeuvre de Pierre Joubert, pour le centenaire de sa naissance. Mais c'était la première. Il était temps...

Je parlais plus haut d'Aslan, un autre grand illustrateur du siècle dernier. Pourquoi est-ce que lui a trouvé la reconnaissance du public et de la critique (quand j'écris "lui", je parle de lui, pas du magazine "Lui" pour lequel il travaillait...) ? Certes, la pin-up se vend mieux que le boy-scout. Remarquez, Joubert n'était pas manchot non plus quand il s'agissait de dessiner de charmantes jeunes femmes. Regardez le dessin en tête de cet article. Comme Bob Morane, je veux bien moi aussi être attaché à la merci de Miss Ylang-Ylang... Et Milo Manara, tiens ! On fait des gorges chaudes de son talent (lui fait plutôt dans le genre "Gorge profonde"). Ben désolé, mais moi je n'ai pas eu le déclic...

Mais je m'égare. Trêve de bavardages confus. Voici quelques illustrations de Pierre Joubert, qui vous prouveront que lui ne s'emmêlait pas les pinceaux.


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A gauche, un calendrier que je me souviens très bien avoir vendu, du haut de mes 12 ans, bravant dans la rue le blizzard de décembre, mon béret enfoncé jusqu'aux yeux. A droite, une couverture de la revue Signe de Piste.     

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Trois périodes de Bob Morane. En regardant le dessin de droite, je vais finir par croire que le grand brun aux cheveux en brosse aimait bien être attaché...

pierre-joubert-7.jpg

Chez Marabout, Bob Morane n'était pas le seul héros aux épaules larges et aux cheveux bien dégagés sur les oreilles. Il y avait aussi Kim Carnot, Gil Terrail, Nick Jordan, Jo Gaillard (ne surtout pas confondre avec l'Homme du Picardie). Dylan Stark, aussi, un personnage de western.

pierre-joubert6.jpg

L'aventure, ça ne se vit pas que dans le repaire d'un génie du Mal ou au coeur de la jungle (prononcez "jongle", merci). Heureusement pour moi, dans un laboratoire, face à une éprouvette ou à un oscilloscope, on peut aussi se sentir un homme.

pierre-joubert-2.jpgLisette Caroline. Girls just want to have fun...

pierre-joubert-9.jpg

Comme il est écrit sur la quatrième de couverture de ce roman paru en 1968 chez Marabout Mademoiselle, "le yéyé, c'est la santé !" Ouf, j'ai cru que ces jeunes chantaient des chants révolutionnaires...       

 

De nombreux livres sont consacrés à l'oeuvre de Joubert. Ils ne se trouvent pas facilement en librairie, mais vous pouvez les commander ici :

http://www.carnet2bord.com/

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 07:07

goudurix logo Par GoudurixYZ


Les calembours de maître Capello, c’est fait. Les overdoses de Johnny Thunders, aussi. Les farces de monsieur Lambique ? Ilsa la Louve ? Michel Deneriaz ? Morrissey ? Les peignoirs de soie ?!... Chaminou ?!! Aussi. Le 4.3.3 de Guy Roux à l’AJ Auxerre, aussi. Que nous reste-t-il ? Le Glam rock et les films de bidasses. Mais bon, tant que l’on ne rétablira pas notre beau service national dans notre beau pays, il n’est pas question de nous attarder sur le sujet. Passons donc au Glam rock. Au Glam rock anglais. Au Glam rock anglais des années 70. David Bowie ? Roxy Music ? T. Rex ? Non, vous connaissez tout ça par cœur. Slade, Sweet, Suzy Quatro ? Gary Glitter ? Mott the Hopple ? La division deux ? Ouais. Nous sommes à Fury Magazine, ne l’oublions pas.


Slade

1970

- Chas*, qu’est-ce que c’est que ça ?

- Ca s’appelle des Doc Martens. Vous les mettez et vous avez rendez-vous chez le coiffeur.

1972

- Chas, qu’est-ce que c’est que ça ?

- Ca s’appelle des platform boots. Vous les mettez et vous annulez votre rendez-vous chez le coiffeur.

- Et mon manteau à paillettes, je peux le mettre ?

