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Créé en mars 2007

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Fury Magazine, toujours à la pointe de l'actualité d'il y a cinquante ans en arrière.

Nos garanties :

- Tous nos articles sont écrits sur des ordinateurs à fiches perforées gros comme une camionnette.

- Nos rédacteurs ne communiquent entre eux que par téléphone filaire.

- L'un d'eux est né avant 1960.


"Nous sommes l'avant-garde du passé."

Modern life is rubbish...

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... quoique...
Par Oddjob
  

"Dans des aventures sensationnelles, inédites… Spirou présente… Un type extraordinaire les amis ! Jean VALHARDI ! Un gaillard plein d’allant et de courage que vous aimerez. Comme vous aimez les héros de Spirou…"

Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire ! Précipitez-vous chez votre libraire favori et plongez-vous dans les aventures de VALHARDI, le célèbre détective dont la poignée de main, franche et ferme, était le signe de reconnaissance des membres du Club des Amis de Spirou. Eh oui, les belles éditions DUPUIS, nous proposent, enfin, une magnifique intégrale digne de ce nom, avec un premier tome regroupant les années 1941 à 1946, avec Doisy au scénario et surtout Jijé au dessin. Alors mieux qu’une distribution de cartes de rationnement gratuites… lisez les enquêtes de VALHARDI !

Vous En Voulez Encore ?

Trop chauve pour être une rock star, trop asthmatique pour être footballeur, pas assez alcoolique pour être écrivain, trop Français pour être Anglais, pas assez suicidaire pour être artiste, trop intelligent pour la télé-réalité. Il ne me restait pas grand' chose, et ce pas grand' chose, c'est devenu Fury Magazine. Hong Kong Fou-Fou


Rédaction :
wally gator logo Wally Gator : rugby de village, communion solennelle et charcuterie.
Eleve-Moinet-2.jpg  Elève Moinet : permis B, Première étoile, BEPC (mention Assez bien)
oddjob logo 2 Oddjob : KPM, RKO et Kop Boulogne.
barbidule-logo.jpg Barbidule : contradictions, bals de village et coloriage.
Getcarter logo Getcarter : mod, mod, mod.
hkff logo Hong Kong Fou-Fou : soins capillaires, huile de moteur et kilomètre arrêté.

N'hésitez pas à nous écrire : fury.mag@gmail.com (Pas de compliments, nous sommes modestes. Pas de critiques, nous sommes susceptibles. Pas d'insultes, nous sommes hyper baraqués. Pas de propositions à caractère sexuel, nous sommes fidèles.)
Vous pouvez également devenir fan de Fury Magazine sur Facebook (ici : Fury Magazine sur Facebook).
30 juin 2010 3 30 /06 /juin /2010 13:20

Par Hong Kong Fou-Fou

 

david-niven-copie-1.jpgSous ce titre sibyllin que seuls les initiés comprendront se cache la nouvelle rubrique de Fury Magazine. Mais oui, une nouvelle rubrique, nous continuons à mépriser la crise.

L'été est là. L'été, période de tous les dangers pour l'élégance masculine. Ben oui, toute l'année au boulot on fait gaffe, on soigne son apparence, on assortit la couleur de sa cravate à celle de la culotte de sa secrétaire, on s'enlève le persil coincé entre les dents. Mais avec les vacances, l'attention se relâche, on a envie d'être décontracté, et c'est le drame, la mouche dans le lait, on se retrouve mal fagotté aussi vite que l'équipe de France de football se retrouve dans un avion pour Paris. On ne sait pas trop comment ni pourquoi, mais on est là à déambuler bêtement sur le bord de mer, un cornet de glace à la main, en marcel jaune, pantacourt vert, sandales et chaussettes rouges aux pieds, une casquette du Tour de France sur la tête, qui reprend généralement toutes les couleurs sus-citées. Et aucun de vos prétendus amis n'est là pour vous tirer une balle salvatrice dans la nuque. Eh bien, Fury Magazine sera cet ami.

Aujourd'hui, notre but sera de vous mettre en garde contre ce fléau dont les météorologues de la mode annoncent le grand retour : le sac banane, ou banane (un frisson glacé parcourt l'assistance). On croyait être débarassés de cette sacoche ventrale née dans les années 1980-90 dans laquelle des hordes de touristes méfiants rangeaient leur argent, leur(s) boîte(s) d'Imodium et un bout de papier avec l'adresse de leur ambassade, eh bien, non, elle revient. Des grands créateurs en ont même mis dans leur collection. Que les choses soient claires : griffée ou pas, unie ou bariolée, en poil de chameau ou en kevlar, la banane est à l'élégance masculine ce que l'astrolabe est à la course automobile. Cet appendice ventral, déjà disgracieux par lui-même, sert souvent de repose-bedaine à des messieurs au ventre distendu, ce qui ne fait qu'augmenter l'étendue des dégâts, et par la même occasion rend l'objet inutilisable. Donc, messieurs les prétendants à la banane, au moins, surveillez votre ligne. Remarquez, que banane et régime fonctionnent ensemble, c'est logique, non ? Et ne venez pas me dire "Oui mais moi je la porte sur le côté", "Moi je la mets derrière". Vous pouvez vous l'enfiler dans l'oreille, une banane reste une banane. L'été, pour le célibataire de base, c'est fait pour draguer. Que vous attendiez tranquillement les proies scandinaves sur nos belles plages nationales, ou que vous partiez traquer sur leur sol quelques ténébreuses beautés italiennes, en bref, que vous jouiez à domicile ou à l'extérieur, si après avoir réussi à attirer l'attention de l'élue de votre b..., heu, coeur, vous sortez pour allumer sa cigarette un briquet de votre banane, vous êtes définitivement out. En juillet aussi (merci, Goudurix). Ce n'est pas compliqué : le seul individu qui a le droit de porter une banane, c'est le marchand de chouchous sur la plage. Et encore, il faut qu'il l'enlève avec dédain après sa journée de boulot.

Dans le même ordre d'idée, vouons vite aux gémonies ces minuscules sacoches que certains portent en niven bandoulière, et qui peuvent à peine contenir un demi-kleenex. C'est moche, c'est du faux Vuitton, du faux Burberry, c'est souvent assorti avec du vrai Rivaldi, bref, à proscrire si vous avez plus de quinze ans (si vous avez moins de quinze ans, allez vite demander à vos parents l'autorisation de lire les propos déviants de Goudurix).

Mais alors, me direz-vous, dans quoi vais-je mettre mes affaires ? Une solution, c'est la sacoche de DJ. Si en plus vous portez des fringues bizarres et que vous avez la démarche chaloupée, vous serez crédible.

