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Créé en mars 2007

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Fury Magazine, toujours à la pointe de l'actualité d'il y a cinquante ans en arrière.

Nos garanties :

- Tous nos articles sont écrits sur des ordinateurs à fiches perforées gros comme une camionnette.

- Nos rédacteurs ne communiquent entre eux que par téléphone filaire.

- L'un d'eux est né avant 1960.


"Nous sommes l'avant-garde du passé."

Modern life is rubbish...

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... quoique...
Par Oddjob
  

"Dans des aventures sensationnelles, inédites… Spirou présente… Un type extraordinaire les amis ! Jean VALHARDI ! Un gaillard plein d’allant et de courage que vous aimerez. Comme vous aimez les héros de Spirou…"

Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire ! Précipitez-vous chez votre libraire favori et plongez-vous dans les aventures de VALHARDI, le célèbre détective dont la poignée de main, franche et ferme, était le signe de reconnaissance des membres du Club des Amis de Spirou. Eh oui, les belles éditions DUPUIS, nous proposent, enfin, une magnifique intégrale digne de ce nom, avec un premier tome regroupant les années 1941 à 1946, avec Doisy au scénario et surtout Jijé au dessin. Alors mieux qu’une distribution de cartes de rationnement gratuites… lisez les enquêtes de VALHARDI !

Vous En Voulez Encore ?

Trop chauve pour être une rock star, trop asthmatique pour être footballeur, pas assez alcoolique pour être écrivain, trop Français pour être Anglais, pas assez suicidaire pour être artiste, trop intelligent pour la télé-réalité. Il ne me restait pas grand' chose, et ce pas grand' chose, c'est devenu Fury Magazine. Hong Kong Fou-Fou


Rédaction :
wally gator logo Wally Gator : rugby de village, communion solennelle et charcuterie.
Eleve-Moinet-2.jpg  Elève Moinet : permis B, Première étoile, BEPC (mention Assez bien)
oddjob logo 2 Oddjob : KPM, RKO et Kop Boulogne.
barbidule-logo.jpg Barbidule : contradictions, bals de village et coloriage.
Getcarter logo Getcarter : mod, mod, mod.
hkff logo Hong Kong Fou-Fou : soins capillaires, huile de moteur et kilomètre arrêté.

N'hésitez pas à nous écrire : fury.mag@gmail.com (Pas de compliments, nous sommes modestes. Pas de critiques, nous sommes susceptibles. Pas d'insultes, nous sommes hyper baraqués. Pas de propositions à caractère sexuel, nous sommes fidèles.)
Vous pouvez également devenir fan de Fury Magazine sur Facebook (ici : Fury Magazine sur Facebook).
27 mai 2013 1 27 /05 /mai /2013 06:26

oddjob logo 2 Par Oddjob

 

Trouver l’inspiration passe parfois par des chemins (bien) détournés.

Ainsi, l’autre jour, à la faveur d’une séance de (re)visionnage d’un bon vieux classique des 70s, De la part des copains (Cold sweat), il a suffi du générique pour me mettre en émoi. Pour me dire que je tenais encore là un sujet digne de votre "furyeux" magazine préféré.


de la part des copains

 

Tenez plutôt…

A la réalisation, on retrouve le vétéran Terence Young, quatre ans après son dernier Bond, Thunderball, et un an avant son western (par trop sous-estimé), Soleil Rouge.

Côté scénario, Albert Grisbi Simonin est venu préter main forte à Shimon Wincelberg (scénariste notamment sur Star Trek, Police woman ou Mannix), dans l’adaptation du polar de Richard Matheson publié chez nous à la Série Noire.

La composition du score est confiée à Michel Magne.

Et du beau monde va défiler devant la caméra : Charles Bronson, James Mason, Liv Ulman, Jill Ireland, Michel Constantin… et Jean Topart.

Quoi ? Jean Topart ? L’Elève Moinet sourit déjà malicieusement, se demandant comment je peux laisser sur le carreau ce brave Michel Constantin.

Eh bien oui, le grand, l’immense Jean Topart ! Et dans ce film, il excelle de machiavélisme et de félonie dans le rôle de Katanga, MAT 49 au poing. Mais après une course poursuite entre motards et Opel Commodore et une chasse à l’homme avec incendie de garrigue, il finira cramoisi dans les eaux de la Méditerranée…

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Mais si la silhouette inquiétante, le visage de traître parfait et le jeu tout en perversité contenue de Topart font merveille dans nombre de films –  Le Soleil des voyous de Delannoy, Coplan sauve sa peau de Boisset – et de feuilletons – Rocambole et Gaspard des montagnes, tous deux signés de Jean-Pierre Decourt en 1964 et 1965 – d’excellente facture et fort dignes d’intérêt, il faut bien reconnaître que ce sera sa voix qui continuera à nous hanter.


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En effet, il possède une voxographie des plus riches et envoutantes.

Qu’aurait été Belphégor sans sa narration inquiétante et ténébreuse ? Et si l’on rappela longuement, lors de sa disparition en décembre 2012, son "rôle" de récitant dans Les merveilleuses cités d’or, il ne faut pas oublier sa présence en 1970, sur le même registre, dans l’adaptation "en voix" d’une aventure de Bob Morane : Le brouillard doré ! (avec en prime une magnifique pochette dessinée par Vance très… "druillesque")

Et que dire de ses talents de doubleur, qu’il met au service des meilleurs films de genre et qui nous font oublier nos exigences en matière de version originale ?

Il sera la voix d’Eddie Byrne dans Island of terror de Terence Fisher, celle de John Houseman dans le Rollerball de Jewison. Par trois fois, il doublera Freddie Jones : Juggernaut (Terreur sur le Britannic) de Richard Lester, Elephant Man de Lynch et Young Sherlock Holmes de Levinson.

Mais surtout, la "magie" du doublage nous permettra de frémir d’effroi à la vue du terrifiant Christopher Lee déclamant avec la voix de Jean Topart. Tout d’abord en 1970 dans Scars of Dracula, une production de la Hammer réalisée par Roy Ward Baker. Puis trente plus tard, dans l’hommage de Burton à ces fameux studios britanniques, Sleepy Hollow !

Imaginez : Dracula/Lee/Topart "baissa sa tête vers son sein et commença à laper le sang avec une avidité nauséeuse à contempler" (extrait de la novellisation anglaise des Cicatrices de Dracula).

Cerise sur le gâteau, en 1958, il sera la voix du Capitaine Francis Blake himself (Yves Brainville assurant celle de Mortimer) dans l’adaptation radiophonique de la Marque Jaune et du Mystère de la grande pyramide.

 

 

Jean Topart aura été l’un des artisans du fameux doublage à la française aux côtés des voix "célèbres" que sont Raymond Loyer, Jacques Thébault ou encore Jean-Claude Balard. Gloire lui soit rendue ! 

