Fury Magazine, toujours à la pointe de l'actualité d'il y a cinquante ans en arrière.
Nos garanties :
- Tous nos articles sont écrits sur des ordinateurs à fiches perforées gros comme une camionnette.
- Nos rédacteurs ne communiquent entre eux que par téléphone filaire.
- L'un d'eux est né avant 1960.
"Nous sommes l'avant-garde du passé."
Modern life is rubbish...
... quoique...
Par Oddjob
"Dans des aventures
sensationnelles, inédites… Spirou présente… Un type extraordinaire les amis ! Jean VALHARDI ! Un gaillard plein d’allant et de courage que vous aimerez. Comme vous aimez les héros de
Spirou…"
Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire ! Précipitez-vous chez votre libraire favori et
plongez-vous dans les aventures de VALHARDI, le célèbre détective dont la poignée de main, franche et ferme, était le signe de reconnaissance des membres du Club des Amis de Spirou. Eh oui, les
belles éditions DUPUIS, nous proposent, enfin, une magnifique intégrale digne de ce nom, avec un premier tome regroupant les années 1941 à 1946, avec Doisy au scénario et surtout Jijé au dessin.
Alors mieux qu’une distribution de cartes de rationnement gratuites… lisez les enquêtes de VALHARDI !
Vous En Voulez Encore ?
Trop chauve pour être une rock star, trop asthmatique pour être footballeur, pas assez alcoolique pour
être écrivain, trop Français pour être Anglais, pas assez suicidaire pour être artiste, trop intelligent pour la télé-réalité. Il ne me restait pas grand' chose, et ce pas grand' chose, c'est
devenu Fury Magazine.Hong Kong Fou-Fou
Rédaction :
Wally Gator : rugby de village, communion solennelle et charcuterie. Elève Moinet : permis B, Première étoile,
BEPC (mention Assez bien)
Oddjob : KPM, RKO et Kop Boulogne. Barbidule : contradictions, bals de village et coloriage. Getcarter : mod, mod, mod.
Hong Kong Fou-Fou : soins capillaires, huile de moteur et kilomètre arrêté.
N'hésitez pas à nous écrire : fury.mag@gmail.com (Pas de compliments, nous sommes modestes. Pas de critiques, nous
sommes susceptibles. Pas d'insultes, nous sommes hyper baraqués. Pas de propositions à caractère sexuel, nous sommes fidèles.)
Vous pouvez également devenir fan de Fury Magazine sur Facebook (ici : Fury Magazine sur Facebook).
Histoire de ne pas passer pour un vieux singe passéiste et de pouvoir participer aux discussions à la cantine du boulot, j'ai été voir "Avatar" au cinéma. Bon, d'accord, c'est très beau, on en prend plein les yeux, heureusement qu'on a des lunettes pour les protéger. Mais sinon, c'est un scandaleux plagiat : James Cameron a piqué toutes ses idées dans notre bonne vieille bande dessinée francophone. Son scénario, c'est un mix entre l'histoire des Schtroumpfs et celle du lieutenant Blueberry. Dans les Schtroumpfs, le méchant humain Gargamel veut raser leur village et mettre ses habitants dans une marmite, pour fabriquer de l'or. Dans "Avatar", les méchants humains veulent raser le village des Na'vis pour s'emparer du gisement d'un quelconque truc précieux en "ium" dont le sous-sol est farci. La seule trouvaille de Cameron : les Schtroumpfs sont minuscules, les Na'vis sont grands comme des joueurs des Harlem Globe Trotters. La belle affaire ! Dans Blueberry, à partir de l'album Nez-Cassé, le cabochard lieutenant de l'US Cavalry rejoint les Indiens, pour peu à peu devenir l'un d'eux, après avoir réussi certains rites de passage. Dans "Avatar", pas mieux : une grande partie du film est consacrée à l'initiation du marine renégat, jusqu'à son acceptation par les autochtones. On nous bassine en nous disant que Cameron a inventé un peuple, avec ses croyances, ses coutumes. Ben désolé, mais ses Na'vis ne sont pas autre chose que des Peaux-rouges bleus. Le méchant du film est tellement carricatural qu'il en devient risible. Une mention spéciale aussi à la pilote (pour les féministes : pilotesse, piloteuse, gonzesse qui tient le manche) d'hélicoptère qui se range du côté du bleu marine pour participer à la bataille finale et qui, histoire d'être dans le coup, se peinturlure le visage en bleu et blanc. Même pour aller voir un match de l'OM, ça serait ridicule, alors là... Attention, je ne descends pas ce film, hein. C'est pétri de bons sentiments, on nous explique qu'il faut être gentil, ne pas piétiner les pâquerettes, tout ça. C'est "Plus belle Na'vi", quoi. Mais de là à dire que le cinéma ne sera plus pareil après ce film, non. Le film qui a vraiment révolutionné le 7ème art, c'est "Jason et les Argonautes". Hein ? Qui a crié "Vieux singe passéiste", au fond ?
Au cas où vous ne l’auriez pas déjà remarqué, je suis un frustré. Doublé d’un affabulateur. Pour faire l’intéressant, je n’ai rien trouvé de mieux que de vous parler de films que je n’ai pas vus et que je ne suis pas près de voir. Mais bon, à Fury Magazine nous avons déjà eu droit au livre chroniqué avant d’avoir lu la fin, pourquoi pas les films dont on parle sans les avoir vus. On aura tout vu ! Eh bien non, justement. C’est que j’ai à faire à un genre de films en voie de disparition. Un genre pas idéal mais avec toutes les options. Normal pour un frustré. Le pimp my ride du 7ème art : des savants fous dans leur tête, des super-héros asthmatiques, des nazis paranos et des créatures, comment dirais-je… heu, des créatures. D’accord, j’ai vu les films de Jack Arnold, "Le jour où la Terre s’arrêta" et tout le tremblement. Même tout Ed Wood. Si, si, c’est vrai ! Et plein de Mario Bava. Mais ce que je veux, je voudrais pardon, c’est du sordide, de l’indigent, la série B de la série Z. Le genre de film dont on ressort tout chose. Ah, quelle douce sensation que de ressortir tout chose. Mais comment faire ? Ciné FX ? Mouais. Le vidéo club de Denfert Rochereau ? Pas pratique de ramener son DVD quand on habite à 800 km de là. TF1 ? Allons… Sachant que le plus jeune de ces spécimens date de 1966, il y a fort à parier que les années qui viennent n’arrangent pas les choses. Ah, il y a des moments dans la vie où il faut savoir dresser un bilan sans complaisance et revoir ses ambitions à la baisse. Bah, un mauvais moment à passer. En attendant gloire à ces producteurs qui ne doutaient de rien...
She demons (Richard E. Cunha, 1958)
Raus, raus, schnell ! Un savant fou et SS de surcroit, exilé sur une île du Pacifique, se livre à d’étranges expériences sur les ménagères locales de moins de 50 ans… Programmé par Dionnet sur Canal Jimmy à l’époque où la chaîne avait encore un peu d’ambition, ce chef d’œuvre situationniste fut déprogrammé sans explications. Encore un coup de la CGT.
Mesa of the lost women (Herbert Tevos, 1952)
Au cas où, mon chez moi s’appelle mesa.
La vampire érotique (R. L. Frost, 1962)
Sang et sexe, hum… De quoi ce film peut-il bien parler ? Je ne vois pas.
Tobor the great (Lee Sholem, 1953)
Il m’a fallu des années pour réaliser que Tobor était l’anagramme de robot. Un comble. Oui, je suis un frustré, doublé d’un affabulateur, doublé d’un abruti.
The phantom (B. Reeves Eason, 1943)
40 ans avant les ineptes 4 fantastiques, X-men et Surfer d’argent, le Phantom essuyait les plâtres. Quoi, le Phantom faire le ménage ? Et puis quoi encore !
La vie sexuelle de Frankenstein / Kiss me quick (Max Gardens & Peter Perry, 1964)
Rebaptisé Kiss me quick, cela voudrait-il dire que notre monstre préféré ne tiendrai pas la distance ? En clair, ce ne serait qu’un simple éjaculateur précoce ? Comme vous et moi ? Comme quoi la taille ne fait pas tout. Pourvu qu’en plus il ne bâcle pas les préliminaires.