Mais le mieux, c'est de ne rien utiliser du tout. Le téléphone portable, un fil à la patte inutile. Laissez-le à la maison. Vous devez vous rendre indispensable, les autres se débrouilleront pour vous joindre (et tant pis si vous passez l'été seul, avec comme seul compagnon "Les Pensées" de Pascal. Au moins, vous resterez digne). Les clefs de voiture, pas besoin de les ranger, vous les faites tourner négligemment au bout de votre doigt. Sauf si vous roulez en Porsche, vous passeriez pour un beauf riche. Ce que vous êtes sûrement. Le porte-feuilles, à la maison aussi, dans un tiroir. On vous le dit à la télé, la carte de crédit suffit. Bref, l'été, le seul truc dont vous avez besoin, c'est d'un sourire carnassier à la Sean Connery dans "Doctor No". A bon entendeur...


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25 juin 2010 5 25 /06 /juin /2010 07:52

Par GoudurixYZ


Mai, juin, juillet, août… Ah la la, chaque année c’est pareil. La même angoisse estivale. Comment va-t'on faire au mois d’août ? Comment va-t-on faire sans notre grand rencard quotidien ? Sans notre grand journal journalier. Sans pousser chaque soir la porte de notre kiosque cathodique. Comment va-t’on bien pouvoir rire, s’informer, s’émouvoir, se distraire, se révolter. Vivre quoi ! Vivre sans Petite question qui interpelle… Quoi il n’y a pas de Petite question au mois d’août ? "Le 15 on fait le pont ou pas ? Y’a 31 jours en août ? J’ai une bière dans ma main droite, je peux pas vérifier". Sans Petite semaine. "Quoi, y a pas de Petite semaine au mois d’août ?". Bref, sans notre access prime time préféré, celui qui nous cale impunément sur notre fidèle de canapé. Bon, d’accord au mois de juillet on en a un autre de rendez-vous, Tour de France oblige. Mais au mois d’août ? En ce joli mois d’août où se font et se défont les équipes de foot. Comme Canal faisait le PSG, ne serait-il pas temps que le Grand Journal se donne les moyens de son ambition comme son nom l’indique ? Que Canal recrute enfin de vrais stars du PAF ? Dignes de l’esprit Canal ? Des Raï, des Ginola, des Le Guen cathodiques. Oui, mais avec l’esprit Canal, bien entendu. Allez un petit effort, même si on est au mois d’août.

Compo de l’équipe

- Ali Baddou : pourquoi ne pas prendre le vrai. Le vrai gendre idéal. Delarue ? Trop tard, il a quitté la maison. Et puis comme gendre idéal, il ne se pose, comme son avion qui l’a rendu célèbre, plus trop là. Non, le vrai, le seul, l’unique : Michel Drucker. Bon, d’accord, il lit moins de livres que l’ami Ali. Mais il écoute plus de disques. Crâne fraichement rasé, Michel Drucker pourra-t’il lire la presse tout les matins, tel l’ami Ali assujetti à son fauteuil à roulettes, Stabilo jaune en main et sourcil relevé pour traquer le politiquement incorrect ? Ben oui.

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- Ariane Massenet : ce petit air espiègle. Et joueur. Cette impertinence. Cette légèreté. Ce brushing. Ce ton décalé. Cette touche complice, Mais oui, enfin. Rendez-nous la vraie, la seule, l’unique : Danielle Gilbert. Je suis sûr qu’il n’y a qu’à demander. Un appart de fonction à Paris et hop, c’est reparti.

- Mouloud : le vrai Mouloud, le seul qui passe aussi bien la brosse à reluire, le seul qui parle le servile couramment, c’est pas lui. C’est l’autre : Léon Zitrone. Bon je ne sais pas s’il est encore vivant, mais on ne peut pas tout avoir hein ? Est-ce qu’il pourrait faire des cœurs avec ses mains devant Jay Z et Puff Daddy ? Est-ce qu’il pourrait se liquéfier devant Prince ? Bien sûr il n’y a qu’à demander.

- Pauline Lefèvre : une mèche blonde, des vannes en veux-tu en voilà pour faire mourir de rire l’ami Ali. Patrice Drevet sort de ce corps. Promis plus de brimades comme sur le service public. Tu vas pouvoir t’en donner à cœur joie. En plus elle a laissé plein de costumes pour que tu puisses te déguiser quand tu voudras monter sur la table.

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- Elise la cinéphile : jeune, enthousiaste, professionnelle, dynamique ? Rappelez-vous celle qui faisait tourner manège comme le cinéma fait tourner bobines et manivelles : Fabienne Egal ! Après un exil à RTL, m’est d’avis qu’elle ne serait pas contre une petite pige.

- Ariel Wizman : Ariel Wizman à l’Edition spéciale, n’importe quoi. Pourquoi pas Massimo Gargia à Télé matin pendant qu’on y est ? Non, ce grand fauve de la nuit est fait pour le Grand journal du soir, comme Ribery est fait, euh… était fait pour jouer à gauche. Attention qu’il n’essaie pas trop de ressembler à Jacques Chazot tout de même, cela risquerait de se voir.

- Omar et Fred et leur SAV: un gros, un maigre ? Un exotique qui s’habille en femme et un autre qui fait des grimaces ? Ca ne vous dit pas quelque chose ? Mouais. J’hésite. Roger Pierre et Jean-Marc Tibault ? Robert Castel et Lucette Saluquet ? Roger Castel et Jean-Marc Saluquet !

- Les Guignols : avouez qu’on les regretterait presque. Ah crac crac ta gueule… Ouh ouh ouh ouh ouh…Rendez-nous le Bébette show. Rendez-nous Jean Roucas. Rendez-nous Jean Amadou et Stéphane Collaro. Nous voulons des calembours, du troupier, des contrepèteries. Rigoler la bouche pleine.

- Michel Denisot. A non, on ne touche à rien là. L’esprit canal.

Allez les gars, un petit effort. Imaginez la première. NTM en invité d’honneur. Kool Shen et Joey Starr (avec 2 r). Guy Bedos. Des coupures pub. Un spécial Zapping estival avec plein de messages dedans pour nous faire bien réfléchir malgré la chaleur. La gagne assurée. Maintenant, me direz-vous, comment se payer cette dream team cathodique ? Envoyer Thomas N’Gigol tourner la roue de la fortune sur l’autre chaîne ? Pas gagné. Mais suis-je bête, la prochaine fois que le téléphone sonne ("Monsieur je me permets de vous appeler pour la quarantième fois pour vous proposer une offre canal sat incroyab"), faites un effort, dites oui.


zitrone

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21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 07:11

Par Hong Kong Fou-Fou


igorCoupe du Monde oblige, un Hallu-ciné allégé ce mois-ci. Ben oui, je suis un homme mod(erne), ce qui a ses avantages (un goût musical très sûr, une élégance vestimentaire innée, un strapontin réservé pour tous les spectacles de Patrick Sébastien) mais aussi ses inconvénients : je m'efforce d'être un gentleman, et donc je partage avec ma compagne Hong Kong Fou-Fette le choix du programme télé vespéral. J'ai dû négocier sévère pour avoir le droit de regarder certains matches de la Coupe du Monde. J'ai obtenu de voir ceux du Brésil, de l'Argentine, de la Corée du Nord (ce n'est pas tous les jours qu'on peut voir jouer des extraterrestres), de l'Angleterre, de l'Italie et de l'Allemagne. C'est déjà pas mal, me direz-vous. Mais si la finale, c'est Nouvelle-Zélande/Japon, je suis cuit. Bref, comment voudriez-vous qu'en plus de cette indigestion de ballon rond, je lui inflige des DVDs de films obscurs  quoique brillants datant de 40 ou 50 ans en arrière ? Donc, un seul film cette fois-ci. Mais quel film ! Une excellente oeuvre d'anticipation, digne des classiques du genre, comme "Soleil vert" ou "Le survivant".