 

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11 mai 2013 6 11 /05 /mai /2013 06:40

hkff logo Par Hong Kong Fou-Fou

 

Le 7 mars 1969, les spectateurs français attendent patiemment à l'entrée des salles de cinéma qu'une ouvreuse munie d'une lampe électrique viennent les accompagner à leur siège. Après les actualités et les réclames, et après avoir acheté à l'entr'acte une quelconque friandise aux mêmes ouvreuses munies d'un panier d'osier, ils découvrent le générique coloré du nouveau film de Gérard Oury, "Le cerveau", associé au morceau imparable "The brain" de Georges Delerue et The American Breed.

A la 23ème minute du film, la frange masculine du public entre en transe. Il n'y a plus que les caramels qui sont mous, les grains de popcorn giclent hors de leur cornet et les esquimaux dégoulinent dans les mains. L'actrice Silvia Monti envahit l'écran, dans une scène restée culte et qui n'a rien perdu de son intensité érotique quarante-quatre ans plus tard. Comme je n'aime rien affirmer qui ne soit scientifiquement prouvé, je viens de me la passer dix-sept fois d'affilée, impossible de s'en lasser (de s'enlacer aussi, malheureusement). Accrochée à une corde, la belle Italienne se laisse descendre d'un balcon, (dé)vêtue d'un bikini noir et munie d'un mini poste de radio d'où s'échappe la chanson "Cento giorni" de Caterina Caselli. Tous les hommes autour de la piscine sont en arrêt. Et pourtant, ce sont des gangsters, par nature pas faciles à arrêter. Silvia Monti glisse le long de sa corde comme un serpent le long d'une liane et hypnotise sa proie (Monti python, quoi).


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Dans le film, Silvia Monti incarne Sofia, la soeur du mafieux sicilien Frankie Scannapieco qui, afin de la garder pure jusqu'au mariage, la tient recluse dans sa somptueuse villa sicilienne et éloigne à coups de fusil ses prétendants éventuels. Excédée, la belle jure à son frère qu'elle offrira sa virginité au premier venu. Le premier venu n'est pas le premier venu, puisqu'il s'agit du colonel Matthews, le fameux "Cerveau" qui débarque pour négocier son prochain coup avec la Mafia. Le tandem David Niven/Eli Wallach fonctionne à merveille mais, honnêtement, à partir du moment où Sofia lance son opération séduction, tout le reste, on s'en moque.

Lamartine a écrit "O temps, suspends ton vol" en 1820 mais ce n'est pas possible, ce doit être une erreur, il avait forcément vu "Le cerveau" avant. Cette expression prend tout son sens en visionnant cette scène. J'en mettrais mon kimono au feu, Gérard Oury a dû la faire recommencer plusieurs fois, pour le plaisir. "Silvia, c'était parfait mais on va la refaire par acquis de conscience". "Silvia, ce n'est pas toi mais ce crétin de Giuseppe est entré dans le champ". "Plus sensuelle encore, s'il te plaît, Silvia". "Désolé mon chou, j'ai oublié de mettre la caméra en marche". Etc.

Si pour ce qui est de sortir de l'onde, c'est Ursula Andress qui mérite la palme dans "Dr. No" (normal, elle a déjà le masque), Silvia Monti, elle, sait se jeter à l'eau.

On la voit peu ensuite dans le film, si ce n'est dans une autre scène où elle roucoule avec le colonel Matthews place du Trocadéro, à bord de son splendide coupé sport BMW 2000, et après l'attaque du train, déguisée en pompier, cette fois dans une plus banale R16.


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L'actrice poursuit sa carrière jusqu'au milieu des années 70, en tournant dans des films italiens inédits chez nous pour la plupart, surtout des gialli et des films éroticorrifiques : "Les sorcières du bord du lac" (Le regine, de Tonino Cervi, 1970), "Le venin de la peur" (Una lucertola con la pelle di donna, de Lucio Fulci, 1971), "Journée noire pour un bélier" (Giornata nera per l'ariete, de Luigi Bazzoni, 1971), "La fureur d'un flic" (La mano spietata della legge, de Mario Gariazzo, 1973). Elle tourne également pour Pasolini dans "Carnet de notes pour une Orestie africaine" (Appunti per un'Orestiada africana, 1970). Ils sont faits pour s'entendre : lui écrit en frioulan, elle est affriolante. Elle donne même la réplique au légendaire duo Terence Hill/Bud Spencer dans "Le corsaire noir" (Il corsaro nero, de Lorenzo Gicca Palli, 1971). Pasolini, Bud Spencer. Un sacré grand écart. Mais elle a les jambes pour.


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Puis elle devient comtesse, en épousant le noble vénitien Luigino Donà delle Rose, l'un des éminents membres de la jet-set italienne, qui crée Porto Rotondo en Sardaigne. Il fait de Silvia la reine de Saint Moritz, l'hiver, et de Marbella, l'été (j'espère qu'elle a gardé son bikini noir). En 1997, elle se remarie avec Carlo de Benedetti, ex-patron d'Olivetti, comte lui aussi, mais en banque.

Elle a également friquoté, plus jeune, avec Gianni Agnelli, qui a prononcé cette phrase pleine de sagesse : "Les hommes se divisent en deux catégories : ceux qui parlent des femmes, et ceux qui parlent avec les femmes". Je crois donc qu'il est temps de terminer cet article, sous peine de me voir irrévocablement classé dans la première catégorie.


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13 avril 2013 6 13 /04 /avril /2013 07:11

hkff logo Par Hong Kong Fou-Fou

 

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Et si Hitler n'avait pas perdu la guerre en 1945 ? On se marrerait certainement beaucoup moins et "Fury Magazine" n'existerait probablement pas, ou s'appellerait "Führer Magazine" (j'aurais dans ce cas moins de mal à trouver des collaborateurs, haha). Cette uchronie est en tout cas le point de départ d'une web-série diffusée par la suite sur la TV australienne et créée par Dario Russo et David Ashby, auxquels on doit déjà l'irrésistible "Italian Spiderman".

 

Après nous avoir proposé les aventures d'un bedonnant super héros à moustaches en col roulé rouge frappé d'une araignée noire et affublé d'une coiffure digne d'un joueur de foot allemand de la fin des années 70, les deux compères reviennent avec ce projet plus ambitieux, une série consacrée aux exploits de 5 espions chargés d'éliminer un autre moustachu mal coiffé, Allemand toujours, Adolph Hitler. Comme c'est une mission dangeureuse, ils ont appelé ça "Danger 5", logique.


L'histoire se passe pendant la deuxième guerre mondiale, mais une deuxième guerre mondiale qui aurait un peu joué les prolongations et débordé sur les années 60, si on se réfère aux coiffures et au maquillage des personnages féminins, ainsi qu'à l'atmosphère générale.

 

L'équipe de Danger 5 est constituée de Tucker, l'Australien, de Claire, l'Anglaise, d'Ilsa, la louve slave, de Jackson, l'Américain, et de Pierre, le Français, grand amateur de cocktails et de musique afro-cubaine, mon préféré, sans chauvinisme aucun. Ils sont commandés par un colonel vêtu de la même veste que le N°6 dans "Le prisonnier" et affublé d'une tête d'aigle (ne me demandez pas pourquoi, je n'ai vu la série qu'en V.O. et j'avoue que certains détails m'ont échappé).