Frankenstein meets the space monsters (Robert Gaffney, 1965)
Au moins nous sommes tranquilles pour 150 ans.
I married a monster from outer space (Gene Fowler Jr, 1958)
Encore une histoire de sans-papiers. Allez, dans une fusée charter !
Lady Frankenstein (Mel Welles, 1971)
Années 70, le savant est désormais une savante. Oui, son regard concupiscent converge avec le vôtre. Ne mentez pas. Pourvu qu’elle ne soit pas presbyte, elle qui essaie de créer l’homme parfait. It’s alive ! it’s alive ! C’est dans la poche, tu l’auras, heu pardon (c’est une baronne), vous l’aurez votre orgas…heu, moment de plaisir intense.
Argoman super diabolico (Piero Umiliani, 1967)
Rebaptisé Superman le diabolique... Faut pas exagérer. Le fait de mettre son slip par-dessus son collant peut-être…
I was a teenage Frankenstein (Herbert L. Strock, 1957)
I was a teenage werewolf (Gene Fowler, 1957)
Imaginez ce pauvre ado. Se retrouver dans la peau du monstre, passe encore. Mais se transformer en loup-garou les soirs de pleine lune, ça ne doit pas être pratique, pratique pour rentrer au Macoumba ou au Jimmy’s. Manquerait plus qu’il habite une banlieue difficile.
Cet été, deux de mes cinéastes favoris encore en activité (la plupart ayant déjà été fauchés par la Moissssonneuse de Vie) ont sorti leur nouveau film. Quentin Tarantino et Woody Allen. Le premier parle à mes tripes, le second à mon cerveau. Mais les deux me titillent la glande à plaisir. Et je ne parle pas de la prostate. Allez, une petite chronique-éclair.
Le Tarantino, d'abord. "Inglorious Basterds". Basterds, et pas bastards, pour le prononcer "à l'allemande". Rien que ce détail, c'est du génie à l'état pur. Bon, disons-le tout net : si vous ne loupez jamais sur Arte une seule émission des "Mercredis de l'Histoire", il ne faut surtout pas aller voir ce film. Vous mettez Alain Decaux dans la salle, il arrache son fauteuil de rage, il bouffe son esquimau avec bâtonnet et emballage. Tarantino nous offre sa vision très (trop ?) personnelle de la Seconde Guerre mondiale, avec des Nazis vraiment nazis, des chasseurs de scalps, un colonel SS buveur de lait, une actrice allemande passée à l'ennemi, etc. L'histoire, avec un tout petit "h" , c'est celle de la préparation de deux complots parallèles visant à éliminer le nabot à petite moustache. Tout le monde s'éclate, dans ce film : les acteurs, le réalisateur et les soldats allemands, mais eux, c'est contre la batte de l'Ours juif... Tarantino est arrivé à un stade où il peut tout faire, tout se permettre. Le public adhère, tant mieux, le public boude, tant pis. Que nous réserve pour le futur celui que les Anglais ont classé 100ème dans leur liste des 100 génies encore vivants ? On parle d'un biopic sur Jimi Hendrix, d'une histoire d'agent secret pendant la Deuxième Guerre mondiale, encore (il va pouvoir économiser sur les costumes), de tout un tas d'autres projets plus excitants les uns que les autres. De toute façon, il pourrait faire un remake du "Cuirassé Potemkine", j'irais en courant.
Le Woody Allen, ensuite. "Whatever works". Après son escapade européenne (trois films à Londres, un à Barcelone), le cinéaste qui voit la vie en (név)rose rentre au bercail. Et c'est quand même à New-York qu'il est le meilleur. Il retrouve ses marques, son style, sa verve. S'il fallait résumer le film en une phrase, ce serait ça : une histoire de cul et de Q.I. En gros, c'est la rencontre entre un physicien aigri et misanthrope et une jeune fille paumée et naïve. Tout un tas de personnages vont se téléscoper. C'est drôle, ça fait réfléchir. Un seul regret, c'est que le réalisateur à lunettes n'ait pas lui-même interprété Boris Yellnikoff, le scientifique déprimé, fataliste et boîteux. D'accord, la doublure qu'il a embauchée est convaincante, mais c'est quand même dommage. Peut-être son psychiatre le lui a-t-il déconseillé ?
En fait, Tarantino et Woody Allen ne se renouvellent pas plus l'un que l'autre. QT se contente de reproduire les films dont il s'est gorgé quand il était jeune et fauché, en ajoutant de la musique de western ; WA parle toujours de la mort, de Dieu, de l'entropie, et de tout un tas d'autres sujets fondamentaux, sur fond de jazz. Dans les deux cas, les dialogues sont truculents et hyper travaillés, les deux films méritent d'être vus une deuxième fois pour en apprécier la richesse. Très peu d'action dans le Tarantino, d'ailleurs. Mises bout à bout, les scènes d'action durent à peine plus longtemps qu'une pub pour Budweiser. Ils pourraient facilement être adaptés au théatre. Pour "Whatever works", c'est évident. Pour "Inglorious Basterds", il faudrait juste brûler le théatre à la fin...
Aujourd'hui, c'est BD, avec le tome 5 de la série W.E.S.T., "Megan". Début d'un nouveau cycle de deux albums, donc. Pas grand' chose de spécial à en dire. Dans W.E.S.T., rien de nouveau... Toujours un mélange efficace de paranormal et d'action, de fantastique et de fusillades, admirablement servi par le crayon talentueux de Rossi. Sinon, pour ceux qui voudraient à tout prix des images animées, et en restant à la même époque, il y a "Les pétroleuses" sur Direct 8 à 20h40.
Mercredi 3 juin. 21h25. France 5. Silence, ça pousse !
Nous avons déjà parlé de cette émission qui sent bon la terre fraîchement retournée et les engrais chimiques. J'y reviens aujourd'hui parce que mon grand ami Wally Gator, fervent amateur de cette émission, m'a dit que la bande son était de qualité, avec le gratin des groupes pop/rock actuels, et que le présentateur, légèrement efféminé, valait le détour (propos accompagnés d'une imitation des déhanchements du dit présentateur par le dit Wally Gator, très drôle. Un peu comme si un pitbull imitait un chihuahua). Bref, regarder une émission parce que la musique est bonne et qu'on peut satisfaire son homophobie larvée, ça se discute, comme dirait l'autre...
Jeudi 4 juin. 20h40. France 2. Le grand débat des Européennes
Je ne voudrais pas avoir la prétention de parler au nom de tous mes compatriotes, mais je crois qu'on peut affirmer sans trop se tromper que les élections européennes, tout le monde s'en tamponne le coquillard, non ? Rameuter la clique habituelle des Bayrou, Besancenot, Le Pen et compagnie, pour essayer de nous convaincre qu'il faut aller voter, et pour eux de préférence,encore du temps d'antenne gaspillé. Je vous avoue une chose, le seul truc qui m'intéresserait éventuellement, c'est de savoir combien de voix obtiendra la liste du Piratenpartei en Allemagne (ça, ça aurait de la gueule, une assemblée européenne digne d'un conseil des chefs sur l'île de la Tortue) ou celle du Roman Party - Ave ! en Angleterre (pas mal aussi, des députés en toge). Pour le reste, bof…
Vendredi 5 juin
Amateur de la série Kung Fu, sortez vos mouchoirs, brodés avec des idéogrammes ou pas : David Carradine, qui incarnait le jeune Caine dans la mythique série télé, n'est plus. Si je vous dis qu'il a été retrouvé pendu dans sa chambre d'hôtel à Bangkok, vous vous dites qu'il s'est suicidé.Mais si je rajoute qu'il était nu, qu'une deuxième corde était attachée à son organe sexuel, les deux cordes fixées à la penderie et qu'apparemment il avait consommé beaucoup d'alcool, vous arriverez à la même conclusion que l'expert légiste de la police thaïlandaise : "C'est un accident auto-érotique. Ce n'est pas un suicide ou un meurtre, mais il est mort (...) après masturbation".Morale en anglais de l'histoire : when you go to Bangkok, don't play with your cock !C'était notre message thaïlandais du jour.