 

New York ne répond plus (The ultimate warrior, Robert Clouse, 1975)

Avant d'aller plus loin, ne confondons surtout pas anticipation et science-fiction. L'anticipation, c'est la description d'un futur relativement proche, plausible sinon probable. Proche dans le temps, et par voie de conséquence, proche également par ses similitudes avec le nôtre. La science-fiction relève beaucoup plus de la fantaisie, tous les délires de l'imagination sont permis. Un exemple simple pour bien comprendre : si je dis que l'équipe de France va bientôt quitter l'Afrique du Sud, c'est de l'anticipation ; si j'affirme que l'équipe de France va gagner le Mondial 2010, c'est de la science-fiction.

2012 (deux ans après l'humiliation de la France en Afrique du Sud, donc). Une catastrophe écologique a rendu la surface du globe difficilement habitable. La nourriture est aussi rare que dans les rayons de Carrefour une veille de jour férié. L'histoire se passe à New York, qui sert de cadre à l'affrontement de différentes communautés. D'un côté, de braves gens paisibles tentent de rebâtir un monde meilleur. L'un d'entre eux a notamment réussi à refaire pousser des légumes. De l'autre, une bande de pillards sans foi ni loi essaye de s'emparer des richesses des gentils fermiers, notamment de leurs légumes. Le chef des méchants s'appelle Carrot, ça explique peut-être beaucoup de choses. Les Nicolas le Jardinier en herbe étant plus doués avec une binette dans les mains qu'avec une arbalète ou un couteau, leur leader, le charismatique Baron, décide d'embaucher Carson, un mercenaire, pour les défendre. Le mercenaire, sorte de moine-soldat aussi bavard qu'une candidate au concours de Miss France à qui on demande de citer le nom du Prix Nobel de Chimie, est incarné par Yul Brynner, qui décidément aime bien défendre la veuve et l'orphelin (mais là, le film, c'est plutôt "Le seul mercenaire"). Le scénario est classique, avec ses incontournables, comme le traître qui vend les siens ou l'affrontement entre le héros et le chef des vilains (c'est d'ailleurs un bon duel, ce qui est normal pour un film tournant autour des légumes. Et il se finit bien. Ben oui, pour Carrot, c'est forcément râpé). Les décors et l'atmosphère rappellent beaucoup ceux du "Secret de la Planète des Singes".  

Le réalisateur du film est Robert Clouse, à qui l'on doit "Opération Dragon" (1973). Alors là, respect. Si le deuxième prénom de mon fils est Bruce, ce n'est pas à cause de "Piège de cristal", OK ?


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16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 22:14

Par GoudurixYZ

 

On a tous un banc, un arbre ou une rue
Où l'on a bercé nos rêves
On a tous un banc, un arbre ou une rue
Une enfance trop brève


Aujourd’hui : Trans-Europ Express par le groupe Kraftwerk

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Si les ricains n’étaient pas là, vous seriez tous en Germanie. Eh oui, nous porterions des culottes de peau, un chapeau à plume et nous passerions nos samedis soirs sous un chapiteau à boire de la bière. Oui. Mais nous aurions de beaux trains. De beaux trains avec une grosse hélice derrière pour les faire avancer envers et contre tout. Comme dans Trans-Europ Express de Kraftwerk et leur ferroviaire chanson. Comme un train-train peut en cacher un autre, je tiens à rassurer les moins sportifs d’entre vous, cette rubrique ne sera pas une nouvelle fois une fallacieuse occasion de parler football. Non. D'ailleurs, qui aurait envie de parler de foot allemand, je vous le demande. Personne, bien entendu. D'autant plus que les quatre humanoïdes associés (Pourquoi Dionnet ne les a jamais fait signer ?) ne ressemblent pas vraiment à l'idée que l'on se faisait à l’époque du footballeur teuton. Nuque longue décolorée côté pile, frange et vue basse côté face. Tout au plus, Florian Schneider, une des deux têtes pensantes du groupe, ressemble à un Roger Ferderer chapeauté qui aurait mal tourné. C'est dire. Regardez-les confortablement installés dans ce compartiment de première classe à deviser gaiement bien loin des préoccupations Ribéryniennes d’un supporter bavarois. Pour ce film - plus scopitone, mais pas encore vidéo - tourné en 16 mm, "Florian avait même pu se procurer dans un magasin de jouets un modèle de train électrique qui avait été développé par les nazis". Ah, la technologie germanique. Avouez que ça a plus de classe qu’un TER Languedoc-Roussillon. Le décor a été probablement récupéré dans un bac jaune : boîtes de conserves, boîtes en cartons, poubelles retournées pour un Métropolis plus vrai que nature. Le genre de truc que j’aurais pu réaliser moi-même si j’étais plus imaginatif, plus habile, plus réveillé et moins feignant.

Puisque nous sommes là pour parler musique, permettez-moi d’émettre un avis personnel avant que je ne l’oublie : c’est une bonne chanson. Encore plus bonne pour qui peut se procurer la version allemande. Ein, zwei, drei, veir comme diraient les Ramones. Suit un Trans-Europa Express, Trans-Europa Express sur leur sidérurgique de musique. Il vous faudra à peu près 3 jours pour vous le sortir de la tête. Prédestiné, le groupe déraillera un jour et se perdra dans les dérailleurs Campagnolo (facile mais efficace)

Retournons à la vidéo. Profitons-en, on peut la regarder 200 fois sans bailler. Nous sommes entre Dortmund et Düsseldorf…

- Florian t’as regardé le match hier soir ?

- Non Woflgang, j’ai reregardé "L’arrière train sifflera 3 fois", j’adore quand John Keykett dit à Lucky Lucky qu’il faut engager les sœurs Daltine et qu’elle lui répond "J’en suis convaincue". Ah ah, vous avez compris ? L’arrière train / convaincue. Ah ah ah ah.

- Sehr gut ! Et quand il attend pour violer la fille avec les Indiens et qu’ils lui disent "Non, toi pas faire partie de la file indienne".