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La série est avant tout inspirée d'une certaine presse masculine d'antan dont les couvertures étaient ornées de demoiselles peu vêtues livrées aux mauvais soins de savants sadiques, de Nazis pervers ou de ratons laveurs enragés. Quant aux articles, ils auraient fait passer le "Nouveau détective" pour "Le Monde" (et une page de pub, une). C'est aussi un hommage aux créations de Gerry Anderson, "Les sentinelles de l'air" en tête. La base secrète dans laquelle l'équipe de "Danger 5" se repose entre deux missions loufoques n'est pas sans rappeler celle de la Sécurité Internationale. De même, les décors et les véhicules sont des maquettes en plastique, carton et polystyrène qui ne détoneraient pas dans U.F.O. ou Captain Scarlet. On retrouve tout un tas d'autres influences : Tarantino et son "Inglorious basterds", les films de monstres japonais façon Toho, Ray Harryhausen pour le stop-motion. On pense aussi à l'humour absurde des films ZAZ. Tout un pan de la pop culture qui est rarement mis en avant, sauf dans nos pages bien sûr, autocongratulons-nous !


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Chaque épisode est construit sur le même modèle : Hitler invente un truc pour nuire à l'humanité (ou juste se faire plaisir, comme quand il monte une troupe de danseuses pour se produire à l'occasion de son anniversaire, dans "I danced for Hitler"), les 5 braves tentent de le contrer et, cerise sur le strudel, de l'occire. Sans perdre leur bonne humeur, fumer comme des pompiers et boire comme des Polonais. Parce que c'est vrai que ça fume et que ça boit beaucoup, chez nos héros. A croire qu'ils sont sponsorisés par la Seita ou par Smirnov. Pas un bon exemple pour nos enfants, me dites-vous ? Mais hé, ho, les membres de "Danger 5" combattent quand même les pires criminels que l'Histoire ait connus, on peut bien leur accorder quelques vices, non ?

 

Et Dieu sait qu'ils en flinguent, des Nazis, à grandes rafales de Maschinenpistole 40. C'est tellement plus drôle de retourner contre l'ennemi ses propres armes.

 

Plutôt que de compter sur de vulgaires Waffen SS, Hitler fait appel à des dinosaures, des robots, des femmes invincibles. On croise même des Atlantes. On croise aussi tout le gratin du régime nazi, des noms tristement célèbres que les auteurs de la série se font un malin plaisir de ridiculiser : Mengele, Himmler, Goebbels, Heydrich. Y a pas, Hitler savait s'entourer. Tu parles d'une dream team. Une crime team, plutôt... Les autres barbares à moustaches de l'époque ne sont pas épargnés, puisque Staline et Hirohito font également un petit coucou.

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La série frise le grand n'importe quoi. On a ainsi droit à un berger allemand qui fume et qui parle (je parle d'un chien, évidemment, pas d'un bonhomme en culottes de peau qui garde des moutons sur les pentes de la Thuringe). Dans un épisode, des zeppelins volent la tour Eiffel, provoquant des suicides en série chez nos malheureux compatriotes. Dans un autre, Hitler possède un bar clandestin, avec table de jeu et orchestre de jazz, musique qu'il semble grandement apprécier (Hitler mélomane, c'est Ruhr et chansons ?) Etc, etc. Les auteurs ont vraiment poussé très loin le bouchon. A côté de leur vision de la deuxième guerre mondiale, celle de Tarantino dans "Inglorious basterds", c'est les "Mercredis de l'Histoire".


Mais c'est tellement débile que ça en devient génial. Il y a dans trente secondes de "Danger 5" plus d'idées et de trouvailles que dans l'intégralité de "Plus belle la vie". Regardez le trailer, il vaut mieux qu'un long discours. Surtout s'il est prononcé par un nabot excité, dans une taverne à Munich dans les années 20.

 

 

Une petite visite sur le site officiel s'impose : http://www.sbs.com.au/danger5/index.html

Et merci à Barbidule, qui, à défaut d'écrire des articles, joue à merveille son rôle d'informateur.

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23 mars 2013 6 23 /03 /mars /2013 06:30

oddjob logo 2 Par Oddjob

 

Nous sommes en 1961.

Le Monde libre n’a pas encore pour ange gardien cinématographique un certain agent des services secrets britanniques. L’espionnage est déjà, bien sûr, un genre prisé de la littérature et du cinéma anglo-saxons, d’Ambler à Hitchcock. Et pourtant, c’est en France que naît sur écran le modèle décalé, élégant et pour tout dire aristocratique de l’espion que nous aimons.


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Ainsi démarreront les aventures de Théobald Dromard, alias le Monocle, honorable agent du 2ème Bureau. Tirées des romans (un brin plus sérieux que leurs adaptations) du grand résistant Rémy, elles seront portées à l’écran par trois fois par Georges Lautner.

Après Le Monocle Noir, suivront en 1962 L’Œil du Monocle et en 1964 Le Monocle Rit Jaune.


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Mais pour affronter les barbouzeries de la Guerre Froide, il fallait un acteur à la hauteur des enjeux. Pas question d’un bellâtre frelaté, d’un besogneux de la gâchette, d’un acharné de l’uppercut. Rien de tout cela. Car la trouvaille fut de confier le rôle titre au hiératique Paul Meurisse. Le Monocle tenait là une incarnation impeccable : un brin vieille France, mais finalement très stylé et distingué, homme de théâtre flegmatique au visage sérieux, voire grave, et surtout à la voix profonde et sûre !

Bref, le gentleman « à la française » est né !

Car pour notre agent, pas question de violence brutale, de corps à corps sanglants, bref d’exercice sportif totalement futile. Il laisse les basses œuvres à ses hommes de main. En effet, il n’agit jamais seul et sera tour à tour épaulé dans sa défense des intérêts de la République, par l’Adjudant Trochu (Jacques Marin), Archiloque (joué par l’ancien catcheur Henri Cogan), ou encore le Sergent Poussin (interprété par Robert Dalban).

Mais surtout, à personnage exceptionnel, missions hors du commun, et notre agent d’être sur tous les fronts : de nostalgiques nazis tentent une ultime résurrection de feu le IIIème Reich au cours d’une réunion secrète au sinistre château de Villemaur ; une partie de chasse au trésor de guerre allemand, non pas au fond d’un lac autrichien, mais au large de la Corse, attirent de joyeux agents anglais et soviétiques ; une terrible secte basée à Hong Kong s’en prend à la dissuasion nucléaire française !

Heureusement ces péripéties échevelées, teintées d’humour noir et de cynisme bon teint ne sombreront jamais dans le pastiche facile, la parodie graveleuse. Certes le monde de l’espionnite aigüe y sera mis à mal, mais avec un sens de l’humour et dans une atmosphère « à l’anglaise ». A mille lieues de la vulgarité crasse de l’OSS 117 version Dujardin, parfait exemple malheureux de comédie d’espionnage franchouillarde et bas du front…

Et les productions de s’étoffer à chaque épisode, jusqu’à convoquer sur Le Monocle Rit Jaune Michel Magne à la bande originale et à afficher Edward Globe Trotter Meeks (en officier de sa Gracieuse Majesté) et surtout Barbara Steele (la trop fameuse Reine Martyre du cinéma gothique !). Meurisse en perdra, d’ailleurs, son flegme. Jugeant ainsi indigne de donner la réplique à une actrice d’un genre aussi peu noble (à ses yeux) que le fantastique, il eut à son égard, tout au long du tournage, une attitude fort peu digne d’un gentleman.