Lundi 8 juin. 14h45. France 3. Le soleil des voyous
Hier en voyant la bande annonce de ce film, mon coeur a bondi de joie. Enfin, j'allais passer une bonne soirée devant ma télé, mon chat Ponpon sur les genoux. Un film de 1967, avec Gabin en ex-truand devenu aubergiste pépère, Robert Stack en gangster américain (enfin, en 1967 on disait encore "amerloque") qui joue les éléments perturbateurs, une musique de Francis Lai, ça ne pouvait qu'être l'extase. Et puis j'ai vu l'heure de diffusion : 14h45. On se moque de qui, chez France 3 ? Ils ne savent pas qu'il y en a qui bossent ? Mais voilà, ce soir, sur France 3, on préfère nous passer un charmant documentaire, "Le jour où j'ai gagné au loto". Ben moi, le jour où je gagne au loto, je m'achète une chaîne de télévision. Et je me venge.
Mardi 9 juin. 20h35. Virgin 17. Jason et les Argonautes
Tout le monde connaît l'histoire : dans la Grèce antique, Jason et quelques hardis compagnons embarquent à bord de l'Argos pour partir à la recherche de la fabuleuse Toison d'Or, qui se trouve dans la lointaine Colchide (dans les prés ?). Tout le monde connaît le fabuleux film réalisé en 1963 par Don Chaffey, avec l'inoubliable armée de squelettes animée image par image par Ray Harryhausen. Tout le monde ignore, j'espère, qu'un téléfilm insipide a été commis en 2000. Quelle est la cote de l'Argos ? Pas terrible...
Mercredi 10 juin
Colombo. 69 épisodes entre 1967 et 2003. Peter Falk s'est glissé 69 fois dans l'imperméable fripé du célèbre lieutenant de police qui a fait le bonheur de générations de ménagères détectives en herbe pendant le sacro-saint rituel de la vaisselle. Et pourtant aujourd'hui il ne s'en souvient plus. Frappé d'Alzheimer, placé sous curatelle, le pauvre Peter Falk ne se rappelle pas avoir incarné l'un des personnages les plus connus du petit écran. La vie est injuste. Il y a tellement d'acteurs qui voudraient pouvoir oublier certains pans obscurs de leur carrière...
Jeudi 11 juin
Vous n'allez jamais le croire, mais je suis en train de lire le dernier numéro de "So Foot". Oui, oui, "So Foot". Moi qui n'y connais pas grand' chose en foot. Bon, pas de panique, je n'en suis pas non plus à lire "L'Equipe", hein ! On a déjà GoudurixYZ pour ça, Wally Gator pour "Midi Olympique". Mais j'avoue que "So Foot", c'est un régal, et finalement, ça parle de tout, sauf de foot. Donc ce soir, le programme télé, je m'en tamponne, j'ai la fin de l'article fleuve sur Paul Gascoigne à lire, ce sera beaucoup plus distrayant que n'importe quoi d'autre.
Vendredi 12 juin
Mes amis, l'heure est grave. Dans une semaine (le 19 juin, donc, pour les plus nuls en arithmétique), TF1 va lancer Secret Story 3. A quoi allons-nous avoir droit ? Quels seront les secrets des candidats ? "Je vote communiste" ? "Je lis Fury Magazine" ? "Je suis allergique aux brocolis" ? "J'ai les pieds palmés" ? Pour l'instant, rien n'a filtré. Mais cela nous laisse une toute petite semaine pour arracher le bouton "1" de notre télécommande, pour ne pas risquer de tomber par mégarde sur la tête à claques de Benjamin Castaldi.
Lundi 15 juin. 20h35. W9. Arrête ton char... bidasse
Arrête ton char... bidasseest un film qui fait passer Les bidasses en folie pour Apocalypse now. Hein, ça ne veut rien dire ? Peut-être, mais ce film non plus. Déjà, l'année de production, 1977. Grande année pour un certain cinéma franchouillard, tout en finesse et subtilité. Les acteurs, Darry Cowl et Pierre Tornade. Ils étaient faits pour incarner des soldats de notre vaillante nation, hein ? Il y a tout dans cette oeuvre : le sergent-chef bête et braillard, le gentil colonel qui se croit responsable d'une colonie de vacances, sa plantureuse secrétaire qui affole les pauvres trouffions (quoi, ils ont oublié leur bromure ?). Parés pour les couleurs ? Envoyez !
Mardi 16 juin
Le tribunal correctionnel de Paris a mis au point un système très apprécié de carte de fidélité. A chaque condamnation avec sursis, on tamponne une case de la carte, et à la dixième condamnation, on gagne de la prison ferme. Joey Starr, de son vrai nom Didier Morville (on comprend qu'il ait pris un pseudo, parce qu'il se traîne quand même un nom à chanter avec les Forbans ou les Musclés), vient ainsi de bénéficier de cette mesure. C'est parti pour six mois à serrer les fesses... Mais dans sa cellule il trouvera certainement l'inspiration pour écrire de nouveaux textes. Dommage, "Le rap des Rapetou" a déjà été pris par OTH.
Mercredi 17 juin. 22h25. Direct 8. La grande soirée du paranormal 3
Sur mon programme télé, on voit la photo d'un type, vraisemblablement médium, en chemise blanche et costume noir, l'air concentré, les doigts posés sur ses tempes. Pourquoi les maîtres du paranormal ont-ils tous la même gestuelle ? Leurs mains canalisent les ondes psychiques émises par leur cerveau supérieur ? S'ils ne les mettaient pas là, ces ondes iraient décoller le papier-peint au lieu de tordre la petite cuillère posée sur la table ? D'ailleurs, au lieu de la tordre, cette pauvre cuillère, pourquoi ne s'en servent-ils pas pour bêtement touiller leur café (à distance, évidemment, on est dans le paranormal, les gars !). Bon, désolé, mais les seuls charlatans que j’apprécie sont ceux qui chantent "The only one I know".
Jeudi 18 juin. 21h30. France 5. Pilote
"Mâtin, quel journal !". "Pilote, le journal qui s'amuse à réfléchir". Tous ceux qui sont nés avant les années 80 connaissent ces slogans. Pilote, journal de BD créé en 1959 par, entre autres, Charlier, Uderzo et Goscinny. Pilote, dans lequel figuraient Achille Talon, Valérian, Blueberry, Tanguy & Laverdure, le Concombre Masqué, etc, etc... La crème de la crème, comme on dit en Normandie. Le documentaire de ce soir retrace l'épopée de ces gens un peu dingues qui faisaient de l'humour avec le plus grand sérieux.
Vendredi 19 juin. 20h45. TF1. Secret story
De son grand-père par adoption Yves Montand, Benjamin Castaldi n'a pas vraiment hérité l'élégance. Le goût des belles voitures, par contre, oui. Aston Martin vient peut-être de sortir un nouveau modèle ? Toujours est-il que notre ami Ben a besoin d'étoffer son compte en banque. Il lance donc ce soir la troisième saison de Secret story. Bon, qu'il aime les Aston, je peux comprendre. Qu'il ait besoin de fric, je peux comprendre. Mais il ne pourrait pas essayer de s'enrichir honorablement ? En vendant de la coke, en mettant de jeunes Estoniennes sur les trottoirs, je ne sais pas, moi...
Lundi 22 juin
Lendemain de Fête de la Musique, pas en état d'écrire cette rubrique. Trop sommeil. La faute aux musiciens du dimanche installés au bout de ma rue. Ah ça, ils lui ont fait sa fête, à la musique ! Je n'avais jamais vu un tel acharnement, une telle haine, une telle volonté de détruire, d'avilir. Pourtant, c'est beau, la musique, c'est du rêve, de l'amour, de la joie. Ben pas hier soir... On a tout eu. Alexandrie, Alexandra-ah ! Les lacs du Connemara. La Macarena-ah ! Ah ? Argh, plutôt... Des chansons qui m'horripilent, qui en plus ont été massacrées dans les grandes largeurs. Ouais, hier soir dans ma rue, c'était vraiment règlement de compte à Karaoké Corral...
