C’est le numéro de téléphone inscrit sur le mur des toilettes pour femmes que Tina tente désespérément d’obtenir... Et pour cause, l’opérateur lui annonce «This number has been disconneted !». Si vous souhaitez savoir pourquoi cette brave Tina insiste pour obtenir ce numéro, je vous conseille vivement de prendre quelques minutes pour écouter ce terrible morceau des B-52’s et par la même occasion, l’album dont est tiré ce titre et puis tant que vous y êtes la discographie du groupe !
Les B-52’s sont absolument inclassables. Pop ? Rock ? Musique électronique ? New wave ? Ils sont au-delà de toutes ces cases. Qu’est-ce qui pourrait les définir au mieux ?
On pourrait commencer par la voix de Fred Schneider, cet espèce de mélange outre-tombe/nasillard. Cependant, il ne faut certainement pas oublier les voix féminines de Kate Pierson et Cindy Wilson qui n’en sont pas moins époustouflantes.
Ensuite, citons leur sonorité basse-guitare couplée à une rythmique qui ferait danser un macaroni trop cuit. Au gré des albums, nous allons trouver des choses assez brutes de décoffrage puis des choses plus édulcorées. C’est là aussi que ce groupe étonne et peut déranger. Comment un groupe qui a sorti le frénétique «Devil in my car» peut chanter le dégoulinant «Topaz» ?
Que dire des fameuses coiffures de type choucroutes capillaires de Kate et Cindy ? Tantôt rouges, tantôt jaune ou orange, ces perruques (car il s’agit bien de perruques !!!) sont presque un certificat d’authenticité des B-52’s. Tiens, au fait, saviez-vous que B-52 , outre le fait qu’il s’agit d’une stratofortress américaine, désignerait ce type de coiffure en argot sud-américain ?
Et leur jeu de scène ? Je ne fais pas partie de ces chanceux qui ont pu les voir « on stage » mais un simple clic sur un site bien connu de partage de vidéos et tout un chacun peut se laisser étonner pas tant d’énergie et de présence. Ah, certes, nous ne sommes pas à un concert des «Who» où les spectateurs saccagent la salle de concert et les artistes détruisent le matériel et accessoirement les tympans des susnommés mais, tout de même, l’espace visuel et sonore est bien occupé !
Les textes sont aussi très surprenants. Les désinvoltures humoristiques frisant de temps en temps le grand n’importe quoi des cinq premiers albums (je prends «Housework» et «Rock lobster» pour exemple) sont remplacés par des textes plus engagés «écologie» et «préservation de la nature» à partir du sixième. On peut noter un léger tournant artistique à ce même moment. Mais globalement, cela ne change rien : vous l’aurez facilement compris, les B-52’s est un de mes groupe favori que je ne cesse d’écouter depuis le jour où je les ai découvert par hasard, un jour de Février 1987.
De toutes façons, si vous n’êtes pas convaincus, sachez qu’un groupe qui a intitulé un de ses morceaux «Quiche Lorraine» est forcement incontournable !!!.... D’ailleurs, j’en prendrais bien un morceau... de quiche...
The B-52's (1979) “Le jaune”
Wild Planet (1980) “Le rouge”
Party Mix EP (1982)
Mesopotamia EP (1982)
Whammy! (1983) “Le noir”
Bouncing Off the Satellites (1986) “Le bleu”
Cosmic Thing (1989)
Good Stuff (1992)