- Ah ah ah, wunderbach. 

… C’était comme qui dirait une vanne pourrie. A la prochaine pour savoir si Liam Gallhager boit de l’Oasis.

PS : j’aurais bien voulu rajouter que le groupe semble sortir des années 30 et la musique des années 10 (2010) mais je ne sais pas où le caser.

PS : Pour donner un peu de crédit à cette rubrique, rien de tel qu’une bonne citation de Wolfgang Flür, bien utile avant de parler de Lou Reed, des Cramps et des New York Dolls : "Sur ces prises, on peut me voir aux côtés de mes collègues en… train de fumer une cigarette, ce qui n’arriva plus par la suite car j’ai décidé d’arrêter de fumer. Nous avions tous un rythme très sain et nous ne voulions pas donner le mauvais exemple à nos fans. La cigarette et l’alcool correspondaient plus aux groupes de rock qu’à nous, technocrates penseurs, qui avions un fort sentiment de responsabilité". A ce propos, permettez-moi de rajouter un épisode du feuilleton des relations amicales de nos deux pays. Jacno (Stinky Toys) raconte pour l’occasion le voyage promo : oui, le Trans-Europ Express fut affrété par leur maison de disques pour aller fêter l’album du même nom. Nous étions du voyage. Alain Pacadis était là aussi. A Reims était prévue une visite d’une cave à champagne. Déjà, nous sommes arrivés torchés. Une fois sur place on s’est employé à ce que ça dégénère rapidement, que ça tourne à la bacchanale. J’ai encouragé Elli à monter sur la table des organisateurs. Une fois là-haut, en dansant une sarabande insensée, elle a vomi tout son champ' sur le PDG de la maison de disques. Pour faire bonne mesure, Pacadis qui était ivre mort, a renversé une autre table chargée d’assiettes et de bouffe. Il s’est emparé d’une torche qui éclairait la réception et comme un pillard moyenâgeux, il a foutu le feu à la nappe".

C’était 5 ans avant le France / Allemagne de Séville… Mais on a dit qu’on ne parlait pas de foot. Comment disait l’ami Wolfgang déjà ? Technocrates penseurs…

 

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11 juin 2010 5 11 /06 /juin /2010 16:00

Par Hong Kong Fou-Fou

 

klink.jpgPour me préparer au démarrage de la Coupe du Monde (psychologiquement, hein, ma préparation physique est déjà au top, merci), je suis en train d'écouter "Favourite worst nightmare" des Arctic Monkeys. Et pour attendre 16h, je traîne sur Internet. Voyons... Ah, une expérience scientifique originale vient de démarrer. Six personnes sont enfermées depuis quelques jours dans une maquette de vaisseau spatial. Elles vont y passer 520 jours. Le but, simuler les conditions d'un voyage vers la planète Mars. Ceux qui ont sélectionné les candidats ont peut-être commis une erreur : outre trois Russes et un Chinois, ils ont choisi un Français et un Italien. Si jamais ils ont la télé et que la France affronte l'Italie, l'expérience risque d'être prématurément interrompue... J'espère en tout cas qu'ils ont invité Benjamin Castaldi à rejoindre l'équipe de scientifiques qui vont observer de l'extérieur ces prisonniers volontaires. Qu'est-ce qu'on a d'autre... Le Hellfest, un festival de hard-rock et metal doit se tenir dans quelques jours à Clisson, en Loire-Atlantique. 114 groupes au programme. 60000 fans attendus. Allez, en comptant 80% de mecs (on parle d'un festival de hard, OK ? Les musiciens se tapent peut-être des top models, mais le fan de base lui se tape plutôt une acnée sévère...), ça fait 48000 paires de burnes mises à mal par des pantalons moulants en cuir. Tiens, il y a Jello Biaffra, ça me rappelle que j'écoutais les Dead Kennedys étant (beaucoup) plus jeune. Quelques têtes d'affiche qui devraient depuis longtemps être à la retraite, qu'elle soit repoussée ou pas (Kiss, Saxon, Motörhead, tout ça), et une floppée de groupes que je ne connais pas. Pourquoi choisissent-ils toujours des noms à la noix ? Annihilator, Necrophagist, Dark Funeral, Decapited. P'tain les gars, faut arrêter votre karnaval. Heu, carnaval, pardon...

Sinon, Bruxelles a interdit la pêche au thon rouge. C'est Marie-George Buffet qui doit être soulagée. Bon, je vous laisse, c'est l'heure.

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8 juin 2010 2 08 /06 /juin /2010 07:22

Par Hong Kong Fou-Fou

 

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Au Nord, c'étaient les corons. La terre, c'était le charbon. Le ciel c'était l'horizon. Les hommes des mineurs de fond.

Le Nord de la France il y a quelques dizaines d'années, ce n'était pas gai. Certes. Et encore, la chanson ne parle pas des nuques longues. Mais le Nord de l'Angleterre, ça ne devait pas être mieux.  Prenez Manchester, par exemple, il n'y avait que des usines et des entrepôts désaffectés, un chômage galopant, la météo était dégueulasse (ça, ça n'a pas changé, il y pleut un jour sur deux en moyenne, ça fait rêver, hein ?). Mais la grande différence entre le Nord de la France et le Nord de l'Angleterre, c'était la bande son (ça non plus, ça n'a pas changé). D'un côté, Pierre Bachelet. De l'autre, la northern soul, les Buzzcocks, les Smiths, Factory Records, l'acid house, Oasis, etc. Dans un cas, il y a de quoi se remonter le moral. Dans l'autre, ben heu, il reste de la chuche mourette ?

Osons cette audacieuse analogie : Manchester est au rock des années 1980 ce que Vienne est à la valse des années 1780. Si. J'assume.

Dès les 60s en fait, les Mancuniens se sont forgés une réputation de spécialistes de la musique noire. On dit qu'on y trouve les plus belles collections de disques. C'est au célèbre Twisted Wheel que naîtra la northern soul. A la fermeture du club en 1971, les fans se rabattront sur le non moins célèbre Wigan Casino. Ils en profiteront pour troquer le costume en mohair et la chemises à col boutonné pour le marcel et le pattes d'eph' en velours. Pattes d'eph' qui fera un retour fracassant 25 ans plus tard à la grande époque de Madchester. Les 70s verront l'explosion du "Do it yourself". Suite au concert que les Sex Pistols donneront dans la ville en 1976, tous les jeunes désoeuvrés voudront faire sinon du punk, au moins du bruit. Ensuite ce sera la période Joy Division, puis celle des Smiths, l'acid house, les Happy Mondays, puis les Stone Roses, les Charlatans, Oasis enfin. J'arrête, j'ai l'impression de voir ma vie défiler devant mes yeux.