Mardi 23 juin. 23h00. W9. La plage des secrets
Je ne sais pas ce qu'ils ont, tous, avec leurs secrets. Après "Secret story", voici "La plage des secrets". Ce qui n'est un secret pour personne, en revanche, c'est que la télé abrutit les masses. Mais on ne peut pas s'empêcher de regarder, on en redemande. Bon, cette émission, si j'ai bien compris, c'est "L'île de la tentation", en mieux. Comprenez, en pire. Le principe est toujours de montrer des gens soi-disant en couple faire frotti-frotta avec des gens célibataires. Le but est bien sûr de faire en sorte que ceux qui sont en couple deviennent célibataires, le spectateur voulant du drame, de l'émotion, des larmes. Voire quelques tartes et insultes. Que dire ? Même si on à affaire à des acteurs, c'est affligeant de connerie. Quant à Cindy Fabre, qui présente l'émission, voilà le résultat : ses parents lui ont donné un prénom de merde, elle se retrouve à animer des programmes de merde.
Mercredi 24 juin. 23h00. FR3. Le camping : elle est pas belle, la vie !
Les shorts à fleurs, le crrr-crrr des cigales, Zaza le caniche des voisins qui vient pisser tous les matins contre votre tente, l'élection de Miss Camping, le Belge du mobil home d'à côté qui écoute Annie Cordy à fond toute la journée, la fumée des sardines grillées de l'Auvergnat d'en face qui vous brûle les poumons, le tournoi de pétanque contre ces tricheurs de Parigots, la soirée déguisée animée par Robert, sosie officiel de Michel Sardou... Mais bien sûr qu'elle est belle, la vie au camping !
Jeudi 25 juin
Belmondo, ce n'est pas que "L'As des as", c'est aussi, et surtout, "Ho!", un film de 1968 dont j'attendais la sortie en DVD comme un véliplanchiste attend la tramontane. L'histoire d'un ex-pilote de course collectionneur de cravates qui devient gangster. Un truand qui attache autant d'importance à la préparation de ses coups qu'au choix du costume croisé qu'il portera pour les réaliser. Un super film, avec une Alpine A110 bronze (ça change), une Dauphine Gordini bronze (ça change), des Matra bleues (ah ça, faut pas que ça change), des gens qui font la queue devant les cabines téléphoniques, des gendarmes à vélo, des grosses liasses de billets en anciens francs, et Joanna Shimkus en Jean Shrimpton.
Vendredi 26 juin
Septième jour de détention pour les candidats de Secret Story. Les otages de Benjamin Castaldi n'ont toujours pas été libérés.
Par ailleurs, et ça n'a rien à voir, les Jackson Five ne sont plus que quatre. Bambi pleure, les Sept Nains pleurent. Les enfants, eux, sont rassurés.
Par ailleurs encore, et ça n'a toujours rien à voir (parce qu'à la limite, le secret d'un des neuneus de Secret Story, ça pourrait être "J'étais noir, avant"), Sky Saxon est mort lui aussi. Les Seeds au prochain numéro...
Lundi 29 juin
Dixième jour de détention pour les candidats de Secret Story. Les otages de Benjamin Castaldi n'ont toujours pas été libérés. Et ne savent toujours pas préparer une poularde à la sauce suprême.
Mardi 30 juin. 20h35. France 4. A fond la caisse ! La passion du tuning
Descendre cette émission, ce serait tellement facile, tellement évident. Tout le contraire de l'esprit Fury Magazine, quoi ! Je ne vais donc pas le faire. Vive les voitures mauves tellement basses qu'elles partent en tonneau si elles croisent un gravillon ! Vive la techno de supermarché lâchée à 130 dB ! Vive les virées à Feu Vert le samedi aprem ! Aimons-nous les uns les autres ! Sinon, onzième jour de détention pour les candidats de Secret Story. Les otages de Benjamin Castaldi n'ont toujours pas été libérés. Et n'ont toujours pas lu l'intégrale de Tolstoï. Et n'ont toujours pas escaladé l'Anapurna.
Je suis un rédac' chef consciencieux, moi. Quand je parle de quelque chose, je maîtrise mon sujet. Et je n'hésite pas à mouiller ma chemise. Si j'avais dû faire un article sur les manchots, ni une ni deux, j'enfilais mon Damart, je remplissais ma flasque de Ricqlès (l'alcool de menthe bien sûr, pas le soda de Schweppes) et je partais pour l'Antarctique. J'aurais mieux fait, remarquez. Parce qu'étant donné que j'avais décidé d'écrire un truc sur la saison 3 de Secret Story, je me suis tapé l'émission vendredi dernier. Jusqu'à la nausée. Jusqu'à l'écoeurement. J'ai presque regretté d'avoir repris du coq au vin au dîner.
Même en ce moment, rien que de rédiger cet article, j'ai quelques remontées de bile, il ne faut pas que je fasse trop long. Passons rapidement sur les candidats. Le lot habituel de crétins au cerveau aussi vif qu'un poulpe qui est resté la matinée au soleil sur l'étal d'une poissonnière de Marseille. Ils recherchent la gloire et l'argent faciles, pas grave si pour cela il faut montrer ses fesses et passer pour un débile mental devant des millions de téléspectateurs. Non, en fait, ils ne passent pas pour des débiles, puisque les téléspectateurs qui regardent ça les idolâtrent, ils deviennent des modéles, des références. Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois. Et au royaume de ceux qui passent leur temps devant un poste de télévision, ceux qui sont dedans sont rois. Là où la production de TF1 a fait fort, c'est dans le choix des secrets. Jugez plutôt : "Je suis en communication avec Dalida". Ouais, attends qu'elle en ait marre de toi, elle ne te répondra plus, elle va faire la morte. "J'ai été recherché par Interpol". Ils voulaient Ben Laden, au début, mais il s'est désisté quand il a appris qu'il y aurait un mec déguisé en femme. "Je suis millionnaire". Ah tiens, si Ben "Boumboum" Laden était venu, il faisait les deux secrets en un. ''J'ai été candidat à la mairie de Marseille". Ouaiiiis, l'OM en force ! "Nous sommes les pires ennemies". Et surtout, nous sommes des ch'tis. Ben oui, faut surfer sur la vague. Hmm, voyons, qu'est-ce qu'on a d'autre ? Ah oui ! "J'ai survécu au tsunami". Ben bravo, et c'est comme ça que tu profites de la vie ? Enfermé dans un poulailler avec d'autres pintades et dindons ? "J'ai le QI d'Einstein". Ah, on va peut-être avoir un suicide en direct... Ils ont mis une naturopathe, aussi, le bio est à la mode. Plus racoleur, plus voyeur, on ne peut pas trouver. Et Benjamin Castaldi, qui se permet de se moquer des candidats. Il devrait leur être reconnaissant, c'est quand même grâce à eux qu'il peut manger au restau midi et soir. Et puis niveau intellectuel, il n'a pas trop à la ramener, hein, il ne présente pas "Apostrophes", quand même. Quand mes compères et moi-même nous aurons fait fortune et que nous possèderons notre chaîne de télévision, nous allons peut-être lancer notre propre émission, Secret Fury. J'ai plein d'idées, pour les secrets : "Mes yeux peuvent faire un tour complet dans leur orbite". "J'ai déjà mangé des macaronis au gratin". "J'ai croisé dans la rue le voisin de la boulangère de Laetitia Casta". "J'ai failli acheter un livre mais j'ai choisi un nouveau bandeau pour tenir ma superbe chevelure blonde à la place". "Ma bite est en bois". "J'ai écrasé le pied de Benjamin Castaldi dans un bar branché". "J'écris les articles de GoudurixYZ". "J'ai oublié mon k-way dans le bus quand j'étais plus jeune". Etc, etc. On peut tenir dix ans. Allez, pour finir sur ce sujet nauséabond, deux commentaires pris sur des forums qui parlent de Secret Story et qui résument tout :
09h55 - Vendredi 26 Juin 2009
Anonyme
slt c johanna Mbila jst pr dire q leo g tador t le meilleur continu ainsi et g crois q tt le monde reviendra vers toi g te kiff grav kant a 7 daniella elle ne vo mm pa la peine pr la voir sortir g serai prete a passer ttes ls nuits avk mn phone a taper 2 pr ma petite emily q g kiff ossi
16h54 - Jeudi 25 Juin 2009
Anonyme
ohlalalalalala mais arretez de jouer vos imbéciles de 1ere catégorie en donnant de votre temps et de votre argent a endemol en regardant ces conneries...enfin quoi vous avez pas de vie ou quoi? sérieux il fait beau sortez c'est l'été mais svp ne regardez pas TF1 et cette programmation purement commerciale et financière dans le but de réhausser les parts d'audiences et les pertes financières de 2008 qu'ils n'ont pu sauver....merci
Bravo, Anonyme du 25 juin ! Tu fais renaître l'espoir ! Par contre, Anonyme du 26 juin, je ne te félicite pas. Tiens, privée (c'est une gonzesse) de "Plus belle la vie" ce soir ! J'espère juste une chose, c'est que les auteurs de ces deux messages ne sont pas une seule et même personne. Imaginez, encéphalogramme plat en quelques heures à peine. Merci, Secret Story !