Cum on feel the noize. Tout un programme et des fautes d’orthographes à rendre foufou mon patron. Cum on Noddy !... Noddy Holder : en voilà un qui a pris la sienne à 45 ans. De retraite. En 1991 et à taux plein. Avec lui à la tête des manifs de l’automne dernier, on serait pas prêt à travailler jusqu’à 62 ans. Moi j’vous le dis. Le seul qui pouvait faire "Clap your hands and shake your feet" en même temps à vos parents, c’était lui. Cockney rebel for ever ! Et Don Powell, le batteur… Pas le genre à se la prendre. La tête. Moi, j’vous le dis. En 1972, Slade est le meilleur groupe anglais de 1972. Mais reste deux questions : qui rot… qui éructe bruyamment sur… Darling be home soon du Slade alive ! ? La plus belle chose que je n’ai jamais entendue. Et qui désignait Dave Hill de son majeur à chaque break ? Heureux élus.  

Hairstyle : il est temps de révéler un secret. L’immortel "ramené en avant coupé concave" du guitariste cachait un grave secret en forme d’alopécie précoce. Esthétisme ? Non, opportunisme.

Fashion : oui, oui, oui… Un sans fautes. Mais ? Ah non ! Quelle idée ! Mettre des chaussettes fantaisies, à rayures avec un pantalon à carreaux en plus. Le détail qui tue.


* Chas Chandler, ancien bassiste des Animals

 

 

Suzi Quatro

Le Glam rock, c’était (souvent) une musique d’hommes faite par des hommes habillés en femme. Suzi Quatro faisait une musique d’hommes habillée en homme qui s’habillait en femme. Une chanteuse pragmatique. Une chanteuse qui s’attaquait aux vraies questions existentielles. La crise de la quarantaine (48 crash), comment mettre son mec en boîte (Can the can). Comment mettre son mec en boîte ? Facile, s’il est moche, tu le montres à tes copines. S’il est bien, tu l’amènes au Macumba.  

Mode, coiffure ? Pfff. C’est bon pour les filles.


 

Mott the hopple

 - Ian. T’en veux une ?

- Non merci, je ne fume pas. 

- Non, une chanson. Ca me fait plaisir.

- Merci David.

Que serait devenu All the young dudes s’il n’avait pas été chanté avec l’énergie du désespoir par Ian Hunter ? Que serait devenu Mott the Hopple sans All the young dudes, l’hymne du Glam rock comme le sont Teenage kicks ou My generation pour d’autres ? Que serait devenu Ian Hunter ? Qu’est devenu Ian Hunter ? Questions pour un champion des causes perdues.  

Hairstyle : Saint patron de tous les frisés qui n’ont pas peur de l’être. Genre en voie de disparition depuis.

Fashion : Basique. Compensé, lamé, pailleté, satiné.

 

 

Garry Glitter

La différence entre le Glam et le Glitter rock ? Simple. Le Glam était plutôt glam et le Glitter plutôt glitter. Gary Glitter et son… Glitter band était très très glitter. Et plein d’autres choses aussi. Novembre 97, Paul Francis Gadd de son vrai nom, plaida coupable pour les… 54 chefs d’accusation que nous garderons pour nous. Mais bon, il eut le droit de garder sa perruque en prison. Non, il était peut être glam en fin de compte.

Fashion : Garry savait marier les couleurs comme pas deux. Lamé argent, pailleté argent, platform boots argentées. Joli camaïeu somme toute. 

Hairstyle : Dure époque où le gel n’existait pas.

 

 

The Sweet

Diana Ross, les Four tops et Marvin Gaye en avaient trois (Holland – Dozier – Holland). Dead or Alive, Bananarama et Sigue Sigue Spoutnik, trois aussi (Stock – Aitken Waterman). Les Sweet en avaient deux. Mais pas n’importe lesquels : Mike Chapman et Nicky Chinn. C’est toujours mieux que Jeanne Mas et Stéphanie de Monaco qui à elles deux n’en avaient qu’un (Mussumara).

Entre janvier 73 et janvier 74, à eux 6 (4 + 2), ils en auront 4. Un numéro 1 et 3 numéros 2. Des vrais de vrais : Block Buster ! Teenage Rampage, Hell Raiser et Ballroom Blitz. Ballroom Blitz… Avez-vous déjà mis les doigts dans une prise électrique en vous disant "Qu’est-ce que c’est bon !" ? Non ? Dommage. Et Hell raiser ! Lors de votre prochaine soirée entre Jean Genie et Rebel Rebel, glissez Block Buster ! Comme ça entre les deux. Personne n’y verra que du feu (de dieu). * Conseil d’amis.

Hairstyle : Contribution inoubliable. Brian (R.I.P), le dégradé mi-long à frange, travaillé au Babyliss te doit beaucoup.

 Fashion : Basique. Bottes et combinaisons en lurex pour tout le monde. Quelques accessoires pour égayer. Steetwear avant l’heure.

 

* Vous pouvez rajouter La fille du Père Noël de Jacques Dutronc.

 

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