Le livre est écrit par John Robb, membre "à l'époque" (ah, l'époque...) du groupe punk mancunien The Membranes, journaliste, chanteur de Goldblade. Quelqu'un qui connaît bien le milieu musical de sa ville, quoi. C'est même lui l'inventeur du terme britpop, tiens. C'est un peu comme si un employé municipal écrivait un livre sur les arcanes de la mairie, mais en plus intéressant. Quoi que...

Son bouquin rassemble les témoignages de tous les acteurs qui ont fait de Manchester la ville N°1 de la scène musicale anglaise, témoignages recueillis à bâtons rompus autour d'une pinte, ou d'une verveine pour les plus délabrés. Pas d'analyse intello-chiante, pas de théorisation fumeuse par des musicologues, sociologues ou autres anthropologues, qui peuvent vous pondre trois thèses sur l'évolution du port de l'épingle à nourrice chez les punks entre avril 1976 et janvier 1977 mais qui ne comprennent rien au phénomène pour ne l'avoir pas vécu.

Quelques extraits pour ceux qui auraient la flemme de se taper les 457 pages du bouquin. Ce qui serait dommage, ce n'est pas "Voyage au bout de la nuit", quand même. Ou alors, une nuit passée à l'Hacienda.

 

Gareth Evans, manager des Stone Roses

Le Twisted Wheel est devenu un club mod. C'est là que j'ai rencontré Steve Marriott des Small Faces. Avant qu'ils repartent pour Londres, je leur ai dégotté une centaine de manteaux en cuir et en daim.


Mike Pickering, DJ à l'Haçienda

La northern soul, c'était quelque chose de spécial. Il n'y avait pas de médias pour tout relayer instantanément. J'avais l'impression de faire partie d'une société secrète. Un jour, j'ai pris le train de Stockport à Manchester pour le week-end et j'ai vu des gamins en blazer. Ils portaient les premiers badges northern soul, ceux avec le poing fermé. Je me suis dit : "Ceux-là, ils vont à Wigan ou à Blackpool". C'était vraiment underground.


Morrissey, chanteur des Smiths

Howard Devoto écoutait Iggy, mais j'avais l'impression que, sans le punk, il serait devenu professeur de sciences. Les Buzzcocks s'habillaient comme des maîtres d'école des années soixante, et ça leur donnait un côté pervers aux yeux des jeunes des années soixante-dix. Il n'y avait aucun endroit où s'acheter des vêtements à Manchester. Tout ce qu'il restait à faire, c'était d'inventer son propre look bizarre, comme The Fall un peu plus tard. Ils avaient ce côté gamin-des-rues-rescapé-de-la-Seconde-Guerre-mondiale.

Vers 1979, beaucoup de gamins de Manchester se teignaient les cheveux en gris. C'était génial, surtout dans un environnement sinistre et industriel. Je préférais ça au chic de Vivienne Westwood. Ca, c'était l'uniforme de ceux qui n'avaient rien compris.


Morrissey, chanteur des Smiths, toujours

On a un peu oublié ça, mais les concerts des Sparks attiraient beaucoup d'enfants. Ca ressemblait parfois à un spectacle de scouts. Russell parlait au public comme s'il chantait une comptine, à la manière d'un présentateur d'émission pour enfants. Il parlait avec une voix un peu folle, en bégayant, mais il avait du mal à la tenir. Je ne me sentais pas à ma place. Pour moi, les Sparks avaient une démarche qui ressemblait à celle de Dali,mais ils n'étaient pas perçus comme ça par le grand public. C'est pourquoi on retrouve leurs chansons sur des compilations abominables comme Glam Rock.

 

Lindsay Reade, employée chez Factory Records, à propos de Ian Curtis

La plupart de mes souvenirs de Ian sont personnels. Ils viennent de la semaine qu'on a passée ensemble... J'ai lu dans les lignes de sa main... et je lui ai dit qu'il ne se suiciderait pas parce que ça n'apparaissait pas sur sa paume. Qu'est-ce que j'ai pu être idiote. Après sa mort, j'ai arrêté la divination.


Johnny Marr, guitariste des Smiths

Morrissey et moi aimions bien l'idée d'être signés chez Rough Trade. Je soupçonne Morrissey d'avoir voulu ça principalement parce que The Fall étaient signés chez eux à un moment. Il admirait ce groupe. J'étais dans une phase Monochrome Set - ça m'arrive encore de temps en temps - et je trouvais que c'était une excellente idée. Tout ce truc anti-Factory venait de moi et de moi seul. C'était à cause de mon âge. Même si je respectais ce label, je savais très bien que si on allait chez eux, on nous identifierait avec toute l'esthétique Factory . On serait devenu un "groupe Factory". Je n'avais pas spécialement envie de porter un bermuda et des sandales.

 

Ian Brown, chanteur des Stone Roses

On était des milliers, et la scène grandissait semaine après semaine. Je me disais que l'ecstasy allait changer le monde. Il n'y avait plus de violence dans les matchs de foot. L'ambiance était différente - ça n'était plus un drame si tu bousculais quelqu'un sans faire gaffe. Tous ces types, d'habitude assez violents, devenaient complètement peace ! Sous ecsta, tu te sens sexy et tu as envie de faire l'amour en permanence.


Phil Thornton, auteur du livre "Casuals"

Le look des fans de foot a évolué. Les jeunes Blancs se sont mis à avoir un look plus débraillé. On est passé des pantalons de survêtement aux pattes d'eph en jean et en velours côtelé. L'exemple parfait, c'était les employés de Hurleys : coupe mi-courte faite à la tondeuse, façon suedehead, barbe à la quaker, gilet à col rond, petit badge, pattes d'eph de soixante centimètres et Adidas Suede ou Jeans. On voyait plein de types comme ça dans les gradins de Old Trafford, futals larges, blousons de golf beige et chemises à carreaux sorties du pantalon.

 

Manchester Music City 1976-1996, par John Robb

479 pages. Editions Payot & Rivages, 2009.