Déjà 4 ans qu'Hunter Thompson a choisi de nous quitter. Posés crayons, rangée machine à écrire. Hunter Thompson, c'était Raoul Duke. C'était Johnny Depp au ciné dans l'halluciné Las Vegas Parano. C'est lui qui cherchait le rêve américain sans jamais le trouver. Du rêve américain au rêve anglais, il n'y a qu'un trip. Raccourci de l'histoire, Johnny Depp sera le chapelier fou dans Alice au pays des merveilles. Tournez routine, Tim Burton, pour ne pas changer une équipe qui gagne, s'occupera de tout. Tout devrait se passer comme dans un rêve, puisque comme à l'Actors studio, monsieur Paradis artificiel aura répété son rôle. Mescaline, LSD, coke, extrait d'hypophyse, éther et marijuana du Nevada devraient 12 ans après lui permettre de se sentir comme chez lui au pays des merveilles. Depuis le White rabbit de Jefferson Airplane, qui déjà avait fini dans la baignoire du Dr Gonzo à Las Vegas, certains parents revenus du Larzac ou de Haight-Hashbury savent comment l'héroïne de l'histoire est parvenue au coeur du royaume de la dame de coeur après être tombée au fond du terrier. Perdue ? Pas étonnant. Mais pas sans défonces. Un champignon hallucinogène par ci, un space cake par là. Sans oublier la pipe à eau de la chenille et la caféine du thé du chapelier. Faites le test avec vos enfants. Vous rêvez d'avoir un petit Syd Barrett ? Vous vous contenteriez d'un petit Roger Waters, lui aussi fan de l'histoire ? Facile. Réservez votre mercredi 24 mars 2010. Amenez-le à la séance de 14 heures, le soir repassez Las Vegas Parano - pas trop tard il y a école demain - et White rabbit de Jefferson Airplane dans la voiture, le tour est joué ! A moins que l'on nous pose un lapin (en redingote) : film interdit au moins de 16 ans (peu probable), musique de Syd Barrett (très peu probable), produit par la Hammer (très, très peu probable) et que l'on retrouve Benicio del Toro en chat du Chester (impossible). Comme disait Lewis Caroll : "S'il est impossible de ne pas penser à quelque chose, il reste encore possible de penser à autre chose" et comme disait Boris Vian : "Si le travail c'est l'opium du peuple, alors je ne veux pas finir drogué". Patron, je dois m'en aller. Heu...Ma grand-mère est malade. Ah j'oubliais : joyeux non anniversaire à tous.
Syndrome d'Alice au pays des merveilles
Ce syndrome se caractérise par des phénomènes d'hallucinations, somesthésiques (c'est la détection consciente des variations physicochimiques du milieu intérieur et du milieu environnant par le cortex cérébral sensitif primaire) qui surviennent en particulier lors d'auras migraineuses, mais également lors de la prise de drogues hallucinogènes (LSD, mescaline).
Comme chaque mois, retour sur la rubrique qui occupe le coin supérieur droit de votre écran.
Vendredi 1er mai
Aujourd’hui, c’est la Fête du Travail, des milliers de travailleurs sont en train de battre le pavé. J’ai déjà préparé les cinq thermos de café pour regarder, ce soir, le "Cuirassé Potemkine" que les chaînes ne vont pas manquer de rediffuser. Quoi ? Je viens de jeter un œil aux programmes télé, rien sur ce chef-d’œuvre russe de 1925. C’est un scandale, comme dirait Georges s’il était toujours parmi nous. Canal+ va même jusqu’à diffuser un film intitulé "Ca$h". C’est une provocation ! Boycott, évidemment !
Lundi 4 mai
Puisqu'un écran de télé, ça ne sert heureusement pas qu'à regarder les émissions atterrantes que nous imposent les esprits malins qui en veulent à notre cerveau, je vais faire un peu de pub pour les deux DVD qui ont occupé mon lecteur ce week-end : "Emeute à Los-Angeles" et "Le parrain noir de Harlem". C'est de la blaxploitation, évidemment. C'est plein de bonne musique, c'est plein de types en pattes d'eph' avec des coupes afro larges comme un buisson, c'est plein de voitures longues comme les pétroliers qui servent à les ravitailler. Et c'est sorti chez "Le chat qui fume" (au lieu de fumer, il ferait mieux de faire du sport, mais c'est un autre débat). 9,95 euros chacun, le bonheur, c'est pas cher.
Mardi 5 mai
N'allez pas vous fâcher, ce n'est pas que je ne veuille plus parler de télé, mais ça tourne un peu en rond. Descendre les sempiternelles mêmes émissions, ça ne m'amuse plus. Hier soir, j'ai lu une excellente BD, "O'boys" ça s'appelle. Par Cuzor et Thirault. Pour le dessin, ce n'est pas compliqué, on dirait Rossi. Et comme le maître de Rossi, c'est Giraud, si vous aimez Blueberry ou Jim Cutlass, vous aimerez "O'boys". L'histoire s'inspire de celle de Huckleberry Finn. Donc si vous aimez Mark Twain, vous aimerez "O'boys". Enfin, comme le titre s'inspire du film "O'brothers", si vous aimez les frères Cohen, vous aimerez "O'boys". Bon, ça fait pas mal de bonnes raisons pour la lire, cette BD, non ?
Mercredi 6 mai. 22h35. W9. L'homme sans ombre 2
Mais que vient faire Christian Slater dans cette galère ? Vite fait, le ptich : l'armée, encore elle, toujours elle, veut fabriquer le soldat parfait, c'est-à-dire le soldat invisible. A quoi bon jouer un homme invisible dans un téléfilm de deuxième zone que personne n'a vu de toute façon ? Moi, si j'étais invisible, je ferais tout un tas de bonnes blagues (non, ma chérie, je n'irais pas dans le vestiaire des filles, promis) mais je ne penserais pas qu'à massacrer des gens. Quel gaspillage de super pouvoir... Sinon, pour "One step beyond", c'est ce soir, si Chelsea gagne contre Barcelone, évidemment.
Jeudi 7 mai. 20h35. NT1. Jackie Chan sous pression suivi de Jackie Chan dans le Bronx
Jackie Chan est à Bruce Lee ce que Jamel Debbouze est à Louis De Funès. Farce et kung fu font souvent bon ménage dans le cinéma asiatique, mais poussé à l'extrême (Orient, ohohoh), c'est lassant. Bref, cette soirée thématique ne s'adresse qu'aux fans absolus du Chinois sautillant. Malgré ce que mon nom pourrait faire croire, je n'en fais pas partie.
Lundi 11 mai
Ce soir, il va y avoir des condensateurs qui claquent dans nos téléviseurs. Les températures remontent, les esprits s'émoustillent, les corps sont fébriles. Quand je pense que certains payent pour regarder des chaînes porno alors que le sexe est là, à portée de main (c'est une image, bien sûr) : sur France 3, "Années 70 : la France se déshabille" et sur M6, "Belle toute nue". Ah, attendez. On me dit que sur France 3, on verra des hippies rouler leurs corps décharnés dans la gadoue, et sur M6, des femmes complexées qui ont du mal à se dévêtir. Pfff. C'est combien, l'abonnement à XXL ?
Mardi 12 mai
A ma gauche, "Eloge de la laideur" sur Arte, où on nous expliquera qu'être moche, c'est chouette. A ma droite, "Nip/Tuck" sur M6, où on nous expliquera qu'être laid, c'est vraiment moche. C'est confirmé, Arte parle à notre tête, M6 à notre cul...
