Fury Magazine est riche. Quand Fury Magazine couvre un événement, ce n'est pas un mais deux représentants qui sont envoyés. C'est ainsi que GoudurixYZ et votre serviteur se sont retrouvés dans le cadre enchanteur du parc du château de Valmy pour assister au deuxième soir du festival Les Déferlantes (festival, festival... Ce n'est pas Glastonbury, quand même). Wally Gator avait déclaré forfait, sur France Terroir il y avait la retransmission du match de rugby Charrue-sur-Soc contre Barrazac-les-Bains.
Arno : Il n'a pas ouvert les yeux une seule fois de tout le concert. Par contre, il a beaucoup tiré la langue. Globalement, mou et chiant. Très professionnel, hein, mais mou et chiant. Seul point positif : il s'est moqué de notre Johnny national, ce qui fait toujours plaisir. Verdict : 2/5
Le Peuple de l'Herbe : quand les roadies ont amené sur scène le matos du groupe, nous avons compris qu'on allait souffrir... Des pupitres censés représenter des installations militaro-industrielles, mais découpés dans du contreplaqué et peints à l'arrache au fond d'un garage... Tous les clichés étaient au rendez-vous : deux chanteurs en bermudas camouflés et casquettes qui se donnent la réplique avec mouvements saccadés des bras, un autre excité qui saute à pieds joints derrière son ordinateur portable, les messages d'un courage politique incroyable ("Bush : motherfucker !!!". Quelle inconscience, on va les retrouver assassinés par la CIA...). Ils se veulent alter-mondialistes mais ils portent des Nike. Leur mélange rap-dub-électro-punk m'a déprimé. Bref, je suis bien content d'être carnivore. Et vive les Ruts ou les Bad Brains !!! Verdict : 1/5
Dyonisos : plutôt sympa, pour la présence scénique en tout cas. Musicalement, bof bof, mais un chanteur monté sur ressort qui ne plaint pas sa peine, une super entente entre les quarante-sept membres du groupe. Verdict : 3/5
Babyshambles : bon, c'est surtout pour eux qu'on était là. Mais eux n'étaient pas là pour nous. Ils ont joué le minimum syndical, pas de rappel. Pete Doherty a bien profité de nos vins rouges locaux, il tenait à peine debout et sa voix était restée en Angleterre. Le guitariste Mick Whitnall (Skindeep for ever ! Il n'a pas tout oublié, d'ailleurs : Doc Martens bordeaux, chemise buttoned-down et veste trois boutons. Mais coupe de cheveux minable. Qu'est-ce qu'ils ont tous, en ce moment ?) n'a pas bougé du concert. Un pas de travers et il tombait. Un putain de bon groupe, quand même, si vous me permettez cette expression de jeune. En fait, Whitnall a reformé Skindeep et s'est offert Doherty ! Verdict : 4/5
Entre les groupes, DJ Moule (mais où a-t-il été pêcher ce nom, ahahah) a fait danser la foule avec une sélection éclectique et de qualité. C'était presque lui le meilleur...