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5 juin 2010 6 05 /06 /juin /2010 06:51

Par GoudurixYZ

Jour 1

Commençons par les choses sérieuses. The Fall passe à 20h10 sur la grande scène. The Fall, la chute. Ils étaient faits pour la fin, non ? Ca m’évitera de devoir en trouver une. Mark E. Smith a toujours la grande classe ouvrière. Ses ouvriers sont spécialisés. Les musiciens non syndiqués. Et tous en CDD ! Elena sa fidèle de femme est là aussi. Ils jouent leur dernier album. Rien que leur dernier album. Promo d’un soir sans espoir de Sparta FC. Je ne saurai jamais How he wrotes elastic man. Mark E. Smith nous a-t-il vus ? Pas sûr. Ils reviennent pour un rappel non demandé. Pas de ça ici ! La scène aux roadies ! Ca, c’est une chute ou je ne m’y connais pas. Direction la Ray Ban stage, vaste théâtre à la barcelonaise pour The XX. Son asthmatique et groupe chiant comme la pluie qui tombe. Les gens dansent, les gens chantent. Il est temps de faire la queue pour les chiottes de chantier. Grand moment de solitude assuré. Heureusement que bière et moi ça fait deux. Deux et trois, 23 heures. Tortoise ? On échange les intellos pour les associés. Les Wild Beasts jouent comme les Associates, chantent comme les Associates et c’est O.K pour moi. Suit les Big Pink. Suivent les Big Pink pardon. Tout est parfait. These Girls fall like Dominos… La batteuse est olé-olé. Normal, nous sommes en Espagne. Un coup d’œil à Pavement histoire de dire que. Voila une bonne chose de faite. Sexe, trottoir, nous croisons sur le retour les putes de service. Logique.

the-fall.jpg

Mark E. Smith et madame

The-XX.jpg

Oliver Sim

Jour 2
On se retrouve en haut de l’auditorium pour Low. La logique nous quitte. L’auditorium, salle bleue Yves Klein digne du festival de Radio France. Back to rock. The Ganglians ? Bof. Cocorosie à la place. Rococorosie et sa sœur. J’arrive pour la fin de Wire sur la seule scène grillagée. Logique. 30 ans après les gens pogotent toujours. Minuit. The midnighthour. It’s time for Marc Almond. It’s time for England. Tea time du soir. La Ray Ban est pleine à craquer. Qui l’eut cru ? Sûrement pas lui. Star un jour, star toujours. Billy Duffy est à la guitare. Billy Duffy ! Le guitar hero des 80’s. Revenu de Theatre of Hate. Revenu du Death Cult. Revenu de Cult. Arrivé jusqu’ici. Le concert se termine par du Soft Cell. Marc Almond a dû voir 200 fois Pee Wee descendant du bar des rockers après Tequila. Grand moment d’émotion comme dirait ?... Comme qui dirait quoi d’ailleurs ? Demi-tour. Les gradins sont vides. Tous sont aux Pixies. Vraiment tous. Ah, on ne peut pas être premier partout. Il doit y avoir une expression à Boston qui dit faire le boulot. Do the job peur être. Where is my mind ? Je ne sais pas trop. Voila encore une bonne chose de faite.

cocorosie.jpg

Les soeurs Casady

the-drums.jpgJonathan Pierce & Adam Kessler

marc almond 2 Marc Almond & Billy Duffy

Jour 3

Jamais deux sans trois. "We are the Slits, the Slits, we are the Sliiiits". Pour le physique, ce n’est pas ça. Pour le reggae, pour le punk, c’est encore ça. Mauvais choix, on zappe la fin pour Florence and the Machine, chanteuse de variété et reine de MTV 2, sur la grand-scène. San Miguel priez pour nous ! Il y a plein de bruits bizarres, elle porte une robe bizarre. Pour faire bizarre sans doute... Go west young men. Direction the Drums. Pour que les initiés compatissent, c’est sur la Vice Stage. The Drums, l’autre concert du Primavera. Mélange improbable de Vampire Weekend et Joy Division.  "We are so happy to be here. This is a song about a friend who’s dead…" Êtes-vous prêt pour la Drummania ? Leur album n’est pas encore sorti, mais j’ai leur EP dédicacé. Je suis prêt à étudier sérieusement toutes propositions honnêtes et malhonnêtes. Retour sur la San Miguel Stage. (Les initiés compatiront). Pour les Stones Roses ? Non. Pour les Happy Mondays ? Non. Pour les Inspiral Carpets ? Non. Pour les Charlatans ? Oui. "I’m from Manchester. I’m from Manchester. I’m from Manchester" bassine mon nouveau voisin à qui veut l’entendre. Ils sont de Manchester. Et ils sont comme avant. Ils jouent leur premier album, là où The Fall a joué son dernier album. Je m’y perds un peu. Logique. Ils jouent surtout comme avant. Fred Perry et coupe au bol. Tout y est. Le guitariste est joliment guitaré : une Gretsch. The only one I know is not the only one I’m waiting for. Même endroit, même heure, j’écoutais deux ans plus tôt Ian Brown et I’m the resurrection. 20 ans après la Noisy boucle est bouclée. Il ne sera pas dit que je ne verrai pas Gary Numan. Retour sur la Vice, heu la scène Vice. (Les initiés compatiront). Bon, j’ai vu Gary Numan. Reste les Pet Shop Boys. Reste les Pet Shop Boys, reste les Pets Shop boys. Ron, ron, ron… Pas le courage d’attendre la seule chanson que j’aime bien : Being bored. En voila une chute. Une chute logique. Pourtant ce n’était pas la peine. Voilà une bonne chose de faite.

the-charlatans.jpg

Tim Burgess

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2 juin 2010 3 02 /06 /juin /2010 15:01

Par Wally Gator, GoudurixYZ et Hong Kong Fou-Fou

 

selection-musicale-juin-2010.jpg

 

Contribution de Hong Kong Fou-Fou

Coupe du Monde en Afrique du Sud oblige, cette sélection tournera autour du foot. J'ai volontairement laissé de côté "We are the champions" ou les chansons de Marius Trésor. Pas de Johnny Clegg non plus, ni de "Seven nation army". Y en a marre d'entendre des neuneus beugler "Pooom pom pom pom pom poooooom pooooom" juste avant de se lever pour faire une ola...

Cockney Rejects : War on the terraces (1980)

Le genre de morceau qui donne envie d'aller essuyer sa Doc Martens sur la tronche d'un supporter adverse lors du derby Saint-Quentin-les-Epinettes FC / AS Marsignac-sur-Mer.

Sham 69 : Hersham boys

Les Doc Martens, ça marche bien par paire, hein ?

Morrissey : Munich air disaster, 1958 (2004)

La violence, c'est mal. On se calme avec ce plombant hommage aux joueurs de Manchester United qui ont péri dans un accident d'avion en 1958. A Munich, bravo, vous suivez.

Skindeep : Baddies boogie (1988)

Skindeep, à mon avis l'un des groupes de sa génération qui auraient le plus mérité de rencontrer le succès. Le guitariste Mick Whitnall l'a trouvé, le succès, 20 ans plus tard et avec les Babyshambles de Pete Doherty, mais ça lui aura coûté un foie.

Pete Doherty : Last of the English roses (2009)

Ah ben tiens, quand on parle du loup... Il joue pas mal pour un Anglais chétif, blafard, drogué et alcoolique. Mieux que moi, en tout cas.

http://www.youtube.com/watch?v=qjIO-AJlFoU&feature=player_embedded

Kid British : Winner (2010)

Ce morceau est sur les rangs pour devenir l'hymne officiel de l'Angleterre pendant la compétition. Pour les curieux, le souriant papy qui tient une pancarte dans le clip, c'est Sir Geoff Hurst, l'un des joueurs de l'équipe victorieuse en 1966. Il méritait bien d'être annobli.