Jeudi 14 mai. 23h00. France 4. Top secret
Ce soir, c'est film comique. Mais attention, hein, pas n'importe quel film comique. Faut pas rigoler avec ça, le comique c'est sérieux ! Il s'agit donc d'un film du trio infernal plus connu sous le nom de ZAZ (Jerry et David Zucker, Jerry Abrahams) à qui l'on doit entre autres "Y a-t-il un pilote dans l'avion ?". C'est tout simplement génial, et en bonus il y a Peter Cushing dedans. Seule raison valable pour le rater : aller au cinéma voir "Un taxi pour Tobrouk" (mais oui, rappelez-vous, les rediffusions Gaumont, Wally Gator vous en a parlé, ben c'est aujourd'hui).
Vendredi 15 mai
Aujourd'hui on va parler d'images animées, comme d'habitude, mais on va changer de support. Il n'y a pas que la télé dans la vie, il y a aussi les écrans d'ordinateurs ou de téléphones portables. Vous avez tous certainement vus sur le Net la vidéo de la chanson "Baby, baby, baby" du groupe "Make the girl dance" (ils auraient dû s'appeler "Make the girl se foutre à poil", plutôt). La recette est simple : une musique électro basique et merdique, des paroles indigentes qui obtiendraient 03/20 en français en sixième, mais, l'idée de génie : filmer trois nanas en tenue d'Eve déambulant dans une rue animée de Paris. Il n'en faut pas plus pour que le clip soit vu un million de fois en deux jours... Un détail qui a son importance : un des membres du duo électro (on hésite quand même à parler de groupe) est le présentateur de "Plus vite que la musique" sur M6. Tout s'éclaire.
Lundi 18 mai. 20h35. France 3. Questions pour un champion
C'est à un Questions pour un champion spécial "jeunes en échec" que nous convie le frisotant Julien Lepers. Les candidats que nous verront ce soir ont tout raté. Rendez-vous compte : pas assez de voix pour la Star Ac', pas assez lookés pour La nouvelle star, trop mal fichus pour Secret story, trop mous pour Koh-Lanta, trop quelconques pour Confessions intimes. Par dépit, pour essayer malgré tout de faire quelque chose de leur vie et échapper à la rue et à ses dérives, ils se sont inscrits dans une grande école. Loosers, va !
Mardi 19 mai. 20h35. France 4. Tribus gothiques
Dans le cadre de notre campagne "Connais tes ennemis pour mieux les combattre", aujourd'hui, les gothiques. L'émission de ce soir nous explique tout sur ces jeunes, les codes vestimentaires, les influences historiques, littéraires, religieuses, la musique, etc... Le "Goth et Millau" du mouvement, en quelque sorte. Hahaha. Oups pardon, j'ai ri, et chez les gothiques, on ne rit pas, on souffre, on intériorise, on intellectualise. On se fait chier, en gros.
Mercredi 20 mai
Va falloir changer l'accroche de cette rubrique, un de ces quatre. Parce qu'aujourd'hui, je vais vous parler BD, avec le dernier Spirou. "Le groom vert-de-gris". Comme son titre très spirituel l'indique, le sympathique Spirou affronte dans cet album les méchants nazis, dans le Bruxelles occupé de 1942. Va-t-il échapper à la barbarie et à la propagande nazies, qui brisent les corps et les esprits, en un mot, va-t-il sortir indemne de la presse à groom (hé, moi aussi je peux être spirituel) ? Le dessin de Schwartz est excellent, le scénario de Yann tient la route (même si certains détails, certaines allusions sont à mon avis inutiles et un peu trop caricaturales. Un peu trop "7ème compagnie", quoi). Bref, j'avais fait l'impasse sur les derniers Spirou, j'avais peut-être tort.
Lundi 25 mai. 20h35. France 3. La légende de Johnny
Ah, Johnny Halliday n'est qu'une légende ? Voilà qui me rassure ! Les Harley Davidson avec des sacoches à franges, les débardeurs en cuir, les santiags ouvragées, Optic 2000, la boîte à coucou, "Terminus", tout ça ne pouvait pas être réel ! Bon allez, j'arrête avec la mauvaise foi et le persiflage, d'autant plus qu'il est en train d'effectuer sa dernière tournée avant son départ en retraite. C'est Christian Audigier qui va être tout tristounet...
Mardi 26 mai. 20h35. Gulli. La légende de l'ours
Hier la légende de Johnny Halliday, aujourd'hui celle de Demis Roussos ? Vangelis, Aphrodite's child, là aussi il y en aurait des choses à dire. Zut, on me signale que j'ai encore commis une erreur, il s'agit d'un téléfilm consacré à un vrai plantigrade. Pas grave, Demis vient de sortir un nouvel album avec les Anglais de Little Barrie, un truc très soul, plutôt écoutable, la grosse voix d'ours mal léché du poussah égyptien convient parfaitement au genre.
Mercredi 27 mai. 20h45. Canal+. Shine a light
Martin Scorsese qui filme les Rolling Stones, ça semble alléchant. Sauf que les Rolling Stones ne sont plus qu'une bande de vieillards pathétiques qui essaient de se fringuer comme des djeuns, mais des djeuns qui auraient des goûts de chiotte, en plus. Et voir Mick Jagger chanter en duo avec Christina Aguilera, j'en frémis... Donc, quitte à frémir, je préfère que ce soit devant la finale Barcelone/Manchester United...
Jeudi 28 mai. 23h30. TF1. Traque sur Internet
Le résumé, pompé chez notre partenaire programme-tv.net (enfin, il n'est pas vraiment au courant qu'il est notre partenaire...) :Angela Bennett, une informaticienne passionnée par son métier, passe ses journées à traquer des virus informatiques et consacre la plupart de ses nuits à surfer sur Internet.Quand on sait qu'Angela Bennett est incarnée par la croquignolette Sandra Bullock, on ne peut s'empêcher de penser que c'est du gâchis de gaspiller ses nuits à surfer sur le net. Moi je le fais au boulot, mais c'est un moyen d'attendre l'heure de rentrer chez moi pour y faire des choses plus intéressantes. Quoi, vous voulez mon avis sur ce film ? Ben, c'est nul, évidemment...
Vendredi 29 mai
Tiens, hier j'ai été au ciné voir "Good morning England" (qui n'est pas le titre original, bien sûr, mais une astuce des distributeurs pour attirer le spectateur. Le vrai titre, c'est "The boat that rocked"). Bon, ce n'est pas un film transcendant, c'est sympa, sans plus. En gros, c'est l'histoire des radios pirates comme Radio Caroline qui dans les Sixties abreuvaient les oreilles avides (et délaissées par la BBC) des jeunes Anglais en bonne musique. Les personnages sont cocasses, on ne s'ennuie pas, mais quand le réalisateur Richard Curtis dit qu'il s'est inspiré de M.A.S.H. pour son film, on a envie de lui répondre qu'il est quand même loin du compte.
Les 400 coups lundi dernier sur Arte. On y voit une Isetta. Une Sunbeam. Une Studebaker. On y voit des 2 CV et des 4 CV. Des 203 et des 404. Le Paris de Tillieux. On y voit ce qu'on aimerait ne pas voir et qu'on ne voit pas ailleurs. Les 400 coups repasse chaque année. J'aimerais le revoir 400 fois. Je devrais y arriver. Antoine Doinel, heu Jean-Pierre Léaud ressemble à un punk bien coiffé. Il est plus spontané que tous les Lino Ventura, Gérard Lanvin, Guillaume Canet du monde. Tant qu'à faire, il ressemblera à un chanteur de Joy Division ou de Marquis de Sade. L'un n'empêche pas l'autre. Un chanteur new wave éthéré. Normal pour un acteur nouvelle vague. Voyons... Samedi, dimanche... lundi, Arte 20h45, Violette Nozières... Mince, pas vivement dimanche ! C'est raté pour mon feuilleton, je m'étais fait un film. Plus belle la vie ? Pas si sûr. Pas d'Antoine et Colette - 1962. Et aussi pas du Père Noël a les yeux bleus de Jean Eustache -1963 dans le swinging Narbonne. La fin justifie les moyens métrages. Pas de Delphine Seyrig dans Baisers volés. Je n'entendrai pas la plus belle voix postsynchronisée du cinéma. Le charme discret de la bourgeoisie. "Bonjour Antoine, je vous réveille..." Pourquoi personne ne m'a jamais parlé comme ça ?