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Alors, évidemment, notre confrère, le pointilleux Elève Moinet nous rétorquera que Meurisse n’a jamais été aussi épatant que chez Clouzot, en directeur tyran dans Les Diaboliques (et pour cause !).

Mais ne gâchons pas notre plaisir, car après lui, l’espionnage français ne sera plus qu’une affaire de fonctionnaire patenté.


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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 06:45

oddjob logo 2 Par Oddjob

 

L’article que vous avez devant vos yeux, amis et fidèles lecteurs, aura connu bien des vicissitudes, les méandres de l’esprit d’un rédacteur de Fury Magazine (le mien en l’occurrence) étant parfois fort bien étranges.

La quête effrénée de nouvelles références à immortaliser, de modèles à déchiffrer, d’icônes à afficher… est pour nous une question de survie (tant intellectuelle que physique).

Ainsi, l’approche de ce qui devait être la fin du Monde, encouragée par des dingos de tout acabit, me semblait toute indiquée pour vous parler de deux "belles" personnalités du cinéma d’horreur américain des années 70 et 80. Deux gueules de "monstres", d’autant plus effrayantes que tout maquillage ou effet spécial était superflu, leurs visages "au naturel" se suffisaient à eux-mêmes pour susciter le malaise, la brutalité, l’effroi…

D’un côté le complice de Wes Craven dans The Hills Have Eyes (La Colline a des yeux) 1 et 2, Michael Berryman. Cet inoubliable interprète de Pluto, le joyeux cannibale, bâtit sa carrière, en plus d’un sens évident de la comédie, sur son physique "hérité" d’un syndrome de Christ Siemens Touraine (pas de système pileux, pas d’ongle, un crane conique) dont il a été victime à sa naissance.

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De l’autre, Joe Maniac Spinell. Cet habitué des films de Friedkin, sur Sorcerer (Le Convoi de la peur) et Cruising (La Chasse), donnera ses lettres de noblesses de serial killer au personnage créé par William Lustig en 1981. Pour s’en convaincre, revoyez les (beaux) yeux emplis de terreur de Caroline Munro face à ce visage de bête, suintant le glauque et la perversité.

 

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Mais rien n’y fit, le Monde avait encore quelques beaux jours devant lui et mes figures "apocalyptiques" pouvaient être rangées (momentanément) au placard.

Alors, je me pris à imaginer celles qui pourraient le mieux représenter les deux pôles féminins du curseur cinématographique, fantasmé dans ces pages. Comment arrivai-je à ces deux actrices que tout (ou presque) oppose ? J’avoue moi-même mon étonnement ! Car entre la blonde et glaciale (et pourtant si érotique) Tippi Hedren et la brune et franchouillarde Dominique Davray (la plantureuse Madame Mado des Tontons Flingueurs)… il y a un abîme, un dangereux grand écart. Que nous assumons.


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 Et oui, outre le fait qu’elles soient toutes deux nées en janvier, et qu’elles aient été dirigées par Hitchcock (Birds et Marnie pour la première et To Catch a Thief pour la seconde), elles sont les deux mamelles (pardonnez-moi cette expression triviale) de ce cinéma que nous aimons : le cinéma américain de haute tenue et la comédie française (jusqu’à la fin des 70s et pas plus tard) véritablement populaire et jamais beauf.

Malgré tout, je ne tenais pas là un sujet, un vrai, de celui qui vous fait oublier la crise et les hausses de janvier. Il me fallait une figure noble, intègre, pas forcément (pour ne pas dire surtout pas) pleine de bons sentiments et qui surtout ait une distance, un regard décalé. Je plongeai dans mes archives, films, souvenirs…

Les premières minutes de Dark of the sun (Le Dernier train du Katanga) suffirent !

Je tenais enfin mon bonhomme en la personne du sobre et sombre (n’y voyez aucun mauvais jeu de mots) Jim Brown : démarche souple, élégant en chapeau de brousse et mitraillette Sterling au poing, il s’impose d’emblée comme l’égal de Rod Taylor.

 

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A mille lieux du trop hollywoodien et propret Sydney Poitier, du "je m’en foutisme" d’un Fred Williamson ou de l’amateurisme d’un O.J. Simpson. Plus proche du (déjà) vétéran Woody Strode (qui eut à son actif Ford, Brooks, Léone, Castellari… excusez du peu !) mais en moins mutique, Jim Brown apparait avant tout pour ce qu’il est… un (bon) acteur au service d’une (bonne) histoire et non le "Black de service" (ce que ne sera jamais, j’en ai bien peur, le navrant Omar Sy).

Tout à la fois courageux, solitaire, indépendant, fuyant honneur frelaté et récompense complaisante, fier de ses origines (sans pour autant les porter en étendard), l’homme et l’acteur ne seront jamais très éloignés.

Ainsi, il ne s’enfermera jamais dans une blaxploitation trop souvent sclérosante et qui deviendra rapidement contre productive.

Ses grands rôles, il les tiendra dans des productions d’envergure partageant la vedette avec les plus grands noms : Lee Marvin, John Cassavettes, Charles Bronson, Patrick McGoohan, Ernst Borgnine. De 1964 à 1970, six années au cours desquelles sa filmographie marquera définitivement le cinéma : The Dirty Dozen, Dark Of The Sun, Ice Station Zebra, 100 Rifles, El Condor…

Mais en footballeur professionnel qu’il était, son touchdown le plus marquant sera celui marqué contre la bonne conscience blanche et l’intégrisme black, en 1969. Raquel Welsh et lui tourneront la première scène d’amour cinématographique entre une blanche et un noir dans les 100 Rifles, film qui vaut autant pour son scénario jouissif que ce moment émoustillant.

 

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Le cinéma d’action des 80s et 90s débilitant et pathétique ne pouvait offrir à Brown de rôle à sa mesure. Sa dernière véritable apparition sur grand écran sera dans un petit rôle d’entraineur de boxe dans Mars Attacks ! en 1996.

Qu’il est loin le temps où l’attaque d’un fort mexicain tenu par les troupes de Maximilien ou retrouver un satellite perdu dans l’Arctique, vous forgeait un héros !

 

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15 décembre 2012 6 15 /12 /décembre /2012 06:26

Eleve Moinet 2 Par l'élève Moinet

 

Ce sont des hommes, des vrais.