 

 

Contribution de GoudurixYZ

Rien ne va plus à Fury Magazine : Goudurix, de retour du Primavera à Barcelone, exige que le compte-rendu qu'il a rédigé de ce festival soit mis en ligne immédiatement. Hong Kong Fou-Fou refuse de le publier tant que son impatient collaborateur n'aura pas fourni sa Sélection musicale du mois. Qui va céder le premier ? Fury Magazine se relèvera-t-il de cette crise ? Wally Gator retrouvera-t-il son stylo pour écrire un nouvel article ? Autant de questions qui, nous l'espérons, trouveront rapidement une réponse...

 

Contribution de Wally Gator

Kiki : C’est parti mon kiki !

Cet extrait d’une compilation nommée "Got the Go !!! Volume 1" est tout simplement savoureux, et tout le LP est du même tonneau ! Attention : compilation "spéciale jeunes" : c’est pour cela qu’à Fury Magazine, "Got the Go !!!", on aime, c’est pour nous ! Enfin, pour moi, plutôt…

http://www.myspace.com/gotthegocompilations

Pamela Hute : Umbrella

Certains la dise "bobo-parisienne", d’autres n’aiment pas sa façon de parler un poil pédante (en même temps, elle sort de Sciences-po), personnellement, je me fiche bien de tout cela ! Une fille dont le groupe est capable de casser sa tirelire et de racler les fonds de tiroir pour auto-produire son premier album, moi, je dis que cela mérite le respect. Et en plus leur musique est vraiment bien, ce qui ne gâche rien ! L’album se nomme "Turtles Tales From Overseas" et n’est pas sans rappeler les sonorités des Hushpuppies…

http://www.myspace.com/pamelahute

The Asteroïds Galaxy Tour : Golden age

Je pense qu’on tient les héritiers des B-52’s ! Pas d’un point de vue musical, mais dans l’esprit qui semble se dégager de cette formation danoise. Pour vous faire une idée, je vous engage fortement à visionner leurs quelques vidéo-clips... Ceci dit, vous avez certainement déjà entendu quelque chose d’eux, ne serait-ce que parce que vous avez vu une pub pour un appareil commençant par "i" et finissant par "pod".

The Raveonettes : Dead sound

Les Danois sont à l’honneur. Ce duo est bien plus qu’un hommage vibrant aux Sonic Youth, The Jesus and Mary Chain, My Bloody Valentine, Planète Zen, Chapterhouse et consort. Ils ont revisité le style et en tirent sa quintessence !

Amoureux et nostalgiques de la glorieuse "noisy pop", à vos platines !!!

The Subways : In love

J’avais juste peur que tout le monde s’endorme après cette sélection… Donc, ici, rien à dire, une consigne uniquement : volume à fond.

http://www.youtube.com/watch?v=SU7pfstuFII

 

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29 mai 2010 6 29 /05 /mai /2010 11:27

Par GoudurixYZ


On a tous un banc, un arbre ou une rue
Où l'on a bercé nos rêves
On a tous un banc, un arbre ou une rue
Une enfance trop brève

 

Aujourd’hui : Klacto Vee Sedstein par les Blue Rondo à la Turk


img078.jpg

“I must have 120 shirts, 23 suits, 50 pairs of shoes.” 120 + 23 + 50 = 193.  A condition d’avoir une grande penderie et à raison de 7 jours par semaine, on peut dire que Chris Sullivan, monsieur "un look par jour", pouvait voir venir. Etre ou paraître ? Les deux mon général. Ou comment passer du général au particulier. Chris Sullivan était non pas un VRP multicarte, mais un VIP multicarte de visites. Propriétaire de boîte à Soho où l’on n’entrait pas si l’on était "gros ou normal", journaliste à "the Face" (logique), écrivain, admirateur de « Coltrane, Parker, Camus, Sartre », Chris Sullivan connaissait tout le monde. Steve Strange, Gary Kemp, Rusty Egan. Et aussi un Barbadien, un Grec, un Jamaïcain, un Irlandais, un Brésilien, un Ecossais. Tous sapés comme des sapeurs. En 1982, ils s’appelaient Blue Rondo à la Turk, le disque s’appelait Chewing the Fat, la première chanson s’appelait Me and mister Sanchez.  Sanchez ? Sanchez ? Il y en a trois pages dans l’annuaire de Perpignan. Ay ayayay ! En plus il aurait dû dire "mister Sanchez and me" pour être poli. Voyons la suivante…Klacto Vee Sedstein ? Là ça s’arrange, c’est le genre de pseudo encore libre sur Ebay.  Ami, ennemis, are you ready ? Cliquez sur la vidéo. Tenez deux  minutes et vingt et une secondes, jusqu’au break. Le jeu de jambe de Chris Sullivan !... Et Chris Tolera à côté… On n’a jamais vu ça même au stade Vélodrome quand Chris Waddle mystifiait un pauvre arrière gauche de division 1. Pour la peine le centre en retrait allait dans les pieds d’un Romario démarqué devant sa cosmopolite d’équipe. C’était le genre de but à tenir toute la saison au Top But de Téléfoot.  Dans les années 80, le foot se jouait en 4-4-2. Blue Rondo devait être le tandem de la gagne. La chanson atteignit le nombre 50 de la liste comme dit le traducteur de Google. Juste de quoi éviter la relégation.

Revenons dans le civil. Dans l’état civil. Ils s’appelaient Moses Mount Bassie, Geraldo D’Arbilly… Des noms comme on n’en fait plus. Pour être indicatif,  les Blue Rondo étaient plus que parfaits.                    

 La musique était signée par deux traîtres dont nous tairons les noms (en plus ils me font faire des répétitions) et qui partirent fonder les ineffables Matt Bianco.

Chris Sullivan avait écrit les paroles, les avait chantées, peint la pochette.  Il était joueur, entraîneur et plus encore. Un peu comme Tony Vairelles à Gueugnon.  Tony si un soir de défaite tu écoutes Blue Rondo à la Turk,  laisse tomber, retourne chez les chtis !

Vous l’avez compris, fidèle lecteur de Fury Magazine, Chris Sullivan était mon Joseph Kessel à moi (désolé pour le français, c’était pas le moment). Si un commentaire arrive et me conseille de laisser tomber moi aussi, je crois que j’arrête de lire les résultats du National.

Arrivé à ce stade de l'exposé,  je vais passer à une anecdote personnelle. Vous pouvez donc laisser tomber vous aussi, la suite n'ayant pour but que de me défouler. Ainsi donc en  1983, pour écouter un disque dans sa voiture, il fallait :

1  Aller l'acheter.

2  Le poser sur sa platine tourne disque.

3  Introduire une K  7 C 90 dans le magnétophone.

4  Presser simultanément sur les touches Play et Record juste après avoir posé le diamant sur le disque en question suffisamment loin de la première chanson de manière à laisser les 4 secondes nécessaires pour que se déroule le début de la bande magnétique. 