GoudurixYZ aussi. Jaugeons les forces en présence. "Max est un jeune célibataire". Ah, ça s'annonce mal pour notre collaborateur. "plein d'humour". Ouf, il revient au score. Tous nos lecteurs sont désormais complètement accros à ses phrases à double sens, ses contrepèteries, ses remarques ironiques qui malmènent nos certitudes bourgeoises. Et là où GoudurixYZ va porter l'estocade, c'est niveau coiffure. Max a une coupe de merde, quand même. Max les veut toutes, peut-être, mais c'est GoudurixYZ qui les aura ! Tiens, il y a Clara Morgane et Mia Frye au générique. Bon, GoudurixYZ va peut-être laisser un os à ronger à ce pauvre Max...
Samedi 4 avril
Il y a vingt ans, la perspective de passer un samedi soir à la maison m'aurait terrorisé. Aujourd'hui, ça me terrorise tout autant, mais en bon père de famille, je fais avec. Voyons, "Le grand concours" sur TF1, bigre. "Les stars du rire" sur France 2 (pfff, ils n'ont même pas invité GoudurixYZ), fichtre. "Pliés en 4" sur France 4 (je viens de comprendre le titre), diantre. A l'extérieur, j'ai le choix entre une soirée funk et un concert de punk'n'soul. Je ne vais quand même pas faire le mur à 42 ans ?
Lundi 6 avril
Depuis le 5 janvier, la publicité a disparu sur les chaînes de France Télévision. Pour les accros de France 2 et France 3, ça représente au bas mot 10 minutes en moins passées devant leur écran, chaque jour. Soit 70 minutes par semaine. Soit 280 minutes par mois. Plus de quatre heures de liberté gagnées. Je n'ose pas faire le calcul sur une vie. La question qui se pose maintenant, c'est comment vont-ils mettre ce gain de temps à profit ? En relisant Dostoïevki ? En jouant de la musique ? En faisant du sport ? Ou, connement, en regardant TF1 ?...
Mardi 7 avril. 20h35. France 5. Fiers de nos rides
Il y a de cela quelques semaines, GoudurixYZ se demandait dans nos colonnes ce qu'on pouvait encore faire après 50 ans. En bon patron soucieux du bien-être de ses collaborateurs, j'ai décidé de tout faire pour lui proposer une solution. Et aussi incroyable que cela puisse paraître, c'est "Dans la lucarne" que je l'ai trouvée. Non, il ne va pas entamer une carrière de footballeur senior. Il peut plutôt devenir mannequin, puisque c'est la nouvelle tendance, les mannequins de plus de 50 ans. Son sourire mutin et son élégance suave vont enflammer les défilés !
Mercredi 8 avril. 20h35. TF1. FC Barcelone/Bayern Munich
Ce soir, tout devrait bien se goupiller : l'épouse et les grandes au cinéma, le petit au lit de bonne heure. La bière au frais. De l'Estrella Dorada, hein, pas de la Karlsberg. Le numéro de mon livreur de pizzas posé près du téléphone. Mon survêtement bien repassé attend sur la commode. Ce soir, je serai au top pour assister au choc entre le rouleau compresseur teuton et le virevoltant Barça. Eh, vous ne croyez pas qu'il faudrait que je réveille le petit pour qu'il voie ça ?
Jeudi 9 avril. 20h45. Arte. Super size me
Mes points communs avec José Bové sont assez peu nombreux, je supporte mal moustache et bottes en caoutchouc. Mais quand il s'attaque à un McDo, j'applaudis des deux mains. Je ne supporte pas l'ambiance des fast-food, les couleurs criardes, la musique de merde, leur façon de passer le cerveau des gamins à la moulinette pour le transformer en une masse informe aussi douée pour la réflexion qu'un staeck haché, avec leurs cadeaux made in China. Sans parler de leur volonté d'engraisser la population, sous le sourire bienveillant du gentil Ronald, bien sûr. Donc, un documentaire qui dénonce les dangers sur la santé de ces fabriques à obèses, il faut regarder. Avec un plateau-télé salade/biscotte, par exemple.
Vendredi 10 avril. 00h10. M6. Earl
En théorie, je devrais parler de ça demain. Mais à l'heure où je mets en ligne cette rubrique, demain sera déjà hier et vous l'aurez loupé. Dix minutes, c'est quoi, à l'échelle des temps géologiques, hein ? Bref, Earl (en V.O. My name is Earl) est une série américaine absolument géniale, qui raconte la rédemption d'un petit voyou minable qui décide de réparer ses mauvaises actions passées. Parfait pour un Vendredi Saint, non ? Chaque épisode dure 20 minutes, 20 minutes de pure poilade devant les aventures de Earl Hickey et sa famille déjantée. Addiction garantie !
Samedi 11 avril. 21h35. France 5. J'irai dormir chez vous
Le présentateur/réalisateur de l'émission part tester l'hospitalité de ses contemporains. Quand on, découvre qu'il s'appelle Antoine de Maximy, on comprend mieux le pourquoi de ce programme : les difficultés de la vieille noblesse française, les tuiles du toit du château familial à changer, l'entretien des 117 pièces, tout ça... Flanquez-moi ça au bout d'une pique, tiens !
Mercredi 15 avril
Certains d'entre vous se sont peut-etre aperçus que cette rubrique n'est pas actualisée depuis quelques jours. L'explication est simple : je suis fonctionnaire. Je suis actuellement en vacances. J'ai mieux à faire pendant mes vacances que d'écrire des âneries. Rassurez-vous, lundi prochain, je reprends le boulot, j'aurai plus de temps libre.
Lundi 20 avril. 20h35. W9. Les 4 Fantastiques
Peu de gens le savent mais avant qu'Hollywood n'injecte des centaines de millions de dollars pour faire des 4 Fantastiques le blockbuster que l'on diffuse ce soir (et qui est à peu près aussi palpitant qu'un documentaire croate sur la fabrication des chaussettes), Roger Corman s'était déjà attelé à l'adaptation du comics. En 1994, et pour 1,5 million de dollars (ce qui doit à peine payer les frais de manucure de Jessica Alba dans la version diffusée ce soir). Ce film n'est malheureusement jamais sorti, et pourtant, c'est celui-là qu'on veut voir !
Mardi 21 avril. 22h30. NRJ 12. Sharkman
Sur une île perdue au milieu du Pacifique, un docteur maboul met au point un vaccin pour guérir le cancer. Il doit y avoir une densité de population en savants fous incroyable, au milieu du Pacifique ! Evidemment, le vaccin, non content de ne pas remplir la fonction attendue, semble avoir en plus des effets secondaires gênants : un pauvre cobaye se voit ainsi devenir homme-requin, ce qui fait le bonheur de son dentiste mais n'améliore pas la vie sociale du malheureux. Bah, il pourra toujours devenir huissier ou avocat...
Mercredi 22 avril. 20h35. NT1. Shark hunter
Ben voilà, aucune cohérence... Hier soir, un monstrueux Sharkman massacrait à tour d'ailerons d'innocents pêcheurs et autres ramasseurs de coquillages et aujourd'hui, un chasseur de requins vient se pavaner sur nos écrans, la bouche en coeur et le harpon rutilant. Eh mec, qu'est-ce que tu fichais hier ? Tu choisissais la couleur de ton slip de bain ?
Jeudi 23 avril. 22h50. France 4. Coneheads
Lecteur, tu guettes tel Soeur Anne la nouvelle édition de "1 jour de + loin des 60s" ? Tu attends fébrilement le nouveau "Fury Magazine pratique" ? Bref, tu es complètement GoudurixYZ addict ? Alors, ce soir, ne rate pas Coneheads, le film préféré de notre dandy électrique et éclectique ! En suivant les tribulations de ces deux extraterrestres qui ont négligemment glissé leur tête dans un taille-crayon géant et qui s'échouent aux USA, tu comprendras d'où notre cynique collaborateur tire son sens de l'humour. Dommage qu'ils ne se soient pas crashés au Mexique, ils auraient pu se ramener un sombrero, pour la première fois ce chapeau, aussi conique qu'iconique, aurait été entièrement rempli par celui qui le porte.