 

gert frobe

Gert Fröbe

Gert Fröbe ? C’est un peu le grand-père qu’on n’a pas eu. Qui vous aurait fait sauter sur ses genoux et laissé jouer avec sa casquette galonnée. Faut dire qu’il y a des gens comme ça, qui ont la grosse tête bien pleine de l’emploi. Besoin d’un bon nazi ? Ach, l’ami Gert fera l’affaire. Rustre, arriviste, mégalo, méfiant, arrogant, subordonné à souhait. Toujours placé, jamais gagnant. Et vas-y que j’te bouscule dans La fantastique histoire vraie d’Eddie Chapman et vas-y que j’t’aboie dans Paris brûle-t-il ? Sans oublier, bien sûr,  cerise sur le kouglof : Le jour le plus long.  Dans Tollkühnen Männer in ihren fliegenden Kisten, heu, dans Ces merveilleux fous volants dans leur drôles de machines, il ira même jusqu’à enfiler le casque à pointe. Preuve de bonne volonté s’il en est.

Même dans Goldfinger  il ne pourra se départir de son accent à couper une saucisse de Francfort au couteau. "Peu importe, monsieur Bond, le golf est à moi…" "Non Monsieur Bond, j'espère que vous mourrez !..." Et pour cause, c’est lui-même qui se doublait dans la VF alors qu’il ne parlait pas un mot d’anglais. Pas la peine de lui mettre les (deux) points sur le Ö, c’est lui qui doublera Ernst Stavro Blofeld, interprété par le fugace Anthony Dawson, lui-même doublé par Eric Pohlmann dans la VO de Bons baisers de Russie et d’Opération tonnerre. Le doubleur doublé, quoi. Gert Fröbe ? Pas un bon aryen.

 

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Leon Atkins

Si l’Allemagne avait son Gert, l’Autriche avait son Leon. De son vrai nom, Leo Aschkenasy, patronyme difficile à porter à une certaine époque, le jeune Leon Atkins émigre rapidement à Hollywood.  Pas rancunier, il enfile l’uniforme soutaché du Général Buhkalter qui le fera passer à la postérité. Rappelez-vous, sa grosse tête bien pleine, bien balafrée, le sourire en coin par-dessus l’épaule de Klink. J’ai essayé, ça ne marche jamais. Les galons peut-être… Pourtant Leon Atkins, c’est un peu le grand-père qu’on n’a pas eu, qui vous aurait fait sauter sur ses genoux et laissé jouer avec sa médaille.

On le retrouve dans une tentative de suite du meilleur film de la Hammer,  Le chien des Baskerville : Sherlock Holmes et le collier de la mort de Terence Fisher. Raté. Pas rancunier, le revoilà dans Frankenstein. De la Hammer à la Transylvanie, il n’y a qu’un pas. Encore raté. Sa (longue) scène du testament est encore cachée dans les bonus de Frankenstein junior. Il ne verra jamais le château – plus gothique tu meurs – de Frau Blücher et du baron Frankenstein, heu, pardon, Frankenstine.

Vous voulez que je vous dise ? L’Autrichien, pas si rancunier que ça.

 

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Alfred Hermans

Si l’Allemagne avait son Schultz,  la Belgique a eu son Alfred. Alfred Hermans, Fred pour les intimes, qui garda les cages  du Koninklijke Sporting Club Hasselt  au Stedelijkestadion Hasselt dans les années 80, comme Hans Schultz, Hansi pour les intimes, gardait les prisonniers du Stalag 13 dans les années 60. Pourquoi, je pense à lui, tout d’un coup ? Je sais pas… Cette (grosse) tête  bien pleine… Cette moustache…Faut dire que Schultz, c’est un peu le grand-papa qu’on n’a pas eu, qui vous aurait fait sauter sur ses genoux et laissé jouer avec son fusil. Bref, gloire éternelle au physionomiste de thevintagefootballclub.blogspot.com.

L’histoire ne dit pas si Fred était lui aussi une passoire et qui était son capitaine au Koninklijke Sporting Club Hasselt, matricule 37 de l'URBSFA. Peu importe, être gardien de but dans la boue wallonne un soir d’hiver mérite un respect profond. En tous cas, le KSCK, un nom à jouer dans Dikkenek ou je m’y connais pas.

 

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Guy Roux

Si l’Allemagne avait son Gert, nous on a notre Guy. Guy quoi ? Allons, un peu de sérieux. C’est que le roi de l’Yonne est le régional de l’étape. Un Alsacien, un vrai. Un vrai Colmarien qui se respecte. Le grand-père qu’on n’a pas eu, qui vous aurait fait sauter sur ses genoux à la Saint-Nicolas en attendant vos cadeaux… Mais trêve de rêverie. Alors Guy, à quand  ta (grosse) tête bien pleine sur le banc du Racing pour une petite pige en national ? Hein ? En attendant, gardons le meilleur pour la fin. Rappelez-vous l’inoubliable : "Ahlala, un Autrichien pour arbitrer l'Allemagne, on aurait pu éviter...". A quand Guy Roux aux (grosses) têtes ?

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8 décembre 2012 6 08 /12 /décembre /2012 06:37

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Les secrets d’un bon film tiennent, le plus souvent, à un bon scénario et une bonne mise en scène, mais aussi à des interprètes pas trop paresseux.

Les secrets du bon film, que l’on prendra plaisir à revoir lors de sa diffusion télévisuelle, nécessitent en plus une bonne bande originale. Pas une compilation branchouille, bien sûr, mais une vraie partition, composée avec brio et intelligence, qui nous habitera bien après le visionnage (bref, on évitera la vulgarité d’un Eric Serra ou d’un Gabriel Yared pour l’excellence d’un Colombier ou d’un de Marsan…). On ne mégotera pas, par contre, sur un générique original, alliant trouvailles visuelles et audaces graphiques (LE maître en la matière étant Saul Bass, notamment sur The Man With The Golden Arm.)

Toutefois le secret ultime du film que l’on se repasse au moins une fois l’an, par dévotion (et aussi parce qu’il en va ne notre survie intellectuelle…), c’est une bonne vraie fin.

Ces fameuses quelques dernières minutes.

Mais il y a fin ET fin, me direz-vous.

Il y a la fin métaphorique. Dans le genre, on n’a pas fait mieux sans doute, qu’Hitchcock dans North By Northwest (La mort aux trousses) : Cary Grant et Eva Marie-Saint s’enlaçant sensuellement dans leur cabine alors que dans le même temps leur train pénètre dans le tunnel… Et pour ceux qui n’ont rien compris : http://www.youtube.com/watch?v=mPoxt-tcFqA.

Il y a la fin dubitative. Prenez The Graduate (Le Lauréat), Dustin Hoffman enlève Katharine Ross, ils s’enfuient hors de l’église, montent dans le premier bus et s’assoient au fond. La caméra les fixe. Ils restent immobiles, ne réalisant sans doute pas ce qu’il vient de se passer. Elle est ailleurs. Que pensent-ils à ce moment-là ? "J’ai fait la plus grosse c… de ma vie !" "Non, rien de rien, je ne regrette rien…". Ou comment filmer de manière géniale un passage à vide. http://www.youtube.com/watch?v=3JTH5VPAT4Y&feature=related

Idem, dans Jackie Brown. Max Cherry et notre hôtesse de l’air d’héroïne s’embrassent. Le téléphone sonne venant perturber leurs adieux. Elle s’en va. Et roule au son d’Across the 110th street. Pense-t-elle le rejoindre finalement ? Nous ne le saurons jamais. http://www.youtube.com/watch?v=3qkrGcTjWFY

 

Et puis, il y a la fin qui "finit mal", car vous l’aurez compris le happy end n’est pas ce que nous affectionnons le plus.