5  Appuyer sur les touches Stop et Eject.

Le 20 juillet 1983 aux environs de 17 heures fort de cet  exercice, je me rendis à Saint Cyprien (plage) pour m’entendre dire un "Je ne peux plus rien faire pour toi". Comme disait Bortek, dans ma poitrine mon cœur se serre, le coup porté est bien sévère. Je n'ai même pas la présence d'esprit de lui répondre,qu'elle n'a jusqu'à présent pas fait grand chose. En un  mot : effondré. Il ne me reste plus qu’à aller me jeter dans une rivière du haut d’un pont, ou rentrer péniblement chez moi. Quiconque connaît Saint Cyprien (plage) comprendra que je choisis la deuxième solution. Pour l’avoir testé, ce disque était parfait pour se faire larguer. Aussi soluble dans  les déboires qu’un cachet d’aspirine dans un verre d’eau et tout aussi radical. Je peux aujourd'hui raconter cela impunément, je  soupçonne l’intéressée d'écouter désormais de la chanson française.

 

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25 mai 2010 2 25 /05 /mai /2010 13:34

Par Hong Kong Fou-Fou

   

sommes-nous-seuls.jpg

Sommes-nous seuls dans l’Univers ? Vaste débat… Moi, quand je pense au nombre de gens qui idolâtrent Jack Kirby ou Ray Harryhausen, qui collectionnent les 45t de northern soul et qui portent des Levi's avec un "E" sur le tag, j’ai envie de répondre "Oui". Ensuite, si je réfléchis un peu, la réponse évidente est "Non". Soyons sérieux : il y a 1011 étoiles dans notre galaxie. A la louche, hein, on ne va pas chipoter pour quelques millions d'étoiles. 1011, c’est 100 000 000 000, cent milliards, quoi. Et 1011 galaxies dans l’univers. Faites le compte, ça fait un total de 1022 étoiles. Dix mille milliards de milliards. Oui, je sais, moi non plus ça ne me parle pas, j’ai l’impression d’être un joueur du Real Madrid qui lit son bulletin de paye. Au temps de la peseta, peut-être, mais quand même. Allez, une petite image pour essayer de se représenter ce nombre incommensurable d'étoiles. Imaginons que chacune soit un grain de sable vaguement cubique de 1  mm de côté (oui, je sais, ça fait de gros grains, et ils sont rarement cubiques. C'est pour faciliter le calcul, j'ai déjà été à la plage, merci). Dans un mètre cube, on pourrait ranger 1000 X 1000 X 1000 étoiles, soit un milliard. C'est beaucoup ? Ben pas tant que ça. Dans les vastes locaux de Fury Magazine (10 m X 10 m X 3 m, décorés avec goût), on pourrait mettre 300 milliards de grains de sable-étoiles. C'est la femme de ménage qui serait contente. En fait, pour ranger toutes les étoiles de l'Univers, il faudrait remplir un parallélépipède de 1000 km sur 1000 km sur 10 m de haut.  Grosso modo, toute la surface de la France couverte de sable sur 10 m de hauteur... Chaque grain, une étoile.

La plupart de ces étoiles sont entourées d'un certain nombre de planètes. Pour ceux qui ne regardaient pas Temps X dans les années 80, je rappelle que notre Soleil à nous est entouré de 8 planètes. Et il en manque peut-être, la notion de planète est vague. Il y a quelques années, Hubble a découvert Quaoar, une gigantesque boule de glace (je n'imagine même pas le cornet !) qui gravite à 6 milliards de km de nous. Même en étant pessimiste et en comptant une seule planète par étoile (c'est la crise, après tout), cela fait 1022 planètes. Comment imaginer que dans cette multitude, il n'y en ait pas quelques unes qui offrent des conditions propices au développement de la vie ?

Seuls les descendants des esprits éclairés qui voulaient carboniser Copernic au XVIème siècle peuvent croire que l’Homme est seul dans l’Univers, et que tout ce qu’il y a autour de la Terre, c’est juste un joli décor, dénué de la moindre forme de vie.

Il y a une équation amusante, l'équation de Drake, qui permet de calculer le nombre de civilisations extraterrestres avec lesquelles nous pourrions un jour interragir (oui mon Colonel, rassurez-vous, leur envoyer plein de missiles dans leurs sales gueules d'aliens est aussi une interaction). Elle fait intervenir tout un tas de paramètres, je ne les liste pas tous pour ne pas décourager les quelques lecteurs qui n'ont pas encore cliqué sur "Reculer d'une page" en soupirant. Il y en a sept, parmi lesquels on trouve la durée moyenne de vie d'une civilisation, son intelligence et son désir de communiquer, le nombre d'étoiles qui se forment par an dans notre galaxie, etc. Ces paramètres sont très subjectifs, à chacun de leur attribuer une valeur en fonction de ses convictions. Je ne pense pas que Raël et le Pape trouveraient le même résultat, par exemple.

Mais une chose est certaine, c'est que la probabilité que quelque part dans l'Univers une forme de vie existe est largement supérieure à la probabilité que je gagne au loto, ou que je sorte un jour avec Naomi Campbell (mais je vais apprendre à parler italien, ce qui devrait doubler mes chances - avec Naomi, hein, pour le loto, rien à faire).

Attention, ça ne signifie pas qu'il faut vous préparer à voir un matin débarquer dans votre jardin d'hideuses petites bestioles munies de multiples tentacules, chacune tenant un désintégrateur à triple impulsion ionisée. Non, il n'y a que dans le cinéma US des années 50 qu'une famille habitant un paisible pavillon de banlieue ne pouvait prendre son petit-déj' sans se faire attaquer par : a) de féroces envahisseurs martiens (Mars, la planète rouge, vous comprenez le message ?), b) des créatures ordinaires - araignées, pieuvres, taupes - ayant atteint des dimensions extraordinaires suite à des mutations engendrées par des savants ayant trop joué avec des atomes. Non, rien ne dit que ces formes de vie souhaitent, ou puissent, entrer un jour en contact avec nous. Allez donc construire un vaisseau spatial lorsque vous êtes une amibe, pour voir. Peut-être que nous ne les rencontrerons jamais, que nous n'aurons jamais la moindre preuve de leur existence. Mais une chose me paraît certaine, c'est qu'elles doivent être là, quelque part.

N'allez pas croire pour autant que je vous encourage  à rejoindre ces illuminés qui se réunissent au sommet d'une colline et qui guettent les soucoupes volantes en écoutant de la musique new age. Non, vous feriez mieux d’aller vous acheter des Levi's Big E, et de chercher sur ebay des 45t Tamla Motown. Je me sentirais moins seul. Merci.

 

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