Vendredi 24 avril. 20h35. France 2. Starmania
Alors là, c'est pas compliqué, je déteste Starmania, c'est nul, c'est pénible, c'est ringard, ça fait trente ans qu'on nous bassine avec ça. Mais je vous conseille quand même de regarder, comme ça vous apprécierez d'autant plus le Tracks spécial Quincy Jones sur Arte à 23h. Michel Berger contre Q (pas celui de 007, hein), ça donnera un KO au premier round, et ce n'est pas celui qui jouait du piano debout qui va gagner...
Lundi 27 avril. 22h45. TMC. Casino
Robert de Niro en gérant de casino, Joe Pesci en homme de main teigneux, Sharon Stone en bottes de daim, Martin Scorsese aux manettes, que peut demander de plus le petit peuple ? Des liasses de biffetons, des cocktails, des néons et des jetons multicolores, moi je dis "Banco !".
Mardi 28 avril
Ce soir à la télé, il y en a pour tous les goûts : du foot sur TF1 pour ceux qui veulent entendre "One step beyond" à la fin du match (si Chelsea gagne, évidemment), la "Nouvelle Star" sur M6 pour ceux qui ont du ciment à prise rapide dans les oreilles, "Les mille et une nuits" sur NRJ12 de Philippe de Broca pour ceux qui ont préféré "Astérix aux jeux olympiques" à "Deux heures moins le quart avant Jésus Christ", "Partisans musiciens" sur Arte pour ceux qui veulent écouter du rock chanté en biélorusse. De l'humour, de l'action, de l'émotion, et bien plus encore. Comme la journée va être longue...
Mercredi 29 avril. 21h25. France 5. Silence, ça pousse !
Entendons-nous bien, je ne rechigne pas à mastiquer quelques feuilles de scarole, pourvu qu'elles accompagnent une bonne entrecôte saignante. De même, je ne suis pas le dernier à offrir le bouquet de roses réglementaire à la Saint-Valentin. Mais se farcir une émission sur le jardinage, non. On commence comme ça et on se retrouve à passer tous ses dimanches à Jardiland, un chapeau de paille sur la tête...
Jeudi 30 avril
Attention, ce soir, je ne veux pas en voir un seul vautré sur son canapé à glandouiller devant son écran. Parce que y a du taff, pour demain, hein : trouver les derniers slogans, peindre les pancartes, préparer les sandwiches rillettes (des Bordeaux Chesnel, y vont pas s'en remettre, tous ces bourges), remettre la main sur ce p... d'e... de tire-bouchon (c'est p'têt' Raymond qui l'a gardé après la dernière manif ?), repasser son foulard (important, le foulard, des fois qu'les bleus y nous envoient leur saleté de gaz), choisir la casquette (celle de baseball, ça fait un peu amerloque, mais y a le gros écusson du syndicat, dessus. Ou alors celle à la Krasucki, petit hommage ?). Ah si, faudra quand même la regarder 5 mn, la télé, juste pour connaître la météo de demain...
Ce sont les vacances et la météo fait des siennes. Entre deux bricolages à la maison et l’entretien des scooters, j’ai décidé de voir ou revoir tout un tas de films. Je peux citer en vrac, "Hooligans", "The Bank Job", "Les Rois du désert", "Oss117, Le Caire : Nid d’espions", "Arnaques, Crimes et Botanique"… Enfin, bon, pas la peine d’en faire une tonne, vous m’avez compris. Rapidement, l’écran de la maison devient trop petit : l’envie de se faire une vrai toile grandit. Puis, la chance veut que ma femme rencontre un ami qui lui dit que "Le Cerveau" est projeté demain pour deux séances uniquement. Là, mon sang ne fait qu’un tour et la mémoire me revient : les 10 grands classiques du cinéma français !!! Comment ai-je pu oublier cela !!!! Rhaaa, je m’en veux vraiment ! La version remasterisée numérique, finalement, on s’en fout, le fait est que l’on peut voir des chefs-d’œuvre sur grand écran ! Ce qui ravira les plus jeunes d’entre nous… Vous noterez qu’à la suite de cette phrase j’aurais pu égratigner certains membres de notre bonne rédaction mais je ne cèderai pas à cette facilité…
Pour tous ceux qui l’auraient oublié ou ceux qui l’ignoraient tout simplement, consultons le programme :
Janvier 2009 : La Traversée de Paris
Février 2009 : La Folie des Grandeurs
Mars 2009 : Razzia sur la Chnouf
Avril 2009 : Le Cerveau
Mai 2009 : Un Taxi pour Tobrouk
Juin 2009 : Oscar
Septembre 2009 : Les Tontons Flingueurs
Octobre 2009 : Les Barbouzes
Novembre 2009 : 100000 Dollars au Soleil
Décembre 2009 : Le Pacha
Précisons que la séance est précédée d’une présentation "d’époque" du film qui suivra (mon frère et moi avons donc eu droit à une présentation absolument savoureuse d’"Un Taxi pour Tobrouk" par Léon Zitrone) ainsi que d’une petite histoire du "film que vous allez voir" moderne, moins exceptionnelle, mais très intéressante.
"Le Cerveau" sur grand écran, je ne pensais jamais avoir la chance de le voir ! Certes, ce n’est pas l’avalanche d’effets spéciaux dont on se souviendra mais plutôt les détails invisibles sur un téléviseur… Que boit Arthur assis sur un banc public en attendant le Colonel ? Tout le monde vous répondra : "Du pinard !!!". Oui, certes, mais sur l’étiquette ? Et bien, maintenant, je peux répondre à cette question : "12°, Vin Extra"… Ca doit piquer !!!!
En conclusion, surveillez vos programmes locaux pour savoir quel jour ces films hors du temps passent près de chez vous !
Merci de faire de la pub pour
notre magazine en insérant sur votre site la bannière ci-dessous. Dès que nous aurons des locaux suffisamment vastes, nous érigerons votre statue équestre grandeur nature, en marbre et
porphyre, dans le hall d'entrée, en signe de reconnaissance indéfectible.
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Wally Gator : rugby de village, communion solennelle et charcuterie.
Elève Moinet : permis B, Première étoile,
BEPC (mention Assez bien)
Oddjob : KPM, RKO et Kop Boulogne.
Barbidule : contradictions, bals de village et coloriage.
Getcarter : mod, mod, mod.
Hong Kong Fou-Fou : soins capillaires, huile de moteur et kilomètre arrêté.
Histoire de ne pas passer pour un vieux singe passéiste et de pouvoir participer aux discussions à la cantine du boulot, j'ai été voir "Avatar" au cinéma. Bon, d'accord, c'est très beau, on en prend plein les yeux, heureusement qu'on a des lunettes pour les protéger. Mais sinon, c'est un scandaleux plagiat : James Cameron a piqué toutes ses idées dans notre bonne vieille bande dessinée francophone. Son scénario, c'est un mix entre l'histoire des Schtroumpfs et celle du lieutenant Blueberry. Dans les Schtroumpfs, le méchant humain Gargamel veut raser leur village et mettre ses habitants dans une marmite, pour fabriquer de l'or. Dans "Avatar", les méchants humains veulent raser le village des Na'vis pour s'emparer du gisement d'un quelconque truc précieux en "ium" dont le sous-sol est farci. La seule trouvaille de Cameron : les Schtroumpfs sont minuscules, les Na'vis sont grands comme des joueurs des Harlem Globe Trotters. La belle affaire ! Dans Blueberry, à partir de l'album Nez-Cassé, le cabochard lieutenant de l'US Cavalry rejoint les Indiens, pour peu à peu devenir l'un d'eux, après avoir réussi certains rites de passage. Dans "Avatar", pas mieux : une grande partie du film est consacrée à l'initiation du marine renégat, jusqu'à son acceptation par les autochtones. On nous bassine en nous disant que Cameron a inventé un peuple, avec ses croyances, ses coutumes. Ben désolé, mais ses Na'vis ne sont pas autre chose que des Peaux-rouges bleus.
Lady Frankenstein (Mel Welles, 1971)