Parmi tant d’autres, trois films m’emplissent inexorablement à chaque vision, d’une même mélancolie.

 

- Play Dirty (Enfants de Salauds) d’André De Toth. Désert libyen 1942, Michael Caine et son unité du Long Range Desert Group s’introduisent derrière les lignes ennemies pour détruire un dépôt de carburant. Afin de mener à bien leur opération, ils portent l’uniforme des forces de l’Axe. La mission réussie, ils sont abattus par les troupes anglaises faisant leur percée sur Tobrouk. Clap de fin sur les corps fauchés. Pas de salut pour les héros dans cet excellent film de guerre sec et brutal, dont l’efficacité des scènes d’action n’empêche pas une dénonciation intelligente de la logique guerrière. 


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- Vanishing point (Point Limite Zéro) de Richard C. Zarafian. On devine une issue fatale au conducteur de la fameuse Dodge Challenger R/T, convoyée de Denver à San Francisco. Pourtant, on espère autre chose pour son chauffeur que de terminer encastré sur un Caterpillar au beau milieu du Middle West. Et pourtant rien n’y fera, Kowalski s’en ira en héros libre d’une Amérique déboussolée. (A ce sujet, nous ne saurions que trop vous recommander la lecture du dernier numéro de la revue Diabolik Zine qui consacre, entre autres, un précieux dossier à la carsploitation des 70’s et 80’s : www.diabolikzine.wordpress.com)

 

- Enfin, le point d’orgue de la "triste fin" culmine avec On Her Majesty’s Secret Service (Au service secret de Sa Majesté). Tout y est : (très) bon scénario, mise en scène au diapason, des interprètes magistraux (Diana Rigg, Georges Lazenby et Telly Savalas), la bande originale de John Barry à son paroxysme, générique d’une élégance folle… et pour parfaire l’ensemble une fin unique dans la série. Belle, cruelle, d’une émouvante sobriété. La gorge se noue, et je dois l’avouer l’émotion me gagne. Une des plus belle scènes d’amour au cinéma. http://www.youtube.com/watch?v=hgndOK2zuY0

 

De la grandeur de savoir tirer sa révérence...

 

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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 06:31

igorParce qu'on ne peut pas aller tous les soirs boire un cocktail au Mocambo, et que les programmes télé risquent de nuire gravement à votre santé, chaque mois (ou presque...), une petite sélection de DVD qui peuvent sauver votre soirée.


Au programme cette fois-ci, quatre films qui, après les avoir visionnés, vont vous donner envie d'enfiler votre vieil imper élimé, d'enfoncer un chapeau mou sur votre tête et d'y aller, au Mocambo, boire de l'alcool frelâté jusqu'à la fermeture, en compagnie d'entraîneuses ménopausées. Vous sortirez en titubant, et comme Frank Sinatra est l'interprète principal de trois de ces quatre films, vous aurez le droit de siffloter "Strangers in the night" avant de vous effondrer contre un réverbère. Autre point commun à ces trois films, c'est qu'ils sont réalisés par Gordon Douglas, à qui on doit pas mal d'oeuvres plutôt symathiques ("F comme Flint", "Appelez-moi Monsieur Tibbs !", des films de guerre, des westerns. Et même "Tiens bon la rampe Jerry"). 


Tony Rome est dangeureux (Tony Rome, Gordon Douglas, 1967)

Le film démarre dans une ambiance de carte postale, un bateau de plaisance rentre au port sous un ciel sans nuage. A son bord, un marin en blazer et casquette s'ouvre une canette de bière. L'action est accompagnée par une chanson qui nous explique que "Tony Rome is dangerous" (les distributeurs français du film ont donc regardé au moins les premières minutes). L'acteur, c'est Frank Sinatra. La chanteuse, c'est Nancy qui, en tant que fille de "The Voice", a forcément une belle voix. Une fois rentré au port, Tony est appelé par son ancien partenaire, devenu détective dans un hôtel louche, pour raccompagner discrètement chez elle une richissime fille à papa, qu'il a trouvée saoule comme un régiment de Polonais dans une des chambres dudit hôtel. Problème : la broche qu'elle portait a disparu, et ça semble poser des problèmes à beaucoup de monde. A partir de là, les morts s'enchaînent, comme dans un moteur à transmission directe, ainsi que les bonnes répliques. Pour exemple : "Les flics arriveront à faire coucher Tony le jour où les Etats-Unis auront à leur tête un président noir". Tous les ingrédients du genre sont là : le copain flic que le détective fait tourner en bourrique mais qui continue malgré tout à l'aider, la beauté fatale qui s'amourache du héros (Jill St John est parfaite de sensualité dans ce rôle), les hommes de main que le héros flingue aujourd'hui, etc. En regardant ce film, je me suis fait une réflexion : avant, le téléphone, c'était un sacré ressort pour les scénaristes.  Tony Rome passe son temps à demander "Où est le téléphone ?", "Je peux me servir de votre téléphone ?" Comment font-ils aujourd'hui ? "Je peux me loguer sur votre Ipad ?", ça a quand même moins d'allure.


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La femme en ciment (Lady in cement, Gordon Douglas, 1968)

Tony Rome est de retour dans un second film qui démarre comme le premier, en mer. La casquette de marin est toujours là mais pas Nancy, sans doute partie traîner ailleurs ses bottes faites pour marcher... La musique est quand même signée Hugo Montenegro, on ne perd pas au change. Tony Rome s'adonne à la chasse au trésor englouti avec un ami. En fait de coffre rempli de doublons, il trouve au fond de l'eau une jeune femme qui a oublié d'enlever ses escarpins en ciment avant de se baigner. "Couler les pieds de quelqu'un dans le ciment, c'est démodé comme les mitraillettes dans une boîte à violon" dira avec raison Tony. On ne la lui fait pas, à Tony. C'est un privé exprimenté. Tony Rome ne s'est pas fait en un jour... Il est embauché par un colosse nommé Waldo Gronsky pour retrouver une certaine Sandra Lomax, qui s'avèrera être la femme noyée. L'enquête l'emmène dans un club de gogo danseuses, puis chez la riche et séduisante Kit Forest, incarnée (quel joli mot) par Raaaahquel Welch. Comme dans le précédent opus, les cadavres s'entassent, les verres d'alcool se vident, les bons mots dignes de "Si elle est dedans..." fusent.

 

Le détective (The detective, Gordon Douglas, 1968)

La même année que le second épisode des aventures de Tony Rome, le "serial crooner" endosse encore une fois le pardessus d'un détective, dans un film nettement moins drôle. Plus gay, mais moins gai, en fait. L'intrigue implique en effet des homosexuels, à une époque où un homo, c'était un sale pédé. Au début du film, au rythme d'un morceau jazzy en diable signé Jerry Goldsmith, on voit arriver le détective Joe Leland sur les lieux d'un crime sordide, la victime, un jeune homosexuel fils d'un gros banquier de la ville, ayant le crâne défoncé, le pénis tranché et les doigts coupés. Vous reprendrez du cervelas ? Le rythme du film est lent, les scènes d'action inexistantes, mais on s'attache très vite à ce flic intègre que l'on presse de résoudre l'enquête et qui se démène en même temps avec ses problèmes personnels, sa femme Karen étant nymphomane. Elle est incarnée par l'élégante Lee Remick ("La grande menace", "Autopsie d'un meurtre"). Au niveau présence féminine, le spectateur est gâté puisqu'on retrouve également Jacqueline Bisset au générique, dans le rôle d'une épouse dont le mari s'est suicidé et qui demande à Joe Leland d'enquêter sur cette mort qu'elle juge suspecte. On aperçoit aussi Sugar Ray Robinson au début du film, mais son apparition est aussi fulgurante que l'un de ses directs.


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Détective privé (Harper, Jack Smight, 1966)

Délaissons un Frank Sinatra vieillissant pour finir avec Paul Newman, qui joue ici le rôle de Lew Harper, un détective privé d'un nouveau genre, sans chapeau ni imperméable, mais aussi fauché que les autres. Il est engagé par l'épouse infirme d'un riche homme d'affaires (Lauren Bacall, aussi froide qu'une dalle de marbre) pour enquêter sur la disparition de son mari. Ils sont décidément pénibles, ces maris, à disparaître pour un oui, pour un non. Très vite, le détective comprend que le bonhomme n'est pas parti en galante compagnie, mais a plutôt été kidnappé. Les suspects ne manquent pas, entre les starlettes alcooliques sur le retour, les gourous illuminés vivant reclus dans leur temple solaire, les trafiquants de travailleurs clandestins, le pilote personnel du mari que sa fille Miranda poursuit de ses assiduités (Robert Wagner est cet homme qui résiste aux bikinis à pois de la demoiselle). De nombreuses scènes du film se déroulent dans des clubs de Los Angeles, ce qui permet au spectateur d'apprécier les qualités des figurants en matière de jerk. Ma réplique préférée du film, c'est Harper qui l'a dit à une Miranda lassée de poursuivre de ses assiduités son pilote, et qui décide de changer de cible. Harper l'éconduit de cette phrase lapidaire : "Vous avez un genre de conversation qui tue la conversation". Paul Newman retrouvera deux ans plus tard le réalisateur du film, Jack Smight, dans "Evasion sur commande", dont nous avons déjà parlé ici-même.

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16 septembre 2012 7 16 /09 /septembre /2012 13:20

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Les valeurs sûres, il n’y a que ça de vrai…et en plus c’est (très) rassurant !

Tenez, en ces temps de crise et de déprime généralisées, rien ne vaut de se réfugier dans les (petits) plaisirs de la vie qui ont maintes fois fait leur preuve.

Ainsi, aux destinations lointaines et exotiques, au jet lag, aux aéroports internationaux vous préférerez aimablement notre bonne vieille Europe et ses contrées si riches et variées, ou en toute simplicité votre maison de campagne…

De même versant culturel. En bandes dessinées, par exemple, vous choisirez, au choix ou tout ensemble, une intégrale de Jerry Spring (le 5ème et dernier tome, toujours aussi somptueux, vient de sortir), un Chlorophylle ou un Chick Bill en collection Jeune Europe ou une édition 30x40 de Soir de Paris (le chef d’œuvre muet d’Avril et Petit-Roulet). Et ce, plutôt qu’une énième autofiction à l’Association ! 

Côté pellicules, s’il faudra attendre encore quelques mois avant le prochain et tant attendu Tarantino, et son Django Unchained (Franco Nero y fait une apparition, mais par contre nulle trace du cercueil et de la Gatling…), le petit écran nous a offert cet été de bien belles réjouissances : The Long Goodbye d’Altman, Deliverance de Boorman, She Wore  A Yellow Ribbon de John Ford (avec John Wayne, LE maître étalon de la valeur sûre !) The Buccaneer d’Anthony Quinn, First Blood de Ted Kotcheff, les plus plaisantes péripéties de Bond… et les cinq épisodes de la fresque inoxydable, Angélique Marquise des Anges !

Oui, vous avez bien lu, ami et fidèle lecteur, l’unique tentative française du film d’aventures à la sauce érotico-historique pour les uns ou le nanar made in sixties incontesté pour les autres, fait partie du patrimoine cinéphile d’au moins un rédacteur de Fury Magazine. (Moi qui porte Don Siegel aux nues et qui préfère visionner avec mes (jeunes) enfants Jaws plutôt que Nemo !)

Car avec ce film et son interprète principale, Michèle Mercier, nous tenons là un bien bel exemple particulier du cinéma français : ils représentent quasiment à eux seuls toutes nos attentes de la série B hexagonale. Rien que ça !

En effet, tout y est dans ce jeu du chat et de la souris entre Angélique et Joffrey de Peyrac alias Le Rescator, qui s’étalera de 64 à 68 sous la direction du bon artisan Bernard Borderie (celui des Lemmy Caution et des Pardailhan).

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Ainsi , une vision un peu réac de l’Histoire, plus proche d’un Bainville que d’un Michelet (ah cette bonne vielle noblesse de province démodée…) ; une cruauté, une perversité et une violence dans  certaines scènes que n’auraient pas reniées des maîtres du genre, tel un Lucio Fulci ou un Mario Bava (revoyez la "sadisation" d’un jeune garçon par le frère du Roi, ou encore la tentative de viol de notre héroïne à fond de cale par des marins rendus déments par la faim et la soif…) ; de l’aventure avec ses duels, ses complots, ses messes noires, ses assauts de flibustiers, ses abordages de Barbaresques, ses chevauchées ; ses seconds rôles toujours parfaits, tels Jacques Tanguy Santi , Giuliano Ringo Gemma…

Mais le sel de cette épopée résidera, il faut bien l’avouer, dans l’érotisme à fleur de peau (c’est le cas de le dire) dans chaque plan.

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Vous aurez remarqué au fil des articles de votre magazine préféré, que les actrices françaises ne sont pas légion dans le panthéon fantasmatique de ses rédacteurs. Pour une Bardot, une Dorléac, une Schneider, une Seyrig, combien de parvenues, sans le moindre commencement d’élégance (nous ne donnerons aucun nom ici par respect pour ces dames… mais depuis plus de trente ans, le César du Meilleur Espoir Féminin ne semble être qu’une vaste fumisterie !)

Michèle Mercier apparait, quant à elle, comme la représentante d’un genre plus généralement répandu dans le cinéma américain ou italien (à l’instar d’une Jill Saint John ou d’une Stefania Sandrelli ) soit une beauté autoritaire et sensuelle à la fois, un tantinet vulgaire certes, mais suffisamment affriolante pour tout imaginaire masculin digne de ce nom.

On a trop dit que Michèle Mercier n’était l’actrice que d’un seul rôle. Mais avant d’incarner une Sancé de Monteloup (tout un programme), elle sera en 1961 dans Fury at Smugglers' Bay (Les Pirates de la Nuit) de John Gilling, une production de la Hammer, aux côtés de Peter Cushing et de Bernard M Lee. Deux ans plus tard, Mario Bava la dirigera dans l’un des sketchs des Trois visages de la Peur (elle ne donnera, hélas, pas la réplique à Boris Karloff, présent dans un autre sketch).

Le début des seventies la verra à l’honneur de deux honorables productions. En 1970, elle aura pour partenaire Tony Curtis et Charles Bronson dans You Can't Win 'Em All (Les Baroudeurs) de Peter Collinson (le réalisateur d’Italian Job), ou les aventures rocambolesques d’un Américain et d’un Anglais en plein conflit greco-turc dans les années 20. 1971, la verra affronter Klaus Kinski (brrr…) dans Nella stretta morsa del ragno (Les Fantômes de Hurlevent) d’Anthony Dawson ou plutôt Antonio Margheriti…

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Et, pour ne rien gâcher, à son sex-appeal s’ajoutera un rejet de tout conformisme. Après, son dédain pour le Roi de France, et le Sultan du Miquenez, à l’écran, elle se refusera au véritable Shah d’Iran. Seuls les boîteux et les balafrés auront droit aux plaisirs de la luxure…

 

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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 07:21

oddjob logo 2 Par Oddjob

 

Comme chaque printemps, le Festival de Cannes nous offre l’affligeant spectacle de tout ce que la rédaction de Fury Magazine déteste au cinéma.

Côté face : le factice, les paillettes, les people, la vulgarité, Canal +, les soirées VIP…

Côté pile : des films que nous n’irons jamais voir, des palmes d’or récompensant l’establishment intello-chiant, le tout devant un parterre de critiques dénués de tout sens… critique.

Et c’est avec une certaine jubilation, teintée d’un profond snobisme (avouons-le sans honte), que nous apprenions, l’autre soir, le "couronnement" de Michael Haneke !

Une jubilation, oui, que de se dire que tous ces "artistes" ignorent, méprisent notre cinéma. Tout comme la cérémonie des Césars qui anoblit les instincts les plus beaufs et les plus minables.

Bref, Cannes (comme les Césars) est un excellent moment (un de plus) pour (re)savourer des bobines et des acteurs que nous admirons.

Et là coup sur coup, voilà que nous nous enchaînons, lors d’une après-midi maussade et post-électorale, un Siegel et un Sturges : The Black Windmill (Contre une Poignée de Diamants) et The Great Escape (La Grande Evasion).

Au menu : Michael Caine, John Vernon et Delphine Seyrig pour le thriller d’espionnage. Et Steve McQueen, Charles Bronson, James Coburn, James Garner, David McCallum… pour le movie stalag !

Que du beau monde, qui nous a bien fait fantasmer lorsque nous étions plus jeunes : viril (juste ce qu’il faut), bagarreur (et le panache en plus), désinvolte (mais avec classe)… Des héros parfaits ! (Delphine Seyrig, quant à elle, c’est plutôt dans Baisers Volés qu’elle nous a fait connaître nos premiers émois : que n’aurions-nous fait pour être à la place d’Antoine Doinel dans les bras de Fabienne Tabard…)

Mais ces deux films ont également comme point commun d’avoir dans leur distribution un acteur moins éclatant, certes, mais dont la présence n’est pas des moins marquantes : Donald Pleasence.

 

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Ce petit bonhomme du Nottinghamshire sera de (presque) toutes nos œuvres de prédilections et ce dès 1960, époque à laquelle nous le retrouvons au générique de deux épisodes de Danger Man aux côtés de Patrick McGoohan (Position of Trust et Find and Return).

A l’aise aussi bien dans le fantastique, Fantastic Voyage de Richard Fleischer, l’horreur aux côtés de Peter Cushing dans The Uncanny (La Secte des Morts Vivants) ou de Christopher Lee dans The Hands Of Orlac, que dans le film de guerre avec The Night Of The Generals et The Eagle Has Landed (fort bien entouré par Michael Caine, Donald Sutherland et Robert Duvall),  c’est cependant trois autres de ses rôles qui marqueront notre petit cœur de cinéphile.

 En 1966, Roman Polanski poursuit sa période anglaise avec Cul-de-Sac et offre  à Pleasence l’un de ses rôles les plus difficiles. Dans cette comédie noire, il forme un drôle de couple avec Françoise Dorléac (choisie in extremis la veille du premier jour de tournage), vivant dans un vieux château de la côte britannique, que la marée haute isole régulièrement du continent. Leur vie, hors du temps, basculera le jour où débarqueront deux gangsters en cavale. Un noir et blanc somptueux et une atmosphère de folie douce, imprègnent cette histoire, jusqu’à sa fin, déroutante. (Pour l’anecdote, une bien jolie jeune fille y fera ses débuts… Jacqueline Bisset)


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L’année suivante, il aura la lourde tâche d’incarner (enfin !) le génie du mal et l’ennemi de Double Zéro Sept, Ernst Stavro Blofeld, dans You Only Live Twice. Et c’est vrai qu’il faut reconnaître, de ses aveux mêmes, qu’il n’a pas réussi pleinement sa composition de numéro 1 du S.P.E.C.T.R.E. Il porte bien la cicatrice et le col mao, certes, et avec le vilain matou sur ses genoux, il est le machiavélisme incarné. Mais, lorsque l’on découvrira la prestation de Telly Savalas dans On Her Majesty’s Secret Service, alors le doute ne sera plus permis…


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Mais c’est sa rencontre avec John Carpenter qui finit de l’asseoir dans la cour des grands (trop souvent méconnus !) Il est, en 1978, le docteur Loomis (rôle que déclinera Christopher Lee) dont le patient, Michael Myers, deviendra le "maître étalon" du psycho killer cinématographique, dans Halloween. Et son rôle n’est pas sans rappeler les compositions de Peter Cushing, en Van Helsing, dans les productions de la Hammer !


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Deux ans plus tard, Carpenter lui confiera le rôle du président des USA dans Escape From New York, magnifique western futuriste, dans lequel il sera entouré des vétérans du genre : Lee Van Cleef et Ernst Borgnine.

Carpenter et Pleasence se retrouveront une troisième et dernière fois dans l’excellent Prince Of Darkness. Il y incarnera un prêtre aux prises avec le fils de Satan dans une église américaine désaffectée ! Brrr…

 Malheureusement la carrière de notre cher Donald ne se fera pas sans faux pas, et son nom se retrouvera au générique de trop nombreuses séries Z (le plus souvent made in Italy), dont la plus savoureuse (ou la plus pathétique, au choix) sera L’Uomo Puma (L’Homme Puma) du génial Alberto de Martino. Du super-héros transalpin, mais "sauvé" de justesse par son affiche kitsch à souhait et la chute de rein de Sydney Rome…


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C’est pourtant la France qui l’accueillera pour les derniers instants de sa carrière et sa vie. Après avoir été retenu par Schoendoerffer dans son Diên Biên Phu, il tire sa révérence à Saint-Paul-de-Vence, en 1995.

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